Référendum grec : où sont les meilleurs "live"
Le dernier acte ? Même pas sûr. Il y a déjà eu tant de derniers actes. Mais en annonçant, dans la nuit de vendredi à samedi, l'organisation d'un référendum en Grèce pour le 5 juillet, Alexis Tsipras, a renversé la table.
L'annonce nocturne de ce référendum, non pas sur le maintien de la Grèce dans l'euro, comme l'auraient préféré les partis "mémorandaires" grecs évincés par Syriza, mais sur les propositions des créanciers, est un geste politique à plusieurs finalités contradictoires : forcer la main aux "créanciers" dans la toute dernière ligne droite ; ou bien sortir de l'euro (et sans doute de l'UE) la tête haute, après avoir fait assumer la décision par le peuple.
C'est évidemment très dangereux, pour la Grèce comme pour l'UE. Mais existait-il une sortie de crise sans danger ? Par ailleurs, c'est, de la part des Grecs, très habile.
Au-delà du débat, interminable, sur les reponsabilités de chaque partie dans la rupture, c'est désormais l'enjeu essentiel qui se donne à lire, dans sa pureté cristalline : logique démocratique, contre logique des institutions européennes. Des deux, il faudra bien que l'une ou l'autre triomphe.
Cette crise interminable, qui ne cesse de voguer de réunion de la dernière chance en réunion de la dernière chance, a fatigué tout le monde. Ses protagonistes, certainement, mais aussi les journalistes qui la couvrent, sans relâche, depuis des semaines. Raison pour laquelle sans doute, en ce week-end, les couvertures "en direct" sont si rares dans les medias français. A l'heure où ce billet est écrit, les meilleures couvertures "live" sont celles des Echos, en France, et du Telegraph, en Grande-Bretagne. Du côté des partisans d'Athènes, on peut consulter le compte Twitter de Jacques Sapir, très bien informé depuis le début de la crise.
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