DSK "symptomatique" de la gauche européenne (Huffington Post)
"L'apparente auto-destruction de Dominique Strauss-Kahn dans un hôtel de New York est emblématique d'une gauche européenne qui a globalement cessé d'être une alternative progressiste, que ce soit en termes de politique ou en style de vie de vie, écrit Kuttner. (...) Mais même avant ce dernier scandale, Strauss-Kahn n'avait plus grand chose d'un socialiste. (...) Le comportement personnel imprudent et grandiose de Strauss-Kahn est symptomatique d'une maladie plus profonde qui frappe la gauche européenne. Ce n'est pas seulement que des gens comme Strauss-Kahn affichent leurs richesses, mais aussi qu'ils partagent les perspectives financières des riches. |
Le monde a subi un effondrement financier en 2008 parce que la déréglementation a permis au système bancaire de mettre à genoux l'économie. Les soi-disant partis de "centre-gauche" ont été complices de cette déréglementation, que ce soit sous Bill Clinton aux États-Unis, Gerhard Schroeder en Allemagne, ou Tony Blair au Royaume-Uni. En France, Mitterrand a commencé en socialiste de gauche et a plus fini en néo-libéral.
Il est peu étonnant que des électeurs perdus, à la recherche d'alternatives à l'effondrement et à l'austérité, soient sceptiques vis-à-vis des sociaux-démocrates. Dans un monde où les dirigeants nationaux ont tous la dignité et le caractère d'un Sarkozy ou d'un Berlusconi, il serait magnifique que la gauche représente quelque chose de mieux. (...) Dans une grande partie de l'Europe, la gauche ne propose pas une stratégie d'opposition ou d'un programme convaincant (Une exception pour le Danemark, où les sociaux-démocrates sont favoris pour remporter l'élection cette l'année, ce qui mettrait la dynamique Helle Thorning-Schmidten position d'être la première femme Premier ministre).
Mais pour la plus grande partie de cette gauche, l'échec idéologique dans la représentation claire de quelque chose de différent tend à produire des leaders peu convaincants."
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