Débattons sur le débat
Le débat va mal en France. On s'insulte sur Twitter. On appelle à la censure. On se "cancelle". La matinale de France Culture s'en alarme ce matin, avec la sociologue Nathalie Heinich, et l'avocat Emmanuel Pierrat. Des exemples ? Oui, un exemple. L'an dernier à la même époque, la philosophe Sylviane Agacinski, opposée à la PMA et à la GPA a été interdite de parole à l'université de Bordeaux, sur pression des groupes LGBT. C'est l'exemple qui est donné, des "nouvelles censures". Ce sont donc, aujourd'hui, "les groupes LGBT" qui s'opposent au débat, le subvertissent, l'interdisent.
Curieusement, c'est le même exemple, l'affaire de Bordeaux, qui a été ressorti à Alice Coffin, notre invitée de la semaine dernière, interrogée par Sonia Mabrouk sur Europe 1. Vous vous plaignez, Alice Coffin, que votre cours ait été supprimé par l'Institut Catholique de Paris. Et Agacinski, hein ? Et qu'en dites-vous, de Sylviane Agacinski ? Pourquoi ne pas avoir protesté à l'époque, contre l'annulation de sa conférence à Bordeaux ? Prise de court, Coffin n'a pas eu la présence d'esprit de répondre, par exemple, que Sylviane Agacinski, avant d'annuler sa venue à Bordeaux, avait pu défendre ses positions devant le Sénat, à la matinale de France Inter, ou dans une interview au Point
. L'extrait de l'émission d'Europe 1 était par exemple re-tweeté par l'avocat Gilles-William Goldnadel, autre pourfendeur multi-plateaux contre la "cancel culture".
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