Ferry, Macron, Israël : l'auto-justification coloniale
C'est une perle comme il les adore, une énormité, un "traverser la rue"
, un "pognon de dingue"
sur fond d'inauguration de la "Cité de la langue française", le 30 octobre, à Villers-Cotterêts. "Tous les grands écrits de la décolonisation n'ont-ils pas été dits, pensés, écrits en français ?"
s'est exclamé Emmanuel Macron, au coeur d'un discours-pudding débordant "d'accent immortel de la langue française" "d'effort d'une sensibilité vers l'idéal"
, de "chant universel de la liberté"
, et autres cerises confites dans le pudding. Sans oublier les citations de grandezoeuvres qui vont bien, du "Traité de la tolérance"
au "Dernier jour d'un condamné",
hello
Voltaire, salut Hugo.
Bronca et risée immédiate sur les réseaux. C'est vrai ça. Pourquoi les auteurs des "grands écrits"
en question ne les ont-ils pas rédigés en serbo-croate
? C'est bien connu, Amilcar Cabral écrivait en français
avant d'écrire en portugais. Etc etc.
Mais le discours présidentiel est plus malin que la seule citation du Tweet. En voici un extrait plus long.
Le blog Obsessions est publié sous la seule responsabilité de Daniel Schneidermann, sans relecture préalable de la rédaction en chef d'Arrêt sur images.
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