Le témoin que Besson n'a pas voulu entendre a passé dix ans à travailler comme sous-traitant pour des centrales nucléaires. Ce technicien était chargé de vérifier le bon état des installations, de détecter la moindre fissure sur le matériel à l'intérieur de la centrale. Un jour, il découvre une anomalie sur un robinet placé dans le circuit du réacteur. Il en fait part à ses collègues qui relativisent aussitôt la dangerosité de cette fissure. Ugolini insiste mais son chef finit par s'agacer et lui lance que sa "connerie" (le signalement d'une fissure) pourrait coûter un million d'euros, soit le coût d'une journée d'arrêt de ce type d'installation.
Telerama.fr signale que ce n'est pas la première fois que ce témoin parle. Il était déjà présent dans un documentaire intitulé "RAS, nucléaire : rien à signaler", diffusé sur Arte au printemps 2009. Mais à l'époque, "malgré une bonne audience, RAS… n’avait guère fait réagir" explique Telerama.fr, "l'enquête menée par Alain de Halleux était beaucoup plus complète et accablante que celle de M6 – et, déjà, la direction d’EDF avait refusé d'y réagir". Ecoutez un extrait des deux témoignages d'Ugolini |
L'occasion de revoir notre dernière émission sur le nucléaire : "A Fukushima, il y a eu déni d'information"
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