Dans un article publié dans Le Parisien ce matin, au détour d'une phrase, on apprend que le tueur de Toulouse ne portait pas de djellaba le jour de l'assaut du Raid : il "portait, au moment de sa mort, un jean, des chaussures de sport de couleur rouge, un blouson et un gilet pare-balles mais pas de djellaba, comme plusieurs sources l'avaient indiqué", écrivent les trois coauteurs. |
Une affirmation étonnante, relayée sur twitter par le rédacteur en chef de la matinale d'Europe 1, et qui sous-entend qu'on aurait forcé le trait volontairement en décrivant le portrait du parfait djihadiste. Mais d'où venait l'information selon laquelle il portait une djellaba ? Du procureur de Paris lui-même, le jour de la mort de Mohamed Merah. Au cours du point presse, François Molins avait expliqué que le tueur portait une djellaba... Les informations du Parisien, qui viennent contredire la version officielle, sont-elles fiables ? |
Contacté par @si, Stéphane Sellami du Parisien explique que ce sont "deux sources différentes" qui lui ont donné l'information. "C'est quelqu'un qui a vu le corps de Mohamed Merah et un autre qui a vu des photos de son corps. Pour eux, il n'avait pas de djellaba", assure le journaliste. Sauf que dans la version du procureur de Paris, Merah l'aurait porté à l'intérieur du jean. Et s'il portait effectivement un blouson, peut-on réellement distinguer dans ces conditions un t-shirt d'une djellaba ? Stéphane Sellami assure avoir posé cette question à ces sources, qui ont maintenu leur version.
Un nouvel élément pour notre dossier : "Toulouse, le feuilleton qui tue"
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