"Une enquête sérieuse, destinée à nourrir un débat d'intérêt général sur le fonctionnement d'un mouvement politique" : le 25 octobre dernier, la Cour de cassation a rejeté en ces termes le pourvoi en cassation du Front national concernant la journaliste Claire Checcaglini. Le parti accusait la journaliste d'escroquerie après la publication de son ouvrage Bienvenue au Front - Journal d'une infiltrée (Jacob Duvernet) en 2012.
Claire Checcaglini avait infiltré le FN en 2011 pendant huit mois sous une fausse identité dans la fédération des Hauts-de-Seine et à Paris. Son objectif : "aller au plus près de la réalité militante et couper ce filtre entre les journalistes et n'importe quelle personne du Front national", comme elle l'expliquait au micro de France Inter.
Diffamation, délit d'escroquerie : Checcaglini à chaque fois relaxée
La procédure contre la journaliste infiltrée a débuté en 2014 : le Front national avait décidé de porter plainte pour délit d'escroquerie. Or l'affaire s'était soldée par un non-lieu (@si l'expliquait ici). Après un appel infructueux, le parti d'extrême-droite avait décidé de se pourvoir en cassation. Le verdict est donc tombé ce 25 octobre 2016.
La journaliste avait aussi été attaquée en diffamation par le Front national pour ce même ouvrage. En cause notamment : le passage cité par Checcaglini à France Inter, dans lequel elle raconte une discussion sur l'Islam entre Marine Le Pen et un cadre frontiste. Un passage qui faisait passer Marine Le Pen pour "quelqu'un de particulièrement déloyal et malhonnête", selon l'avocat de cette dernière, Wallerand de Saint-Just. Sur cette affaire, Checcaglini a été relaxée en juin 2014.
(Par Nathan Gallo)
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