, je vous disais: " Bah ! Quelques jours de plus ne changeront rien, le PS aura bien un chef à la fin de la semaine". Il faudrait toujours éviter les pronostics péremptoires. L'événement est rusé, et imaginatif. Il trouve toujours le moyen de nous démentir. Et il arrive qu'à pile ou face, la pièce tombe sur la tranche.

Que prédire, ce matin ? Plus rien. Se taire, et attendre. Même pas envie de relever les perles des uns et des autres, comment certains éditorialistes évoquent Frédégonde et Brunehaut, ni comment d'autres, fort avisés, somment les socialistes de procéder à un nouveau vote. Quelle belle idée, le nouveau vote ! Et que fera-t-on si la pièce tombe à nouveau sur la tranche ?

L'événement court plus vite que ceux qui sont chargés d'en rendre compte. Il les essouffle. Tout le week-end, on a attendu les mots de la sagesse. On a attendu que l'une et l'autre des lutteuses, ensemble, d'une même voix, prennent acte de l'impasse, et cherchent un moyen commun d'en sortir. Un éminent chroniqueur du site, avec qui j'en discutais hier soir, a eu la bonne image: nous avons confusément rêvé, nous rêvons encore, d'un jugement de Salomon. Mais aucune des deux plaideuses n'a donné à Salomon les moyens de juger.