Vertus du fond noir
Photo © Jean-Christophe Magnenet / AFP
Le fond noir est une astuce commune pour magnifier un personnage, elle est souvent utilisée par les photographes devant effectuer un instantané de personnalité politique. La preuve, avec cette photo d'Ed Miliband, patron des Travaillistes grands-bretons, parue hier itou sur le site de la BBC :
Photo © Chris Radburn
« J'ai pris cette photo assez tôt dans la campagne du Parti travailliste. Cette méthode, qui est un grand classique de la photo de presse, produit ici une belle image. Le Guardian la publia en une le lendemain », explique Chris Radburn, auteur de ladite photo.
The Guardian, 4 avril 2015
Ls studios de photo chargés, dans les années 30 à 50, de tirer le portrait des stars d'Hollywood usèrent à l'envi de ce procédé :
Louise Brooks
Marlene Dietrich
Mais les photos d'actrices sont posées, alors que celles des politiciens sont réalisées pendant qu'ils sont sur une scène en train de pérorer. Dans leur cas, la technique du fond noir s'apparente plus à celui qui entoure certains chanteurs (on peut penser à Jacques Brel)…
Jacques Brel
… ou des acteurs de "stand-up". Voici Lenny Bruce, fameux comique américain…
… dont la vie fit l'objet d'un film intitulé Lenny, réalisé par Bob Fosse en 1974. Avec Dustin Hoffmann dans le rôle-titre :
Lenny Bruce, Jacques Brel, Marlene Dietrich, Louise Brooks, Ed Miliband, Nicolas Sarkozy, six acteurs sur fond noir.
CADEAU BONUS
Il est possible de photographier des personnages sur fond noir même quand le décor n'est pas une scène de théâtre. Voici quatre portraits réalisés par le photographe grand-breton Glyn Dewis, qui nous explique la technique par là. Les photos de gauche ont été prises en lumière naturelle, avec une ouverture et une vitesse "normales" :
Les photos de droite ont été prises dans le même endroit, le même jour, à une minute d'intervalle.
Le secret ? Une vitesse rapide, une sensibilité basse, une ouverture entre 5,6 et 8, et un flash d'appoint avec un parapluie :
Toutes les explications par là, mais ailleurs aussi.
L'occasion inespérée de lire ma chronique intitulée Poutine et les pantins.
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