, surtout appliquée aux élections régionales. Europe 1 diffusait ce matin la bande-son embarrassée de Xavier Bertrand, heureux maître d'Alice, s'ingéniant à ne pas répondre à la question du nombre de régions gagnables par l'UMP en 2010. Quatre ? Cinq ? Il paraîtrait que l'Hyper (de New York ?) a tonné contre les excès d'optimisme. Peut-être avait-il lu cet article du Figaro, dans lequel un nommé Marleix "expert électoral" à l'UMP, et ministre à ses moments perdus, pronostique, l'imprudent, jusqu'à sept régions gagnables.

La communication est un art bien difficile. Si l'excès d'optimisme expose à la douche, l'excès de pessimisme est démobilisateur. Quant au silence, il intrigue. Reste l'usage savant de l'ambiguïté, cauchemar des titreurs de dépêches d'agence. Ainsi, sous ce titre clair et martial, "Régionales : Bachelot assume", on lit que la ministre de la Santé "assume sa fonction de chef de file pour préparer ces élections régionales", sans toutefois préciser si elle sera candidate à la présidence, en cas de victoire bien entendu. Elle assume donc de ne rien dire.

La communication est un art d'autant plus difficile que l'humeur de l'Hyper varie. Après avoir encouragé ses ministres à briguer des présidences de région, il s'est ainsi aperçu que ces présidences ne seraient pas conciliables avec leurs postes de ministres. En arrière toute ! Et ceux qui persistent ne cachent pas leur énervement. Ainsi le ministre Joyandet, candidat en Franche-Comté, et qui souhaiterait rester ministre, non pas pour les motards, bien entendu, souligne Le Figaro, mais "parce que pour une petite région comme la Franche-Comté, ça compte d'avoir un ministre à sa tête". La situation est donc claire. Les candidats se partagent entre ceux qui espèrent tout en redoutant, ceux qui y vont à reculons, et ceux qui renoncent à regret. La communication est un art difficile.