Le rendez-vous de la première bougie
Et voilà. Un an ! Un an aujourd'hui. Et dans ma boîte mail, au courrier du matin, je reçois ceci:
Abonné discret et visiteur occasionnel, je me suis inscrit sur le site
l'an dernier en tant qu'étudiant sans revenus, mon défi quotidien était
alors de faire 3 repas pour 6 euros, exercice peu aisé croyez moi (mais
excellent pour la ligne). Un an plus tard, je suis jeune diplômé et
travaille désormais à Bruxelles.
Je ne suis évidement pas un miraculé sorti des bidonvilles
universitaires pour conquérir la capitale et je ne suis pas venu
quémander une larme au coin de l'oeil. Loin de là. Non, si je vous parle
de cette histoire des 6 euros par jour (en omettant volontairement de
mentionner les fortunes colossales parties en boissons lors de soirées
estudiantines), c'est surtout pour souligner le plaisir que j'ai à
cocher le tarif maximum dans le choix de mon type d'abonnement pour
l'année 2009.
En effet, je tenais simplement à vous dire que je suis ravi de me
réabonner en payant le prix plein et de pouvoir renforcer mon soutien.
Je trouve par ailleurs que c'est encore une maigre contribution étant
donné la qualité de votre travail. Vous ne prenez pas vos abonnés pour
des idiots, vous vous appliquez réellement, vous vous remettez en
question, ça se sent et ça fait réellement plaisir. Aussi, je souhaite
une très longue vie cette émission qui est, selon moi, un excellent
moyen d'éduquer l'esprit critique et une perle sur la toile. Une
émission d'utilité publique? En tous cas je vous souhaite d'élargir
encore votre cercle d'abonnés.
A quand une option permettant d'augmenter de façon volontaire sa contribution mensuelle, sous forme de dons peut être ?
Si je vous dis combien ce genre de mail nous fait plaisir, combien il valide le rapport que nous avons souhaité l'an dernier établir avec vous, eh bien...eh bien...eh bien j'imagine qu'il n'est pas nécessaire de vous le dire. Donc, je ne vous le dis pas. Mais vous le savez.
Depuis le 7 décembre, près de 11 000 d'entre vous se sont déjà réabonnés. Et un nombre non négligeable en souscrivant, je vous le disais, des abonnements de soutien, de 40 ou 50 euros.
D'autres nous envoient d'autres formes de contribution, comme Patrice, qui a souhaité nous offrir...
...ce cadeau d'anniversaire.
Merci, Patrice !
Près de 11 000, c'est beaucoup, mais on est encore loin des 23 000 (nombre de nos abonnés payants de janvier 2008), dont l'abonnement va inexorablement arriver à échéance dans la nuit de samedi à dimanche prochain. Je sais que beaucoup attendent, et vont attendre la semaine prochaine. Quelle idée ! Imaginez-vous cette horreur: l'écran noir ! Plus d'@si à l'adresse demandée ! Epargnez-vous cette situation traumatisante. Réabonnez-vous tout de suite. Et puis, pensez à nous, qui attendons tremblants ce week-end, en nous demandant combien vous serez exactement, au rendez-vous de la première bougie !
Plus sérieusement, vous avez deux autres bonnes raisons de vous réabonner. D'abord, parce que de tous les sites indépendants qui se sont lancés ces deux dernières années (et même si nos confrères des médias traditionnels ne nous citent pas toujours dans la petite escouade), nous sommes celui qui est le plus proche d'atteindre la viabilité économique. Notre succès confortera les tentatives actuelles. Il suscitera d'autres vocations. Il contribuera à étoffer l'alternative. Il montrera, par l'exemple, que c'est possible, que la pub et le recours aux investisseurs divers ne sont pas une fatalité.
A l'inverse, si par malheur notre taux de réabonnement était simplement correct, s'il devait nous maintenir dans le corset d'une gestion étriquée, nous interdire l'audace, l'innovation, la tentative, entendez d'avance la jubilation de tous les "on vous l'avait bien dit", de tous les orthodoxes du "où est le modèle économique ?", de tous ceux qui savent, de toute éternité, qu'il n'est pas possible d'échapper au schéma économique actuel !
Alors que la crise financière, ou la nouvelle guerre des images qui vient d'éclater à Gaza, avec son abondant cortège d'intox, rendent plus nécessaire que jamais une vigilance critique par rapport aux messages médiatiques, n'attendez pas. Le "modèle", le fameux "modèle", c'est vous, et rien que vous !
Ensuite, ensuite seulement, la semaine prochaine, je commencerai à vous parler de nos projets pour l'an II. Car nous en avons, des projets pour 2009. Mais pour vous en entretenir sereinement, il faudrait qu'on ait cessé de trembler. Et pour l'instant, jusqu'à dimanche, on tremble. Délicieusement, comme dans l'escalier avant un rendez-vous amoureux, mais on tremble.
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