Les "cop shows", garantis sans bavures
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Les "cop shows", garantis sans bavures

Des reportages "en immersion" et sous contrôle

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Ces reportages en immersion dans les brigades de police et de gendarmerie sont fabriqués en étroite collaboration avec les services de communication et réunissent un large public. Ils permettent de faire oublier, le temps d'un 52 minutes, la réalité des violences policières. Ils donnent aussi une impression d'adrénaline permanente, à des années-lumière du quotidien des flics. Mode d'emploi.

Toute la semaine, sur la TNT, l'adrénaline se vit en prime time. Lundi passé, sur TFX et dans Appels d'urgence, les gendarmes étaient "sous pression" à Saint-Jean-de-Monts. Mardi, dans 90 minutes enquêtes sur TMC, les gendarmes de Toulouse pratiquaient leur "grande traque aux délinquants". Mercredi, sur C8, les gendarmes de Saint-Tropez (oui) étaient "sous haute tension" dans le magazine d'enquête du même nom. Vendredi, sur W9 et Enquête d'Action, les pompiers d'Arles déboulaient au secours des victimes de la route... Avec les rediffusions en cascade, les cop shows font de l'audimat sur la TNT : 620 000 spectateurs en moyenne, en 2019, pour Appels d'urgence, par exemple. Quand les reportages sont ensuite diffusés sur YouTube, ils...

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Commentaires

Les "cop shows", garantis sans bavures

Ces reportages en immersion dans les brigades de police et de gendarmerie sont fabriqués en étroite collaboration avec les services de communication et réunissent un large public. Ils permettent de faire oublier, le temps d'un 52 minutes, la réalité des violences policières. Ils donnent aussi une impression d'adrénaline permanente, à des années-lumière du quotidien des flics. Mode d'emploi.

Commentaires préférés des abonnés

A la télé, la police est sous pression, sous haute tension ; " la police est sur les dents, celles des autres , évidemment "

On est clairement dans le publireportage.

Ce qui est dommage; c'est qu'avec toutes les images que ces journalistes ont récupérés (ils passent des mois en immersion pour 30min....), il y a sans doute moyen de faire des bons reportages sur la police.

(...)

Soit les journalistes qui font ces reportages s'engagent dans la police ou la gendarmerie ou ils demandent à la police et à la gendarmerie de faire ces reportages. Ce serait plus honnête, si ce n'est éthique.

Derniers commentaires

Si j'étais chroniqueur à Arrêt sur images, j'écrirais que ce sont des journalistes embedded, voire embeddés.

déontologiquement, c'est pas le top  ... tout est dit !

Ces reportages sont du pain béni pour la police en mal de bonne propagande. Ceci dit, parfois échappe à son insu un "aveu" dans ses gestes ou ses paroles qui en dit long sur sa manière d'être et la " considération"  qu'elle porte sur les petits délinquants et même sur les citoyens ordinaires non délinquants. Ainsi je me rappelle de cette scène hallucinante ou un policier en moto coursait un petit délinquant en fuite lui même en moto (ou en cyclo je ne sais plus). Pour échapper au policier, le jeune délinquant affichait clairement qu'il était prêt à prendre d'énormes risques pour lui même et pour les passants (rasage de piétons, sens interdit...). Tout policier censé me semble t'il se serait dit "il fait prendre trop de risques  à lui même et aux passants, je laisse tomber". Mais non, il l'a coursé jusqu'au bout et la scène était filmée. 

Autre chose qui me choque dans ces reportages (c'en est presque comique). C'est la façon dont les policiers se protègent d'une montée de conscience sociale". Il est évident que la majorité de ces petits  délinquants affichent un profil social récurrent qu'ils ne peuvent pas ne pas voir: habitat dégradé, échec scolaire, famille nombreuse, parents au chômage, univers culturel réduit.....et surtout contrairement à eux même, non stabilité et sécurité économique qui, à y regarder de près, est la condition matérielle minimale d'une envie d'être civique.
Et alors que cette non vie crêve leurs  yeux, ils ne leur parlent que moralité et respect des règles. Bref, ils inversent les causes et les effets en permanence. Comment ne peuvent-ils pas s'apercevoir qu'ils défendent un ordre social injuste et qu'ils en sont le bras armé? Les gilets jaunes ont fait tomber cette hypocrisie. . Leur reste plus soit qu'à refuser ce rôle (mette bas le casque comme le réclamaient les gilets jaunes), soit au contraire  à miser encore plus sur la force (il semblerait que la haine entre policiers et cités ne fasse que progresser) mode à la Marine Le Pen, de loin leur idole politique semble t'il.....Je me demande parfois si le Chili mode 73 n'est pas notre avenir. En espérant me tromper....

 "C'est un truc chouette à vivre, mais journalistiquement et déontologiquement, c'est pas le top"


A quel moment, en tant que journaliste, tu peux considérer comme "chouette" un truc non déontologique et dont tu dis toi même que c'est journalistiquement mauvais ????

On est clairement dans le publireportage.

Ce qui est dommage; c'est qu'avec toutes les images que ces journalistes ont récupérés (ils passent des mois en immersion pour 30min....), il y a sans doute moyen de faire des bons reportages sur la police.

A la télé, la police est sous pression, sous haute tension ; " la police est sur les dents, celles des autres , évidemment "

Soit les journalistes qui font ces reportages s'engagent dans la police ou la gendarmerie ou ils demandent à la police et à la gendarmerie de faire ces reportages. Ce serait plus honnête, si ce n'est éthique.

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