Neuf heures quinze
Et voilà. Chaque matin, je vous donnerai rendez-vous. A neuf heures quinze précises. Ca s'appellera "le neuf-quinze". Et ce sera dans l'espace jaune de nos Vite dits. A vrai dire, j'ai déjà commencé depuis le début de la semaine, en douce. Mais je voulais être certain, avant de faire un effet d'annonce tonitruant, de pouvoir tenir le rythme.
Pourquoi chaque matin ? Parce que je sens qu'on a besoin de rendez-vous. C'est bien joli, Internet, c'est bien joli de publier quand c'est prêt, de passer voir s'il y a du neuf. On continuera, bien entendu. Mais je crois que dans la vie, on a besoin de rendez-vous. De balises. Donc, ce neuf heures quinze sera d'une précision ferroviaire (grâce à notre chef de gare-webmaster Thomas Scotto), ou ne sera pas. Ce sera mon défi personnel.
Les radios l'ont bien compris, qui minutent l'horaire de leurs chroniqueurs du matin à la seconde près, sachant combien ces repères sont importants pour les auditeurs. Tiens, Aphatie, et je n'ai pas encore mis mes tartines à griller ? Comment donc ? Déjà Guetta, et le petit n'a pas encore lacé ses chaussures ?
Et justement, des radios, il en sera beaucoup question dans le neuf-quinze, puisque c'est justement l'heure où s'achèvent les tranches du matin. Le neuf-quinze rebondira sur cette musique du matin, tentera d'en discerner la ligne mélodique dominante, ou d'en extraire un instant particulier, une impro brillante, un solo vertigineux. Il sera sélectif, injuste, parfois approximatif, puisqu'à neuf heures quinze, la plupart des radios n'ont pas encore mis en ligne les extraits de leurs tranches du matin, et que je n'ai pas la possibilité matérielle de caser un carnet et un stylo entre le rasoir et la brosse à dents électrique toute neuve (déjà que la radio menace de tomber dans les toilettes). Donc, les citations seront de mémoire. Ce sera sans filet. Mais ce sera à neuf heures quinze. Cinq jours par semaine.
Pour l'instant, l'architecture du site ne permet pas d'affecter de forum aux Vite dits. Donc, vous ne pourrez pas réagir aux neuf-quinze. Je sais que vous allez râler. C'est trop injuste, allez-vous penser. Alors lui, il peut faire joujou avec Internet, pour réagir en direct aux radios du matin, et nous on ne peut pas ? On verra bien si c'est un handicap. Peut-être qu'après tout, ça vous fera des vacances. Et à moi aussi. Si le manque est trop cruel pour tout le monde, on trouvera un moyen d'y remédier.
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