Sarkozy en maitre du monde ? Polémique sur l'article d'Askolovitch (JDD)
Bel échange de coups entre Claude Askolovitch, rédacteur en chef adjoint du Journal du dimanche, et André Gunthert, chercheur en histoire visuelle (et récent invité de l'une de nos émissions).
A l'origine, un article d'Askolovitch dans le dernier numéro du JDD, où il raconte le sommet du G20, qui s'est tenu
ce week-end à Washington. Le journaliste a voyagé à l'aller dans l'avion
présidentiel. Le chapeau de son article ? "Sarkozy en maître du monde". |
Selon Gunthert, "dans le monde réel, depuis
l'élection d'Obama, Sarkozy a perdu la main (...) mais c'est un tout autre film
qu'a vu Askolovitch. Un film d'aventure, à mi-chemin de Independance Day et du Louis II de Bavière de Visconti. (...) "Ce
film, ce n'est pas Askolovitch qui l'invente. Branché en permanence sur les
neurones élyséens, ce que le fin chroniqueur nous dévoile n'est autre que la
perception du sommet par son principal acteur. Oui, nous dit-il, Sarkozy se
voit en maître du monde. (...) Grâce au JDD, il y aura toujours une fenêtre
ouverte pour voir à l'intérieur de sa tête."
(...) Répondre à André Gunthert, en additionnant les exemples, ne servirait à rien. Il s'accrocherait à son idée. Elle le nourrit. Il a besoin que Nicolas Sarkozy soit un illuminé, et que je sois le laquais d'un président fou."
En conclusion, il qualifie Gunthert de "pauvre Monsieur"... qui répond, assurant avec une pointe de mauvaise foi : "Ce bouillant article plein d'adrénaline, qui restera parmi les belles pages du journalisme français, je l'apprécie comme donnant une juste description de l'état d'esprit de notre dirigeant. Vous n'avez pas écrit: «Sarkozy, maître du monde» (ce qui aurait été de votre part une appréciation peut-être partisane)mais bien: «Sarkozy en maître du monde». Il s'agit donc d'un portrait, que je lis comme tel et dont je loue la justesse psychologique."
La réponse ne convainc pas Asko, c'est le moins que l'on puisse dire : "Si le qualificatif «d'historien officiel» était une appréciation positive, et «récit halluciné» signifiait approbation de la «justesse psychologique» de mon article, effectivement, j'ai du lire de travers, ou les mots, ici, sont bien déconstruits."
La suite, dans les commentaires ?
Pour en savoir plus sur "Askolovitch, nouvelle étoile de Lagardère", c'est par ici.
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