c'est aussi le sens d'Arrêt sur Images de s'arrêter sur toutes sortes d'images, mêmes les déplaisantes, les nulles, les mainstreams, les qu'on n'aiment pas...

Je suis étonnée que personne au cours de l'émission n'est mentionné que "Loft Story" est un concept d'émission de télé-réalité certes pionnière en France, mais déjà expérimentée 4 ans auparavant par Endemol avec "Big Brother" en 1997 aux Pays-Bas. Ay(...)

sinon y'a deux génocides en cours....

Je trouve que l'émission ne fait que survoler le sujet. Il y aurait beaucoup d'autres choses à dire.

L'angle a été de partir de la série "Culte". Là-dessus, je pense que l'essentiel a été dit. Les producteurs sont les mêmes que ceux de Loft Story et donc donnent une version idéalisée du sujet et en se mettant eux-mêmes en scène dans le beau rôle (c'est gonflé mais plus c'est gros plus ça passe). J'ai du mal à voir l'intérêt d'une telle série. Est-ce qu'elle marche bien d'ailleurs ?

Par contre, pour avoir été un fervent spectateur de Loft Story à l'époque (mais uniquement les résumés sur M6, pas de TPS ou d'internet en continu), je trouve qu'il y a 2 points à souligner :

Déjà, il n'y avait pas un loft mais deux lofts, tout aussi intéressants à regarder : celui où s’ébattaient Jean-Edouard et compagnie mais aussi un deuxième loft : la France qui regardait le loft car tout le monde regardait ou s'il ne regardait pas, commentait quand même. Il y a eu pour moi une sorte d'hystérie autour de cette émission (avec les pour mais aussi les contre, chacun dans la démesure, je me rappelle avoir entendu une comparaison entre le loft et un camp de concentration !)

Le deuxième point, c'est que c'était la première émission de téléréalité en France (il y avait déjà eu des Big Brother à l'étranger mais, même si on n'en avait un peu entendu parler, on ne se rendait pas vraiment compte du phénomène : à l'époque, les gens regardaient surtout les chaînes hertziennes nationales... D'ailleurs, concernant Big Brother, certains disaient : "cela n'arrivera jamais en France". On peut voir aujourd'hui à quel point ils se sont trompés !). Et, il y avait une sorte de "fraîcheur". Déjà, on parle beaucoup de Loana, Mais il y avait aussi des candidats beaucoup plus "normaux" qui ont été souvent un peu oubliés depuis. J'ai mis "normaux" entre guillemets car j'ai du mal à imaginer quelqu'un de normal accepter d'être filmé 24h sur 24 et que tout le monde le voit à la télévision... Ensuite, vu le succès, les émissions suivantes et notamment la 2ième édition du loft, ont plutôt rassemblé des candidats qui voulaient se faire connaitre et pas juste vivre une expérience originale. Et, effectivement, il a vite fallu faire des émissions avec des prétextes pour intéresser les gens (un concours de chant, vivre sur une ile déserte, découvrir des secrets...) mais en s'éloignant du principe initial.

Or ce qui m'a fasciné dans le premier loft (oui car autant l'avouer, j'ai été fasciné à l'époque), c'est de pouvoir voir vivre des gens dans leur intimité physique mais surtout psychologique dans des situations a priori banales, sans être impliqué avec un regard extérieur. Alors, certes, déjà à l'époque, la plupart des gens n'étaient pas complètement naïfs sur le dispositif qui venait "travestir" cette promesse initiale : déjà le casting bien sûr (c'est évoqué dans l'émission), le montage qui insiste sur certains événements par rapport à d'autres, les événements ajoutés pour "occuper" les occupants du loft (fêtes, jeux...). Ce qui m'a intéressé aussi à l'époque, c'est de voir ce que les participants accepteraient de montrer d'eux, de faire devant les caméras (sachant qu'ils étaient à l'époque relativement novices et n'avaient pas vraiment d'idée des codes de ce type de programme). Concernant les fameuses scènes entre Loana et Jean-Edouard, ce qui m'a intéressé, ce n'est pas de les voir (aucun intérêt !) mais plutôt de savoir que des gens pouvaient faire ça se sachant filmés et potentiellement diffusés... même si, il est dit dans l'émission qu'on avait promis aux candidats que des scènes de sexe éventuelles ne seraient pas diffusées.

Bref, cela n'enlève rien au cynisme des producteurs dont il est largement question dans l'émission. Je pense que les candidats n'avaient pas idée à l'époque de l'influence que cela aurait sur leur vie (surtout que le succès de l'émission n'avait peut-être pas été anticipé, par les candidats déjà mais peut-être même par la production). Bref, les candidats ont été la chair à canon des producteurs et, si certains s'en sont peut-être sorti sans dommage, Loana est le triste exemple de là où cela peut mener. D'ailleurs, entendre que Alexia La Roche Joubert est toujours en contact avec Loana m'écoeure... Le bourreau reste proche de la victime (pour feindre une éventuelle compassion peut-être...).

