Espagne / taxe : Google News ferme
Le moteur de recherche américain n'a pas apprécié la promulgation d'une loi espagnole qui sera effective à partir du 1er janvier prochain, rapporte NextInpact. Celle-ci offre aux éditeurs de presse la possibilité de demander aux agrégateurs de contenus en ligne une "compensation" financière pour l'utilisation d'extraits ou même de liens vers leurs contenus. Si Google n'est jamais cité dans le texte de loi adopté en octobre, son agrégateur d'actualités était évidemment directement visé, au point que le projet était appelé la "taxe Google".
Mais la position du moteur de recherche sur le sujet est claire : "les services comme Google News aident les éditeurs à augmenter le trafic vers leur site" mais n'ont en aucun cas vocation à les rémunérer. Après avoir annoncé une "évaluation" de la situation espagnole, Google a donc tranché hier : "Comme Google News ne génère pas de revenu (nous n’affichons pas de publicité sur le site), cette nouvelle approche n’est tout simplement pas viable. C’est donc avec une réelle tristesse qu’à partir du 16 décembre, nous retirerons les éditeurs espagnols de Google News et fermerons ce service en Espagne."
Ce n'est pas la première fois que la presse de tout un pays risque de se retrouver "pénalisée" par Google. Il y a deux mois, le géant américain avait supprimé les vignettes et les extraits de 170 sites de presse allemands, qui demandaient également une rémunération. Face à la chute de leur trafic (jusqu'à 40% pour certains), de nombreux sites de presse (dont le groupe Axel Springer) ont depuis capitulé. En 2011, c'était les juges belges qui avaient obligé le moteur de recherche à retirer "tous articles, photographies et représentation graphiques des éditeurs belges de presse quotidienne" de ses résultats, en raison du refus de payer de l'Américain. Un litige résolu par un accord commercial en 2013, rappelle NextInpact, assez proche de celui signé entre Google et la presse française la même année (avec la création du fameux fonds Google dôté de 60 millions d'euros).
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