Bourdouleix s'attaque à la niche fiscale des journalistes
Après son "Hitler n'en a peut-être pas tué assez" enregistré par un journaliste du Courrier de l'Ouest en juillet 2013, et les demandes de courriers de lecteur bidons envoyées par erreur à Ouest France il y a tout juste un an, le député-maire ex-UDI de Cholet, Gilles Bourdouleix, a décidé de contre-attaquer.
Et pour cela, le député non inscrit a choisi de frapper au portefeuille les journalistes. Dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances (PLF) 2015 par l'Assemblée Nationale, le député a déposé vendredi 10 octobre un amendement, visant à modifier l'article 81 du code général des impôts. Dans le viseur de Bourdouleix, la niche fiscale des journalistes, appelée "l'allocation pour frais d'emploi" qui leur permet de "déduire 7 650 euros de leurs revenus imposables".
L'amendement de Gilles Bourdouleix (consultable sur le site de l'Assemblée Nationale, avec les trois autres amendements qu'il a déposés).
"La présente Loi de Finances comporte des mesures pénalisantes tant à l’égard des ménages qu’à l’égard des entreprises [...] Dans un contexte de dégradation des comptes publics, où l’on demande à nos concitoyens de consentir à des efforts financiers importants, il est souhaitable de supprimer cet avantage fiscal", précise l'amendement, qui rappelle que le coût total de l'abattement est évalué à 60 millions d'euros.
Cette niche fiscale représente un point de désaccord entre le Spiil (Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne) et le SNJ (Syndicat national des Journalistes). Le Spiil (dont @si est membre fondateur) avançait en 2012 que cet avantage était "devenu difficilement justifiable" et pourrait être supprimé, provoquant la colère du SNJ, pour qui "cette somme forfaitaire est une bouffée d’air vitale pour tous les précaires".
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