A titre personnel, j'ai donc été fasciné à l'époque mais j'étais déjà bien conscient des problèmes que posaient ce genre d'émission.

L'intervenante au bracelet explique : "à l'arrivée du Loft, la France entière se demande ce que c'est que ça, on est face à quoi ?" Histoire de me tenir au courant de l'état du monde, j'avais regardé un peu à l'époque et je me souviens m'être dit :  Le cynisme télévisuel atteint des sommets. En quoi je me trompais : ce n'était qu'une étape.

On peut retrouver des anciennes émissions d'@si qui décortiquaient Loft Story à l'époque ?

Robin Andraca : "on sait très bien ce qu'ils font dans la piscine à ce moment là".

Non, M. Andraca. Quand on participe à un site qui s'appelle "Arrêt sur images", on ne tombe pas dans le panneau et on ne fantasme pas à la commande. On appâte le chaland en évoquant la fameuse scène de la piscine, mais les images de la piscine ne montrent rien. Ou pas grand chose. Un autre participant du loft, Steevy, a raconté ce qu'il s'est vraiment passé. Le début de ce qu'il raconte correspond à ce que nous avons VRAI-MENT vu. Dans la piscine, Loana et Jean-Édouard ne font que se bécoter. Ensuite, ils se sont enfermés dans une chambre. Si ce que l'imagination de Robin Andraca laisse supposer s'est vraiment passé - ce qui n'est pas certain - ce n'était pas sous l'œil des caméras.

Après avoir regardé l'émission, où on parle du martyre de sainte Loana, de la rédemption des privilégiés de la vie, riches célèbres ou les deux, par la fréquentation des vaches, poules et de la boue, et puis de stupre et d'enrichissement babylonien, je trouve que ça évoque un truc, mais quoi? 

Chut! personne ne le dira jamais.

En ce moment je me régale d'une pub (brian est mort mais elle avait plus de giga) et je suis surprise que personne n'a abordé l'aspect sujet de conversation entre lycéens, rien qu'entre eux, de la télé-réalité. J'ai l'impression que ces émissions excluent quelque peu les spectateurs qui ont du vécu, une réalité tangible advenue. Elles sont l'aboutissement de la vie par procuration qu'offre la télévision, substitut de membre de la famille, de bande de copains,... Je ne suis pas sûre, peut-être que c'est devenu toute génération, parce que ça rappelle leur jeunesse aux quarantenaire? 

Une dimension laissée de côté par cette émission : l’immense critique qui a eu lieu quant à ce programme absolument insipide et inintéressant en plus d’etre sexiste et pathétique, c’est quand même un oubli/angle mort/biais qui pose problème dans votre émission, vos invités sont, semble t’il, soit trop jeunes (à l’époque) soit trop admiratifs (trop peu distanciés affectivement) du sujet pour avoir un regard objectif et critique au sens constructif du terme. Cette émission a été le début d’une télé trash / poubelle dont TPMP par exemple n‘est que la continuité. Très déçue par l’angle gentillet de cette émission, absolument pas politique, ni critique. Raté. 

Merci M. Andraca pour cette belle émission sur un sujet - à mon humble avis - central, tant la télé-réalité semble constituer (du moins à l'époque) une "scène" de la représentation des relations hommes-femmes dans notre société située.

A l'époque donc : une naïade savamment choisie pour faire adhérer des hommes (surtout) et des femmes a priori éloigné·e·s de la télévision...

Évidemment, la représentation médiatique de la "naïade" s'est bien vite transformée en celle d'une prostituée de basse extraction sociale...

Je me fais de cet épisode médiatique une carte supplémentaire d'un techno-féodalisme toujours aussi vif, agressif et mortifère.

Donc, merci encore d'avoir proposé cela

Longue à @SI !

Je trouve dommage de ne pas avoir évoqué le témoignage de Morgane Enselme qui avait participé à Secret story. C'est assez édifiant sur la façon dont les productions mettent les candidats dans des conditions à la limite de la torture pour qu'ils soient toujours sur les nerfs et provoquer des clashs : absence de montre pour qu'ils ne sachent pas l'heure qu'il est, peu de nourriture, pas de livres, etc. 

J'ai bien aimé cette série, replongé dans mes 20 ans ou je ne pouvais voir que les replays. On regardait impuissant la télé changer.

Je ne sais pas qui fait les ti0tres, mais là, le talent éclate (sic).

"Loana est là comme toile de fond, comme produit d'appel"

C'est vrai que c'est une femme et que comme toile de fond, elle assure.

C'est vrai que c'est un produit d'appel et que comme produit, elle est tout à fait consommable.

Merci à Val d'avoir précisé que le mouvement féministe était à l'époque actif...nous les CDG bossions vraiment beaucoup,  et pas que nous!

cela me rappelle: "reality" grand prix du jury à cannes 2012, film italien tout en superlatifs comme savent si bien s'exprimer les transalpins

Emission sans aucun intérêt .

