L'affaire avait été déclenchée à la suite des propos de Ménard dans l'émission Mots Croisés, en mai 2015. Pour illustrer "le problème de l'immigration", il avait déclaré qu'il y avait "64,6% d'élèves de confession musulmane à Béziers". Ses sources ? "Ce sont les chiffres de ma mairie. Pardon de vous dire que le maire a les noms, classe par classe, des enfants. Je sais que je n'ai pas le droit, mais on le fait. Les prénoms disent les confessions. Dire l'inverse, c'est nier une évidence".
Avec un chiffre aussi précis, à la virgule près, faut-il comprendre que les élèves de Béziers sont systématiquement fichés en fonction de leur origine ? Manifestement, l'enquête préliminaire n'a rien donné. Un classement sans suite pas vraiment étonnant : comme le rappelle l'AFP, le tribunal administratif de Béziers avait déjà rejeté, le 11 mai dernier, le référé déposé par une association qui demandait au maire de stopper le fichage des élèves. A l'époque, aucun fichier n'avait été retrouvé. Le tribunal avait simplement constaté que des informations "ont été collectées à partir des fichiers recensant les élèves inscrits dans les établissements publics d'enseignement dans lesquels les enfants supposés appartenir à la religion musulmane ont été identifiés par leurs prénoms".
"Je suis vraiment satisfait. C'est la fin d'une polémique bidon. Il n'y avait rien d'illégal à dire cela, le bon sens a triomphé. Dire ce qui est me semble être le métier du maire. Il n'y avait rien de rien dans ce dossier", s'est réjoui Robert Ménard.
L'occasion de relire notre article sur les statistiques ethniques : "Le fichage est interdit, les statistiques pas toujours"
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