Pas de pleurniche dans le monde d'après !
Comme les autres, je rêve du monde d'après. C'est rassurant, de rêver du monde d'après. Déjà, parce que cette seule rêverie suppose qu'il y aura
un monde d'après. Que le monde d'après
est là, au bout du tunnel, à portée de main, à portée de rêve, qui nous fait miroiter toutes ses ruptures avec le monde d'avant. Et que nous n'allons pas nous engluer dans un interminable cauchemar de masques, d'attestations dérogatoires, et de surveillance numérique (à propos de surveillance numérique, puisque le gouvernement commence à en entrouvrir la perspective, notre émission prémonitoire sur le sujet est ici).
D'ailleurs, le monde d'après
nous adresse déjà des signes. Toutes sortes de signes. Par exemple, ce week-end, un signe nous est parvenu du directeur de l'Autorité Régionale de Santé du Grand Est, Christophe Lannelongue. Dans une interview à L’Est républicain publiée samedi matin, Lannelongue estime qu’il n’y a “pas de raison de remettre en cause”
, avec l’épidémie de Covid-19, le plan d’économies prévu au CHRU de Nancy, prévoyant la suppression de 174 lits et 598 postes en cinq ans. En voilà un, qui ne se laisse pas impressionner par la "pleurniche permanente hospitalière"
, telle que la dénonçait fièrement en mars le présentateur bolloréen Yves Calvi.
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