Et arrêts sur image en a parlé. Et ça donne une émission inintéressante. Et pourquoi pas faire des émissions sur des produits de grande consommation toutes les semaines? Ah faut que ce soit à la télé, peut-être.. A mon sens, thème à éviter absolument. C'est gros mais creux.

Je suis étonnée que personne au cours de l'émission n'est mentionné que "Loft Story" est un concept d'émission de télé-réalité certes pionnière en France, mais déjà expérimentée 4 ans auparavant par Endemol avec "Big Brother" en 1997 aux Pays-Bas. Ayant racheté le concept pour l'adapter en France tel une banale franchise, ils savaient déjà à quoi s'attendre (peut-être pas pour le couple Jean-Edouard et Loana Petrucciani). Avec déjà un type de casting pré-établie avec des personnes pouvant incarner de stéréotypes recherchés : : la bimbo, la bourgeoise... 

Tout cela était extrêmement calculé et cynique.

Commentaire sur le dispositif : trois invitées et un invité, c'est bien pour le rééquilibrage de la parité sur le plateau (clin d'œil à la chronique sur le sujet),  seulement je ne vois pas de justification à donner la parole d'abord à l'intervenant : il ne reste que trente minutes, et alors ? Vu que la parole est distribuée chacun.e son tour, qu'est-ce que ça aurait changé s'il s'était exprimé en deuxième ou en troisième, voire en quatrième ? Parce que là, l'effet de sens produit c'est que c'est la gente masculine qui parle en premier. 

J'ai souvenir d'au moins deux articles tout à fait incroyables de Daniel Schneidermann dans Le Monde (dont un qui a dû faire la une) qui pointaient l'objet saisissant et inouï qu'était le Loft. Ces articles contrastaient tellement avec les autres qu'il écrivait que cela validait en quelque sorte le plaisir plus ou moins honteux de regarder cette émission.

Il y a 23 ans je me souviens avoir regardé une émission très intéressante à la télé afin de me faire une idée de ce qu'était cette chose dont on parlait partout la téléréalité

Dans cette émission, je me souviens, il y avait un certain Daniel qui avait du se coltiner quelques visionnages pour faire au mieux son travail et animer avec brio les débats

J'avais beaucoup de mal à imaginer et comprendre qu'on pu trouver quelque intérêt à cette chose

Elle était vraiment bien cette émission, je crois bien que c'était à la 5 le dimanche matin

Voilà un de mes seuls contacts avec "la téléréalité". Désolé mais je ne trouve aucun intérêt à voir celle-ci

Maintenant, dans les asinautes il s'en trouvera certainement qui apprécieront et c'est tant mieux

Continuez à nous faire de bonnes critiques des média

Je n'ai pas regardé l'émission, la regarderai-je? Je ne sais mais, en tant qu'ex-prof d'hist-géo (de m..., peut-être!!!), je me souviens d'avoir interrogé des élèves de 3e sur leur intérêt pour la série. La plupart reconnaissait sa vacuité mais regardait quand même pour pouvoir en discuter avec les copains. J'ai vu confirmée l'efficacité de la capacité d'abrutissement de la tv, sur les cerveaux disponibles...

Elever ou abaisser, c'est un choix et il y a donc des responsables!

Vous avez vu l'état de loana maintenant ? C'est ce qui arrive quand on se met dans les mains  des voyous sans avoir la volonté de les affronter . Et ouais loana  ce sont des trafiquants d’êtres humains , si ça se trouve ils t'ont même vendu ta came pour te tenir en laisse . Et ils continuent a faire du pognon sur ton dos . Vu dans l'état où tu es ....Y'a pas de mot .

Moi, j'attends toujours une émission sur l'envahissement des séries télé avec comme invité Bertrand Cochard, l'auteur de Vide à la demande et n'importe quel universitaire en mal de légitimation de ces machines à décérébrer.

Pour être culte, c’est vraiment très culte, cucultissime.

UNE ÉMISSION, ÇA SE PRÉPARE !!!

Je ne regardais et ne regarde pas la télé-réalité, mais on m'en parle parfois. Constance Vilanova a écrit un livre "vivre pour les caméras" que je me suis dit que j'allais lire, à l'occasion.
Ainsi je vais regarder cette émission, par curiosité envers un phénomène pour lequel je n'ai ni rejet ni attrait. Aller sur une autre planète en ce moment ça ne se refuse pas.

sinon y'a deux génocides en cours....

A vrai dire rien à f..... de cette émission. Pourquoi ressasser un abrutissoire

"que reste-t-il de Loft Story ? "

Excellente question. Je vous remercie de l'avoir posée.

Une autre question ?

Bonjour, je n'arrive pas à lire le fichier téléchargeable ni la vidéo en ligne...

bonjour, le fichier à télécharger n'est pas valide