Le Monde ? "On remplit les cases là où il n'y a pas de pub" (Fottorino)
Dans le cadre du lancement de sa feuille hebdomadaire, baptisée "Le 1", l'ex-directeur du Monde, Eric Fottorino, tâcle son ancien journal. Interrogé par Libération sur les raisons pour lesquelles il n'a pas souhaité de publicité dans sa nouvelle publication, Fottorino ne mâche pas ses mots : "Même si c’est un combustible très important, avoir de la publicité, c’est se contraindre dans les contenus. Pourquoi faire trois pages de mode tous les quinze jours si ça emmerde vos lecteurs ? Moi, je ne voulais pas faire un journal d’annonceurs". Fottorino, ancien directeur du Monde Le Monde, un journal d'annonceurs ? "Il y avait certaines parties du journal que je ne maîtrisais pas, poursuit Fottorino. Il fallait la bagnole tel jour, la conso tel autre, la mode… Ça veut dire que vous considérez, même si vous ne le dites pas comme ça, qu’une partie de la pagination ne vous appartient pas. Qu’elle est déjà préemptée, d’une certaine manière. Au bout d’un moment, on ne fait plus un journal. On remplit les cases là où il n’y a pas de pubs. Moi, je souffrais de ça, et j’avais l’intuition que les lecteurs n’aimaient pas cette publicité imposée, ces chemins de fer imposés". |
Trop de pub dans Le Monde ? Du fil d'EDF en passant par M, le magazine qui aime le luxe, sans oublier les suppléments publi-rédactionnels qui agacent la rédaction, retrouvez quelques-uns dans ces dérapages dans notre dossier "Bavures au Monde".
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