Rumeurs, premières leçons
Quoiqu'il en soit, le fait qu'une poignée de journalistes de ces médias en ligne (Slate.fr, Le Post, site du groupe Le Monde) aient "twitté" sur la rumeur, a certainement contribué à sa coagulation.
Etape suivante (et plus déterminante encore) : le relais de cette rumeur par un blog hébergé sur le site du Journal du Dimanche. La rumeur se trouve donc ainsi, pour la première fois, propagée par les moteurs de recherche, associée à un titre de la presse traditionnelle., appartenant au groupe de l'oligarque français Lagardère (lequel s'est d'ailleurs empressé, dans la journée d'hier, de retirer le billet en question). C'est d'ailleurs sur le "prestigieux", comme ils disent, Journal du Dimanche, que s'appuient les journaux étrangers qui commencent dès ce matin à faire leurs délices des aventures supposées du quatuor. Vertiges de la reprise en boucle, et de la circulation circulaire.
Point commun de tout celà : la question des signatures, des marques, et des limites. Les journalistes salariés de Slate ou du Post, le blogueur hébergé par le Journal du Dimanche, quand ils twittent ou quand ils postent, d'un seul clic, sur un coin de table, sans en référer à personne, ( et parfois, comme dit Birenbaum, dans une excitation de "t'es cap ?, t'es pas cap") engagent pourtant la signature du titre qui les salarie ou les héberge, qu'ils le veuillent ou non. Si leurs lecteurs doivent certainement apprendre à les lire, sans doute aussi eux-même doivent-ils réapprendre à écrire, en sachant d'où ils écrivent. Bref, le débat ne fait que commencer.
Capture écran : merci à notre @sinaute Piero Ka
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous