C'est lundi dernier que le député et président UMP du conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a réactivé l’affaire de la photographie, parue dans le Métro local en mars dernier. Jugeant la photo offensante, il envoie une lettre à Michèle Alliot-Marie pour lui demander de sanctionner son auteur. Il explique par ailleurs sa démarche sur son blog.
Extrait :
La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, demande aujourd'hui que "des poursuites pénales soient engagées" contre l'auteur de cette photographie ainsi que le support qui l'a publiée.
"Un acte inadmissible" dénoncé par le porte-parole du ministère de la Justice: "on peut penser qu'il y a déjà en l'état actuel du droit des moyens juridiques pour sanctionner un acte aussi intolérable contre le drapeau français", a-t-il ajouté, précisant : "si le droit actuel se révélait être lacunaire sur ce point, alors il faudrait le faire évoluer, et Michèle Alliot-Marie le proposerait".
Tandis que la Fnac a retiré le prix qu'elle avait attribué à la photographie, et que Métro affirme n'avoir fait "que relater un événement local" dont il n'était "pas partenaire", le jeune photographe niçois se retrouve seul à encourir les sanctions préconisées par la ministre.
Toutefois, le procureur de la République de Nice, Eric de Montgolfier, chargé d'engager des poursuites à la suite de la diffusion de la photographie, vient d'expliquer à l'AFP qu'il avait déjà été saisi en mars. Il avait alors estimé que le délit n'était pas constitué, s'agissant d'une "oeuvre de l'esprit".
Montgolfier coninue d'affirmer que, pour qu'il y ait poursuite, "l'outrage doit être commis lors d'une manifestation organisée ou réglementée par les autorités publiques, ce qui n'est pas le cas".
(Par Flora Beillouin)