En fait, ce ne sont pas les conversations téléphoniques qui sont interceptées, mais des "méta-données collectées par (ou partagées avec) la NSA et non, comme l'affirmait Le Monde, les "communications téléphoniques", et encore moins les "secrets" relatifs à la "vie privée des Français" -ou de n'importe quelle autre nationalité", écrit ainsi Manach s'appuyant sur différents articles parus dans la presse internationale, Der Spiegel notamment, sous la plume de Laura Poitras (proche de Greenwald). Les métadonnées sont évidemment beaucoup moins précises que ce que pouvait laisser penser le premier papier du Monde. En effet, les métadonnées ne comportent pas les contenus des messages mais seulement date, durée de l'appel ou poids du mail, identité des contacts. Par ailleurs, Manach note que Le Monde lui-même avait tempéré un peu son propre article quelques jours plus tard, expliquant que les données avaient été interceptées par la DGSE et non par la NSA directement.

Ce n'est pas la première fois que Manach rectifie Le Monde. En juillet 2013, le quotidien affirmait que la DGSE avait mis en place un véritable Big Brother français. @si vous en parlait ici. Quelques jours plus tard, le journaliste indépendant jugeait ces affirmations du quotidien comme très "improbables". @si vous l'avait aussi raconté.

L'occasion de revoir notre 14h42 qui explique en détail l'espionnage mis en place par la NSA à ceux qui n'ont rien compris.