La police aux oeufs d'or
L'obligation pour les policiers, après tout contrôle d'identité, de délivrer aux contrôlés un récepissé ? Cette promesse de Ayrault, promptement enterrée par le Premier ministre, je veux dire le vrai, le vice-président, Manuel Valls. Eh bien on pourrait l'expérimenter. Peut-être. Eventuellement. C'est le "défenseur des Droits", Dominique Baudis, qui le propose du bout des lèvres, dans un rapport, qui va peut-être sauver la mise du gouvernement, empêtré dans la jacquerie policière. Plus vraisemblablement, on se contentera de rétablir le matricule sur les uniformes, matricule supprimé dans des conditions obscures dans les années 80.
On ne peut pas dire que les rubricards chargés de la police, dans les grandes rédactions françaises, aient beaucoup insisté sur la nécessité, pourtant évidente, de cette réforme des contrôles d'identité. Car voilà. Il y a un déséquilibre, dans ces rédactions. On y trouve toujours des rubricards spécialistes de la police, c'est à dire des contrôleurs; mais très rarement des spécialistes des contrôlés. "Spécialiste de la banlieue" est généralement une forme rafffinée de bizutage. On y affecte le dernier arrivé, qui n'a d'autre obsession que de se trouver une rubrique plus tranquille.
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