Les armes chimiques ? L'armée syrienne n'en utiliserait pas. "Nous avons des bombes conventionnelles et des armements classiques", a affirmé Bachar el-Assad malgré les preuves accumulées ces dernières années. Quelle est la part de responsabilité du régime dans les massacres de population civile ? Aucune. Si tout cela "était vrai, comment un gouvernement ou un président qui a agi de façon brutale envers sa population (...) aurait pu résister pendant quatre ans", a répondu Al-Assad. La Syrie est-elle une démocratie ? "Si vous voulez nous comparer à votre ami le plus proche, l'Arabie Saoudite, je dirais bien sûr que nous sommes une démocratie". Au passage, le dirigeant syrien en a profité pour accuser la France de faire le jeu... du terrorisme : "Nous n'avons pas aidé les terroristes dans votre pays, nous n'avons pas aidé ceux qui ont attaqué Charlie Hebdo. C'est vous qui avez aidé les terroristes (...) Comment peut-on avoir un dialogue avec un pays qui soutient les terroristes? (...) Que le gouvernement français cesse son appui aux terroristes dans mon pays".
Comme l'a relevé Le Figaro, cette interview a indigné des responsables socialistes. Plusieurs députés PS ont dénoncé le principe de l'interview et les accusations de Bachar el-Assad :
Interrogé par FranceTV Info, Pujadas a justifié cette interview : "Nous avons un devoir d’information sur la Syrie, un devoir que nous exerçons très largement. France 2 est sans doute l'un des médias qui en fait le plus sur ce conflit, avec nos envoyés spéciaux. Dans ce cadre-là, pouvoir questionner Bachar el-Assad est un exercice journalistique qui participe à l’information de nos téléspectateurs".
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