Dons : Acrimed a doublé son objectif, mais...
Bonne nouvelle pour Acrimed : la souscription lancée par l’association le 20 mai pour faire "face à une situation très périlleuse" et que "vive Acrimed" a récolté 80 000 euros, soit le double de ce qui était attendu. L’objectif était d’atteindre les 40 000 euros pour pérenniser les salaires des deux emplois pendant un an. Compte-tenu de la trésorerie de l’association, l’un des deux postes était clairement menacé d’ici la fin de l’année. Le 20 juin pourtant, la somme n’étant toujours pas réunie, l’association a relancé l’appel.
Surprise : début août, les dons atteignent pas loin de 80 000 euros, notamment grâce à un très généreux donateur, explique à @si Henri Maler, un de ses fondateurs. Mais pourquoi ne pas avoir prévenu les souscripteurs que l’objectif était déjà rempli ? "Nous avons préféré attendre la rentrée pour que nos remerciements ne passent pas inaperçus : l’activité du site au mois d’août est en sommeil, personne n’aurait eu connaissance de l’information".
A la rentrée toujours, les fidèles - donateurs ou non - ont appris également la mauvaise nouvelle : l’administration fiscale a fait appel de la décision de la juridiction administrative qui demandait de considérer Acrimed comme une association à but culturel, un statut revendiqué de longue date puisqu’il permet de faire bénéficier les donateurs d’une belle réduction d’impôt – soit les deux tiers du don. Cette décision rendue en juin était une victoire contre le fisc et, à l’époque, comme nous le racontions ici, Acrimed n’imaginait pas que l’administration fiscale fasse appel. Or elle l’a fait, "quarante-huit heures avant l’échéance des deux mois" déplore Maler.
L’association, dans un communiqué envoyé ce matin, assure ne pas lâcher l’affaire : "nous sommes tout aussi déterminés à faire valoir le droit de nos donateurs à une très modeste réduction de leurs impôts. Nous le ferons en épuisant toutes les voies de recours juridiques, pour que force ne reste pas aux interprétations iniques de la loi". Mais quid des souscripteurs qui ont donné cet été en pensant déduire une partie de leur don de leur feuille d’impôt ? "Nous avons jusqu’à 2015 pour régler l’affaire. Et, en cas d’échec, si certains veulent se faire rembourser, alors nous les rembourserons" assure Maler.
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