Chronique pour nos abonnés de droite
Fillon, vous saviez bien qu'il était des vôtres, qu'il parlait votre langue, et davantage encore que Sarkozy sur les questions économiques : ce n'est pas Fillon qui, même pour la galerie, insulterait les banquiers, les traders, et menacerait les paradis fiscaux. Mais vous lui faisiez crédit, comment dire, d'un peu plus de bon sens que l'autre. Or non. Fini. Contaminé. Droit dans le mur, comme l'autre. Et tiens, deux autres informations pour vous, chers @sinautes de droite. Ne manquez pas Le Canard enchaîné de cette semaine. Vous y apprendrez comment tout le désordre des "zones noires" de l'après-Xynthia est dû, lui aussi à la précipitation de l'Etat. Après la visite sur place de l'Agité le 16 mars, la préfecture se voit confier la mission de rendre son plan de zones noires début avril. Pas question que ça traîne. Des fois que nouvelle tempête en avril. Résultat, dit Le Canard, "les maisons ne sont pas inspectées une à une : l'expertise est faite "à la louche". Résultat du résultat : ce que vous avez vu aux 20 Heures. Je n'évoque pas la détresse des gens, chers @inautes de droite (je rappelle d'ailleurs que l'immense majorité de ces maisons sont des résidences secondaires). Je parle juste de ce que tout cela va coûter. Comment tout ce désordre va creuser le déficit. Cela devrait vous parler, non ?
Et une dernière chose, pour achever de vous casser le moral. En vieux technicien madré de la négociation, Michel Rocard, ce matin sur RTL, à propos des retraites, expliquait que dans toute négociation "celui qui fixe une date-butoir se force à faire la dernière concession". Et donc, en l'occurence, l'Etat. Tiens, pas bête. Je suis certain que vous n'y aviez pas pensé. Réfléchissez-y. Qui fera, dans deux ans, l'audit de ce qu'aura coûté leur précipitation aux caisses de l'Etat ? (Je vous ai prévenus, les autres : c'est un neuf-quinze pour @sinautes de droite).
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