Mais un nouveau Sarko aux normes européennes, avec 0% arrogance dedans. Comme le détaille un éloquent article du Monde, "Paris s'est démené pour faire mentir les soupçons d'arrogance". L'arrogance, voilà l'ennemi. Giscard a prévenu. Les éditorialistes ont prévenu. Catherine Nay a prévenu. Les députés européens francophones rameutés par France Inter lundi matin ont prévenu : gare à l'arrogance. Une bise trop arrogante à Angela, un voyage en Irlande un peu trop sûr de soi, une illumination trop orgueilleuse de la tour Eiffel, et tout est à l'eau.

Donc, Sarko va arriver (é-é). Et on va voir ce qu'on va voir. Selon la forte expression du secrétaire d'Etat à l'humilité européenne Jouyet, il va remettre les Vingt Sept sur les rails. Mais sans arrogance. Il va prendre les choses en main, mais avec une énergique douceur. Il sera un pilote créatif, mais pleinement participatif. Et pour la tour Eiffel, on a acheté des ampoules basse tension.

Ce seront six mois douloureux à passer. Mais seulement six mois. Après quoi, le 31 décembre, on éteindra les illuminations, et on pourra recommencer, comme avant, à accuser l'Europe de vouloir inconsidérément protéger les thons rouges, et de s'arc-bouter sur la cherté de l'essence.