Et aussi, la grève...des chiffres
, devrait avoir pour le gouvernement au moins un effet positif: la publication des chiffres du chômage du mois de décembre sera différée d'un jour. Ils devaient être connus le 29 à 18 heures. La grève de la statistique publique retardera la mauvaise nouvelle. Du coup, à en croire Le Monde, la France retient son souffle: nul ne sait si le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez maintiendra son intervention à la radio, prévue le lendemain.
Le gouvernement est d'ailleurs partagé sur une grave question: comment annoncer chaque mois les très mauvais chiffres du chômage ? Faut-il laisser fuiter, avant publication, qu'ils vont être très mauvais, comme le fait Wauquiez depuis l'été dernier, en annonçant successivement "le pire chiffre mensuel depuis 1993", et un chiffre "pire qu'en août" ? Avantage escompté: le chiffre catastrophique se trouve ainsi amorti. Faut-il, au contraire, dédramatiser, se taire, regarder ailleurs ?
La grève du 29 janvier différera heureusement le problème au vendredi, jour moins sensible (le week-end est proche). On n'ose imaginer que le gouvernement espère secrètement que cette grève des chiffres soit reconduite, sans service minimum.
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