Porte, quarante ans plus tard
C'est absurde, idiot, excessif, mais c'est ainsi : France Inter étant le premier média audiovisuel public à avoir eu le privilège de voir son président nommé par Sarkozy, est légitimement le thermomètre du contrôle du pouvoir sur les médias audiovisuels. Et sur France Inter, la tranche du matin, la plus écoutée. Et dans la tranche du matin, le fameux "quart d'heure" de 7 h 45 à 8 h, qui rassemble notamment la chronique politique de Thomas Legrand, la chronique économique de Philippe Lefébure, (toutes deux souvent excellentes et pertinentes) et, donc, la chronique du bouffon. Que lesdites chroniques soient plus, moins, ou moyennement réussies, en devient (c'est absurde, mais c'est la mécanique, qui a produit cette absurdité) secondaire.
Brillamment, pertinemment, Legrand analysait la semaine dernière l'infernale tenaille du soupçon, introduite par la nomination de Hees par l'Elysée. Il détaillait parfaitement comment chaque mot, chaque point virgule, même les plus scrupuleux, en deviennent instantanément soupçonnables. Il ne s'imaginait pas, sans doute, devoir passer si vite aux travaux pratiques.
(illustration : promotion pour le duo comique Font et Val, grand producteur d'obscénités dans les années 70, opportunément exhumée par un de nos @sinautes)
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