Résumons. Laurent Wauquiez a fâché le MEDEF. Wauquiez a courroucé Christophe Barbier. Wauquiez vient triomphalement bullshiter Ruth Elkrief. "Vous savez ce que je crois, Ruth Elkrief ?" "Vous m'autorisez à dire quelque chose, Ruth Elkrief ?" Et elle d'en redemander. Ah, Laurent, bullshitez-moi encore un peu. Vous faites ça si bien ! Quelle conclusion en tirer, sinon que Wauquiez a gagné ? Qu'il a remporté la prime à celui qui éparpille le landernau ? Marine Le Pen fatigue, Philippot est dans les choux. La droite maussade guette celui qui va le plus efficacement énerver ceux d'en haut. Elle guette le culotté, le finaud, le malin, le filou. Pas la droite des plateaux, non. Celle qui se tait. Celle qui grommelle dans l'ombre. La droite profonde.

Wauquiez n'a pas piqué dans la caisse (ou pas encore, ou bien on ne le sait pas encore). Wauquiez ne s'est pas payé sur la bête avec des solliciteuses à la dérive. On joue donc à blanc, avec des mots. Wauquiez annonce qu'il va porter plainte contre Quotidien, on sait très bien qu'il n'en fera rien, que c'est un bullshit de plus, mais quelle importance ? On est dans le pur divertissement à popcorn. Attendons les prochains sondages. Vous verrez bien.

Tiens, les sondages. Vous avez noté, la baisse de Macron, dans les sondages de popularité de janvier ? Moins 5% d'un coup. Qu'a-t-il donc dit ? Quelle gaffe a-t-il faite ? Eh bien, il n'a rien dit. Simplement, les sondés, notamment les fonctionnaires et les retraités, ont regardé le détail de leur feuille de paie et de leur pension de retraite de janvier. Ils y ont lu l'impact de la hausse de la CSG. Effet immédiat. Le vrai bullshit, celui qui impacte le sondé, c'est celui-là. Très loin des plateaux.