Invitée de France inter, l'animatrice du Grand Journal version Bolloré, Maïtena Biraben, a répondu, pour la première fois, à toutes les critiques dont elle fait l'objet. Elle s'est défendue d'être sous les ordres de son principal actionnaire : "Au mieux, j'ai Vincent Bolloré dans mon oreillette. Au pire, je n'ai plus de cerveau (...) Vincent Bolloré ne m'a jamais appelé pour me demander quoi que ce soit pour cette émission, il n'a jamais appelé les producteurs pour leur demander quoi que ce soit, il n'intervient pas dans l'éditorial", explique l'animatrice, visiblement agacée.

Vraiment indépendante la rédaction du Grand Journal ? Fabrice Arfi (Mediapart) assurait pourtant avoir été décommandé en tant qu'invité après avoir envoyé les épreuves du livre Informer n'est pas délit dans lequel figure un chapitre sur le harcèlement judiciaire de Bolloré à l'encontre des journalistes. Une version démentie par Biraben : "Fabrice a effectivement été contacté pour venir pour le pilote (...), finalement, on a choisi [de faire] une interview politique parce que c'était plus facile pour moi de le faire dans ces délais. Mais le livre n'a pas été déprogrammé. Fabrice Arfi peut dire qu'il a été déprogrammé mais c'est faux", s'est justifiée Biraben.

Sur Mediapart, Fabrice Arfi maintient sa version : une invitation pour le 30 septembre, un mois après le pilote, au moment de la publication du livre, avait bien été actée avant d'être annulée. Le journaliste assure même avoir envoyé un texto à la production : "Je viens d’apprendre pour le revirement du Grand Journal concernant le livre. Bienvenue dans le monde merveilleux de Bolloré… Courage". Réponse du contact : "Rien n’est simple, en effet…"