Merkel saluée par des nazis à Athènes (presse allemande et grecque)
"L'Allemagne n'a pas mérité ça" : la même image de manifestants brandissant une croix gammée fait la une du plus grand quotidien populaire allemand, Bild (qui considère que cette visite est une "erreur" ), et du Financial Times Deustchland.
"Les manifestations n'étaient pas seulement dirigées contre une certaine politique, elles visaient nommément une personne, Angela Merkel", note Frankfurter Rundschau. Pour Süddeutsche Zeitung,qui semble apprécier la visite, "Merkel donne du courage aux Grecs"". "Sur le chemin de la lucidité, la Grèce a fait des progrès. Mais comme un homme en crise, elle a besoin de soutien. Merkel est venue le lui apporter", estime le quotidien.
Tageszeitung titre sur les caricatures nazies mais ne les montre pas à la une, en ajoutant que Merkel a été polie mais sans enthousiasme. Die Welt a choisi une photo plus banale de manifestants.
La presse grecque pas optimiste
Les journaux grecs, eux, ne se réjouissent guère de cette visite éclair de la chancelière. Le quotidien Ta Nea résume sa visite en trois verbes : "Elle est venue, elle a vu, elle a promis". Il accompagne son titre d'une représentation plutôt gracieuse de la chancelière en cariatide "Les premières analyses de la visite d'Angela Merkel à Athènes ont un dénominateur commun : paroles chaleureuses pour la Grèce, mais aucun engagement concret, écrit encoreTa Nea. Étant donné le climat d'hostilité qui a empoisonné les relations entre la Grèce et l'Allemagne dans les deux dernières années, la première visite de la chancelière à Athènes assure au moins le service minimum." Le quotidien montre aussi en une la photo d'une pancarte tenue par une manifestante devant le parlement grec proclamant : "Dehors Mme Merkel". |
"Le soutien de Merkel, et la course contre la montre", titre Kathimerini, faisant allusion au souhait d'Athènes de voir décidé d'urgence le versement de la prochaine tranche d'aide à la Grèce, avant que les caisses ne soient vides fin novembre. L'un des articles deNaftemporiki, qui consacre trois pages à l'évènement, préfère y voir "une nouvelle ère dans les relations entre la Grèce et l'Allemagne".
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