NRJ contre le durcissement des quotas musicaux francophones
Vous pouvez y aller : ce numéro, donné sur NRJ , RTL et une centaine de stations indépendantes, "plus de dix fois" par jour, n’est pas surtaxé. Et pour cause : il s’agit du standard de Matignon. Le but ? Demander aux auditeurs "d’appeler en masse le standard du Premier Ministre pour défendre leurs radios avec le slogan "A la radio, j'écoute ce que je veux"".
Les stations s'opposent en fait à un amendement, déposé le 11 septembre et adopté mercredi dernier, qui vise à durcir les "quotas francophones" des radios musicales. "Alors que les radios doivent déjà diffuser entre 35 % et 60 % de chansons en langue française, l’idée serait de les empêcher de remplir plus de la moitié de leur quota avec la dizaine de titres français les plus connus, comme ceux de Stromae par exemple", expliquent ainsi Les Echos. Objectif de l’amendement, selon les députés socialistes qui l’ont déposé : "Améliorer l’exposition de nos nouveaux talents francophones en radio et de promouvoir la diversité des expressions culturelles".
Inacceptable pour NRJ, Europe 1, RTL, Cherie FM ou Nostalgie qui dénoncent une "ingérence éditoriale intolérable" dictée par le lobby des maisons de disque, qui ne sont, elles, soumises à aucun quota. A la pointe de ce combat : NRJ, qui diffuse toute la journée des spots où une chanson populaire du moment (de Christine and The Queens à Calogero) est interrompue, pour mieux souligner qu'un "projet de loi menace vos chansons préférées".
Et le lobbying ne s’arrête pas là : la direction du groupe NRJ aurait demandé à ses animateurs de s’opposer à l’antenne à l’amendement. Une pratique "inadmissible" pour la CGT, qui dénonce dans un communiqué "l’atteinte à l’indépendance éditoriale des journalistes" et demande aux animateurs de bien préciser qu’il s’agit de la position de la direction lorsqu’ils lisent le message pré-écrit.
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