Daech, Tchernobyl, pluies acides, ces bonnes nouvelles
Faites péter les éditions spéciales ! L'Australie a choisi le Français DCNS pour construire 12 sous-marins d'attaque, de préférence aux Allemands et aux Japonais. Des bienfaits par milliards, des emplois par milliers. C'est un PDG "heureux" qui se présente au micro de Léa Salamé, et n'en finit pas de remercier le ministre-président de région Bretagne Le Drian, "sa grande humilité, son intelligence des situations". Pourquoi l'Australie a-t-elle choisi la France ? Dans la foule des raisons énumérées par Libé, une passe un peu inaperçue : c'est aussi grâce...au djihad. "Les livres blancs récents des deux Etats étaient raccord sur l’identification des menaces principales : liées «à la force» (sous-entendu la Russie pour le premier, la Chine pour le second) et aux réseaux jihadistes qui touchent Paris comme Canberra". On a bien lu. Merci Daech !
Quelques instants plus tôt, sur France Inter, la rubrique Planète environnement (excellente par ailleurs) de Nathalie Fontrel nous révélait...les bienfaits des pluies acides. Dans les années 70, les "pluies acides", provoquées par les émanations de dioxyde de soufre, ravageaient les forêts. On a combattu le soufre. On a quasiment éradiqué les pluies acides. Résultat ? On a créé du réchauffement, dit Fontrel. "Les pluies acides aidaient l’arctique à contenir sa fièvre. Une fois dans l’atmosphère le soufre a la particularité de renvoyer une partie du rayonnement solaire vers l'espace, comme un parasol. Il combat sans le savoir le réchauffement climatique". Faites revenir les pluies acides !
Et jusqu'à Tchernobyl, dont on célèbre ces jours-ci le triste 30e anniversaire. Triste ? Pas pour tout le monde. Dans le territoire interdit autour de la centrale accidentée, les animaux n'ont jamais été aussi nombreux. Elans, loups, biches, loutres, canards, volatiles de toutes sortes, gambadent joyeusement, à en faire perdre la tête à Aymeric Caron : une équipe de France 2 est allée les filmer, avec la bénédiction de l'administration ukrainienne, qui surveille la zone interdite. Joyeux, et même pas mutants : chaque année, quelques échantillons sont "prélevés", à fins d'analyse. Résultat : RAS. Evidemment, ce bonheur a un prix : l'interdiction formelle, sur le territoire, de toute présence humaine. Mais il faut ce qu'il faut.
Et alors ? Alors c'est tout. Je me garde bien de toute conclusion. Je soumets ces trois informations, discrètes et heureuses, à votre sagesse, et à vos commentaires éclairés.
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