Le pape gagne à être connu
sur France Inter. Il est question (quelle surprise!) du pape. Eh bien, vous savez quoi ? Il est bien mieux que ce qu'on en dit, cet homme-là. Déjà, rappelle le rédacteur en chef de La Croix (qui exprime, comme le savent les spécialistes de ces choses, l'opinion muette du clergé français profond), le cardinal Ratzinger était beaucoup mieux que ce que l'on disait à l'époque. Déjà, il gagnait à être connu, il était victime de sa réputation. Mais alors, le pape, rien à voir. Depuis qu'il est pape, c'est bien simple: transfiguré. Totalement libre dans sa tête. Et le rédacteur en chef a cette formule (c'est un homme de communication): "l'homme du non est devenu l'homme du oui". Relisez bien. Il faut suivre le raisonnement, dans ses différentes étapes. Exégèses bienvenues
Il en va d'une visite du pape en France comme d'un Mondial de foot. Les heures les plus rudes sont celles qui précèdent le début de l'événement, quand on se rend compte qu'on ne pourra pas l'éviter, à moins d'un exil momentané sur la bienheureuse planète Mars. A chaque recoin, derrière chaque buisson, caché derrière chaque micro, un pélerin, un évêque, ou pire : un consultant spécialisé vivant son heure de gloire, pénétré de l'importance de l'événement, et débordant de joie de le faire partager au monde.
Sans parler des débats, dont l'urgence n'avait échappé à personne. Faut-il l'inviter à l'Elysée ? Fallait-il mettre les drapeaux en berne à la mort de Jean Paul II ? En quels termes précis faudra-t-il évoquer les apparitions de Lourdes ? La laïcité "à la française" suppose-t-elle de ? Impose-t-elle de ? Interdit-elle de ? Le débat est ouvert. Bon week-end.
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