: sollicité d'expliquer le retard de sept points de Cécile Duflot  sur le socialiste Huchon aux Régionales d'Ile de France, le directeur politique de l'IFOP, Frédéric Dabi, évoquait sur France Inter une "surdose de Copenhague". C'est vrai, enfin ! Trop de Copenhague nuirait à Copenhague. L'électeur francilien préférerait entendre parler de chômage et de pouvoir d'achat. Retourne donc à  juste ta place, camarade réchauffement, dans "les préoccupations des Français". La troisième, la quatrième, peu importe. Mais pas au premier rang.

On se demande avec curiosité d'où Dabi tire cette interprétation. Elle ne figure nullement dans les résultats du sondage, tels que publiés par le JDD. Le site de l'IFOP n'en dit pas davantage, les données du sondage n'y étant pas en ligne. En revanche, on y trouve les données détaillées d'un précédent sondage IFOP réalisé ce mois-ci, dans lequel une conséquente majorité de sondés (78%) affirme tenir compte de l'écologie dans son vote, et une majorité encore plus écrasante (88%) s'affirme prête à modifier son comportement pour sauver la planète (soit dit en passant, on y apprend aussi qu'une majorité de citoyens des Etats-Unis  (61%) n'avait pas entendu parler de Copenhague, avant le début de la conférence, ce qui confirme l'intuition de Sébastien, l' @sinaute de 16 ans, dont nous publiions hier la contribution).

On sait Sarkozy grand consommateur de sondages, surtout secrets. C'est peut-être parce qu'il a eu accès aux sondages secrets de l'IFOP, que la France a été parmi les trois pays, lors du sommet européen de cette nuit, à s'opposer à donner un montant précis d'aide aux pays en développement pour les aider à se conformer aux objectifs de Copenhague. Vous ne le saviez pas ? Vous ne l'avez pas entendu aux radios du matin ? Normal. Elles se consacrent essentiellement aux complications post-opératoires de Johnny. On ne peut pas être partout.