Profession, femme voilée
Kenza Drider est le contrepoids obligé de l'agitation sarkozo-copéïo-guéantienne. Sans eux, pas d'elle. Sans elle, pas d'eux. Est-elle subventionnée ? Et surtout que fait-elle, entre deux convocations de l'AFP ? On n'ose l'imaginer faisant ses courses incognito, en jean et en tee shirt, ayant laissé sa tenue de travail à la maison. A quoi ressemble la vie d'une vedette de l'agenda du sarkozysme ? Et que fera-t-elle après, quand toutes ces folies Sarkozy, pour une raison ou pour une autre, ne seront plus qu'un souvenir ? Attaquera-t-elle Copé aux prudhommes, pour requalifier ses prestations en contrats de travail, comme les stars de l'Ile de la tentation ?
France Inter détaillait parfaitement ce matin le caractère inapplicable de cette loi, qui a rempli tant de pages de journaux, en France et dans le monde entier. "Que faites-vous si en sortant du studio vous croisez dans la rue une femme en niqab ?" demandait Hélène Jouan à un responsable du syndicat des commissaires. Ce qu'il fait ? Il fait de la pédagogie, pour convaincre Madame de bien vouloir ôter son voile. Et si ça ne marche pas ? Il appelle la police, pardon, le procureur. Msieu le procureur, j'ai devant moi une individue, recouverte d'un voile intégral, et qui ne veut pas obtempérer à la pédagogie. Ce traitement était parfait. Etait-il nécessaire ? Si parfait soit-il, c'était néanmoins autant de temps d'antenne soustrait à l'aggravation de la crise financière, aux menaces de dislocation de l'espace Schengen, au référendum islandais, tous titres plus nécessaires. De la même manière que le présent billet, objecteront un nombre respectable d'entre vous. Qui auront parfaitement raison.
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