Notre-Dame-des-Landes : le concert unanime
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Notre-Dame-des-Landes : le concert unanime

De tous les concertistes de l'audiovisuel, pas un seul pour attaquer la décision gouvernementale par l'autre face.

Quel concert ! Mais quel concert gratuit ! Il faut les entendre, depuis hier. Il faut les entendre, de studio en plateau, gloser sur le renoncement du gouvernement, la capitulation, le reniement, sur cet aéroport de Notre-Dame-Des-Landes qui, donc, ne sera jamais construit. A l'instant où j'écris, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux , harcelé par Léa Salamé sur France Inter. Les zadistes qui font la fête, ça vous réjouit ? Vous savez bien ce que disait Macron, pendant la campagne ? Ne jouez pas sur les mots.  D'ailleurs on va le réécouter. Et comment faire pour que les zadistes n'aillent pas s'installer ailleurs ? Et le dédommagement à Vinci. Pourquoi ne donnez-vous pas de chiffre ? Est-ce que l'Etat paiera les 350 millions d'euros à Vinci ?

Evidemment. Ils font leur boulot de contre-pouvoir, m'objecterez-vous. Ils placent le pouvoir en difficulté. C'est leur rôle. C'est vrai. Mais ce qui est frappant, c'est que tous attaquent la décision gouvernementale par la même face : la face croissanciste, et productiviste. A croire que tous se sont alignés sur Dominique Seux, et ses impayables "études unanimes qui montrent que le trafic aérien va augmenter". Comme si c'était vrai (et ça ne l'est pas, voir notre copieux dossier). Comme si c'était souhaitable. Comme si c'était une fatalité. Comme si le combat contre le changement climatique n'imposait pas de revoir tous nos modes de consommation.

De tous les concertistes de l'audiovisuel, pas un seul pour attaquer la décision gouvernementale par l'autre face (comme le fait ici par exemple Hervé Kempf, fondateur de Reporterre, qui sera notre invité de l'émission de cette semaine). Que serait-ce, attaquer par l'autre face ? Ceci, par exemple : Benjamin Griveaux, pourquoi, dans le discours d'Edouard Philippe hier, pas un mot sur le bilan carbone, ni sur les zones humides ? Pourquoi ne défendez-vous pas cette décision avec fougue et enthousiasme, d'un point de vue écologiste, d'un point de vue accord de Paris, d'un point de vue "make our planet great again" ?  Pourquoi êtes-vous ainsi sur la défensive, alors que vous venez de poser un formidable acte symbolique ? Et tiens, à propos, depuis hier, où est passé Nicolas Hulot ?

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