Ali Soumaré, casier judiciaire vierge (Canard Enchaîné)
Le journal satirique s'est procuré une copie du bulletin numéro 2, un document utilisé par les administrations lorqu'une personne postule pour un emploi public. Les journalistes Didier Hassoux et Christophe Nobili notent que "dans cet extrait, toutes les condamnations sont mentionnés, à l'exception, notamment, de celles ayant fait l'objet d'une amnistie ou d'une réhabilitation". Ce qui expliquerait l'absence d'un vol aggravé commis le 3 septembre 1999. Soumaré a d'ailleurs reconnu ce délit . "Cette affaire est désormais prescrite. C'est une erreur de jeunesse dont j'ai tiré les conséquences. J'ai même eu un déclic à ce moment-là. J'ai payé ma dette", déclarait-il le 23 février dernier au Parisien.
L'article du Canard repris par toute la presse française Dans son article, le Canard Enchaîné dévoile le mensonge de Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale (DGPN) en citant Le Monde. "Selon M. Péchenard, certaines informations diffusées par l'UMP - comme les condamnations et les peines de prison imputées à M. Soumaré - ne proviennent pas du Stic (Système de traitement des infractions constatées) mais du casier judiciaire", lisait-on dans le quotidien le 4 mars dernier. Or, le casier judiciaire d'Ali Soumaré est bel et bien vide. Dans ce cas, où les élus UMP sont-ils allés piocher leurs informations ? |
Les deux journalistes de l'hebdo satirique évoquent aussi le lien de connivence entre Frédéric Péchenard et Nicolas Sarkozy, deux amis de jeunesse.
Le 7 mars, Xavier Bertrand lançait sur Canal+ : "Si sa fiche avait vraiment été consultée, vous pensez qu'il y aurait eu une erreur d'homonymie ?" Une question auquel le Canard répond "justement, oui : c'est parce que le Stic est truffé de ce genre d'erreurs que le doute n'est guère permis".
Pour ceux qui n'ont pas suivi l'affaire Soumaré, vous pouvez relire ce qu'@si écrivait sur les accusations en partie démenties des deux maires UMP du Val-d'Oise, Francis Delattre et Sébastien Meurant. Vous pouvez aussi voir notre retour sur la carrière médiatique d'Ali Soumaré ou l'embarras que l'affaire suscite au sein de l'UMP.
(Par Clément Imbert)
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