Toyota, le vice-président et les cornes de brume
Tout est frappant dans cette harangue. La dureté tranquillement assumée, la prise à parti personnelle des délégués syndicaux (l'un d'entre eux , apprend-on par ailleurs dans La Voix du Nord, est candidat LO aux élections européennes), et jusqu'à cette phrase : "ceux qui ont insulté les non-grévistes, ceux qui les ont perturbés dans leur travail en les assourdissant de bruits de cornes de brumes et de tambours, (...) ceux-là je ne peux demander qu'ils soient bien accueillis" (à leur retour à leur poste de travail, NDR). On n'ose comprendre ce que signifie cette phrase. Quoi qu'il en soit, M. Nonaka honore sa promesse : il tient bien au comité de grève un discours qui ne l'endormira pas.
Ce qui transparait de ce discours, c'est la dureté des rapports sociaux en France, en 2009. Ce n'est pas une surprise. On la connait, cette dureté, même si le texte laisse quelques questions en suspens, notamment sur le fait de savoir si d'autres patrons, français, tiennent à d'autres comités de grève des discours comparables. Ce qui apparaît aussi de manière éclatante, c'est le tour de passe-passe par lequel cette dureté est évacuée jour après jour, dans les images des jités, et les courts reportages des radios du matin.
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