Le populisme au crible (Jappe/Hors-Série)
Invité cette semaine de l’émission Dans le texte sur le site de notre partenaire Hors-Série, le philosophe allemand Anselm Jappe tente une radiographie de la notion de populisme. Spécialiste de la pensée de Guy Debord, auteur de La société autophage. Capitalisme, démesure et autodestruction (La Découverte, 2017), Jappe décrit le populisme comme l'opposition à "une petite couche d’exploiteurs et de dominateurs (…) localisés dans la sphère de la finance, de la banque et de tout ce que les nazis appelaient déjà le «capital parasite»". Et si le populisme prend aussi pour cible préférée "la corruption de la politique", Jappe constate qu’"en même temps le populisme n’arrive jamais ni à une critique de l’État, ni de la politique en tant que telle, ni de la propriété privée." Autre reproche que lui adresse le philosophe : avec le populisme "tous les malheurs sociaux sont attribués à la mauvaise volonté d’un groupe déterminé. Voilà pourquoi le populisme a une forte tendance à évoluer vers l’antisémitisme". Mais pas uniquement : pour Jappe, si "traditionnellement le populisme était plutôt de droite, dans les années 1920 et 1930, il y a toujours eu des éléments qu’on pourrait qualifier de «populistes»même dans les mouvements ouvriers, surtout lorsque la critique se concentrait de manière unilatérale sur la spéculation, les banques, la finance et sur l’argent en général."
L'occasion de voir l'émission Dans le texte avec Anselm Jappe en intégralité
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