Moix : éternité des réseaux
Sur l'affaire Yann Moix, mon principal sujet d'étonnement est celui-ci : de voir un écrivain, vivant s'il faut l'en croire sous la menace permanente d'une révélation de ses ignominies de jeunesse, ne pas choisir de lui-même de se libérer de cette menace par l'écriture. Pourquoi ne pas avoir pris les devants ? Pourquoi ne pas s'emparer, comme matériau, du petit salopard antisémite qu'il était à vingt ans, et qui, soi-disant, le dégoûte tant aujourd'hui ? Pourquoi ne pas lui régler son compte par les mots, plutôt qu'acculé sur le plateau de Ruquier ? Quel matériau, le dégoût de soi ! Quel défi ! Quel livre impossible ! Mais les livres impossibles ne sont-ils pas les seuls qui vaillent la peine ?
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