Pour Hanouna, malgré tout
Ils sont mignons, à ne pas s'apercevoir qu'ils parlent d'eux, qu'ils tremblent pour eux-mêmes, et à s'imaginer que ça ne se voit pas. Ce matin, sur France Inter, Léa Salamé reçoit Bilal Hassani, jeune chanteur queer qui représentera la France à l'Eurovision, et s'attire sur les réseaux sociaux les commentaires homophobes qu'on imagine. Salamé : "Mais comment on arrive à se protéger, quand on a 19 ans comme vous ? Ma génération ou d'autres plus âgées encore, on a vécu une période où il y avait pas encore les réseaux sociaux, et puis soudainement on prend ça. Comment on vit, à 19 ans, quand on se prend ce déluge de haine dégueulasse ?"
A cet instant, ce n'est pas de Bilal Hassani qu'elle parle. C'est d'elle. C'est elle, qui se vit comme la cible de "ce déluge de haine dégueulasse". Sans doute, comme le répètent les sachants, les Gilets jaunes vivent-ils dans leur bulle Facebook. Mais Léa Salamé et les siens sont dans une autre forme de bulle.
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