Opération Mitterrand
Comment dissimuler une jolie guirlande d'échecs, de goujateries, et de reniements : l'opération Mitterrand restera un cas d'école. Echec des sortants, (je me dispense d'en dresser la liste, puisque Le Figaro s'en charge). Echec de l'ouverture, dont le vivier utile semble définitivement asséché (ô souvenir des danses du ventre de Lang ou d'Allègre, qui semble déjà appartenir à un millénaire englouti). Echec de quelques restants : la délicieuse Rama Yade évacuée aux Sports, l'indispensable Hortefeux, tellement utile aux Affaires Sociales qu'il ne pouvait siéger à Strasbourg, transféré à l'Intérieur. Reniement de la parole donnée (Estrosi qui avait promis de se consacrer à Nice à plein temps). Evacuation discrète de Santini (fallait-il que le péril judiciaire soit pressant, pour qu'il ne récupère pas au moins un secrétariat d'Etat aux asperges, mettant ainsi le fidèle Lefebvre en danger). Goujaterie à l'égard de l'Allemagne, avec le remplacement du providentiel germanophone d'hier, Bruno Le Maire, par l'irrémédiablement non germanophone Lellouch.
Mais qu'importe, puisqu'il y a Mitterrand. "Vous considérez-vous comme de gauche ?" lui demandait sans rire le journaliste de France 2, hier soir, en feignant de ne pas se souvenir que Mitterrand vote à droite depuis le départ de Mitterrand, l'oncle, c'est à dire depuis 1995.
O bonheur d'avoir un nom, assez évocateur pour que l'opération fonctionne. Pour les prochains remaniements, @si se fait un bonheur de rappeler à l'Elysée l'existence trop méconnue (et les grandes qualités de profond dévouement) de Louis-Sebastien Mauroy, notaire dans les Deux Sèvres, de Hortense Blum, aide-comptable à Echirolles (Isère), ou de Thomas Jaurès, moniteur d'auto-école à Limoges. Ecrire au site, qui transmettra.Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous