Berlusconi et les jeunes filles (Corriere della Sera)
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"Les mystères et les soupçons de l'enquête de Bari" titre le Corriere della Sera qui évoque une enquête sur un chef d'entreprise de la ville de Bari qui aurait payé des jeunes filles pour qu'elles assistent à des fêtes organisées par Berlusconi.
En page intérieure, le Corriere donne la parole à l'une de ces jeunes filles (deux colonnes plus photo, à droite) et publie son interview : Patrizia D'Addario explique en détail avoir pris l'avion de Bari à Rome (une heure de vol) puis être passée déposer ses affaires dans un hôtel avant de se retouver au palais Grazioli (la résidence personnelle de Berlusconi à Rome) pour une soirée avec une vingtaine d'autres jeunes filles, en compagnie de Berlusconi.
Le chef du gouvernement italien lui aurait dit qu'il l'aiderait car la famille de la jeune femme voulait faire construire une villa à Bari. Pour sa présence à cette soirée Patrizia aurait du toucher 2 000 euros, mais finalement n'aurait eu que la moitié. Elle serait retournée au palais, lors d'une fête donnée lors de la soirée électorale américaine qui a vu l'élection d'Obama. Faute d'aide pour la villa de Bari on lui aurait promis une place sur une liste aux élections européennes, puis finalement une place dans une liste lors d'élections locales.
Berlusconi a réagi en parlant de complot visant à le déstabiliser. Corriere della Sera mercredi 17 juin 2009
Ces informations sont à vérifier, mais elles ne font que confirmer d'autres histoires du même genre déja parues ailleurs. Les habitués de la presse italienne relieront ce témoignage à visage découvert à un autre témoignage anonyme qui racontait une de ces étonnantes soirées sur une page dans le quotidien communiste italien l'Unita du 4 mai 2009. Sans oublier Noi, le ragazze di Silvio (Nous les jeunes filles de Berlusconi) le livre de souvenir publié au printemps 2009, aux éditions Aliberti, par Elisa Alloro, une des anciennes habituées des soirées de Berlusconi, qui s'est retrouvée, elle aussi, candidate aux élections locales du PDL, le parti de Berlusconi.
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