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Après Charlie, "L'Apôtre" fait peur à la police
C'est l'histoire d'un film, sorti en salles en octobre, dans lequel un musulman se convertit au catholicisme. Après une sortie en France dans une certaine indifférence en octobre 2014, deux cinémas, à Neuilly puis à Nantes, l'ont déprogrammé en janvier, sur recommandation de la police. Comme si après Charlie, tous les films n'étaient plus visibles de la même manière.
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Derniers commentaires
@caius lapsus
à la hache? Chouette,y a un marché! On va pouvoir leur fourguer des guillotines AOC. Et pour deux guillotines achetées, un Rafale gratis!
à la hache? Chouette,y a un marché! On va pouvoir leur fourguer des guillotines AOC. Et pour deux guillotines achetées, un Rafale gratis!
En Arabie Saoudite , tout musulman qui se converti à une autre religion que la leur,est condamné à mort , la tête tranchée à la hache. C'est chouette hein!!
Si l'islamisme n'est pas du terrorisme, pourquoi cette réaction ?
Bonjour
Lors d'une série de conférence sur "Politique et Religion" (années 1980, et oui), j'ai cru comprendre que :
- la chrétienté accepte/autorise qu'un(e) chrétien(e) change de religion, voire n'en ai plus aucune (même si il y a éventuellement ensuite des soucis)
- le judaïsme accepte/autorise qu'un(e) jui(f)ve change de religion, voire n'en ai plus aucune (même si il y a éventuellement ensuite des sousis)
En revanche :
- l'islam ne le permet pas : on est (naît) musulman jusqu'à la fin de sa vie, sinon on devient "infidèle" avec les conséquences (pénibles et graves) qui peuvent s'ensuivre.
Pierre d'achoppement ?
Ceci n'excuse en rien la frilosité intellectuelle, argumentaire et factuelle des renoncements émis.
Bonne journée
Lors d'une série de conférence sur "Politique et Religion" (années 1980, et oui), j'ai cru comprendre que :
- la chrétienté accepte/autorise qu'un(e) chrétien(e) change de religion, voire n'en ai plus aucune (même si il y a éventuellement ensuite des soucis)
- le judaïsme accepte/autorise qu'un(e) jui(f)ve change de religion, voire n'en ai plus aucune (même si il y a éventuellement ensuite des sousis)
En revanche :
- l'islam ne le permet pas : on est (naît) musulman jusqu'à la fin de sa vie, sinon on devient "infidèle" avec les conséquences (pénibles et graves) qui peuvent s'ensuivre.
Pierre d'achoppement ?
Ceci n'excuse en rien la frilosité intellectuelle, argumentaire et factuelle des renoncements émis.
Bonne journée
Si on décide de recenser les films, les caricatures, les œuvres d'art, les écrits, les paroles... susceptibles de choquer les fidèles de l'islam, la liste risque d'être très longue.
Les culs-bénis musulmans protestataires testent aujourd'hui, la capacité de résistance de notre société à leurs exigences.
Il s'agit plus que jamais d'être unis face au chantage et à la menace. Mais les capitulations répétées de ces derniers jours ne rendent pas optimiste.
Les culs-bénis musulmans protestataires testent aujourd'hui, la capacité de résistance de notre société à leurs exigences.
Il s'agit plus que jamais d'être unis face au chantage et à la menace. Mais les capitulations répétées de ces derniers jours ne rendent pas optimiste.
ça tombe bien nous sommes au XXIè sciècle - ce qui ne veut pas dire que je prends les chrétiens pour des gens tolérants.
m'enfin je crois qu'on leur a bien expliqué que leur religion ils pouvaient se la garder chez eux. c'est je pense pas trop mal intériorisé. Enfin avec quelques exceptions évidemment (du genre les manifs contre le piss christ et autres plug anaux)
m'enfin je crois qu'on leur a bien expliqué que leur religion ils pouvaient se la garder chez eux. c'est je pense pas trop mal intériorisé. Enfin avec quelques exceptions évidemment (du genre les manifs contre le piss christ et autres plug anaux)
"Mais euh, pourquoi les chrétiens sont tolérants et pas les musulmans "
Voila une phrase qui aurait fait rigoler les trois quarts du monde autour de la Méditerranée au XVIème siècle
Voila une phrase qui aurait fait rigoler les trois quarts du monde autour de la Méditerranée au XVIème siècle
Ca va m'emmerder d'aller manifester pour un film catho foireux, mais je vais le faire. Les dessins de Charlie étaient loin du meilleur goût et pas toujours de bonne qualité. Quelle aurait été la démarche logique pour s'y opposer? Ne pas l'acheter. Au lieu de ça, deux crétins sous testostérone mystique sont allés les massacrer.
De même, ce film s'annonce comme une vraie daube, un nanard absolu. Et voilà que la DGSE nous préviens que des tarés voudraient buter les auteurs, alors qu'un simple boycott du film suffirait largement.
NB: pour les ignorants, la raison de la polémique autour du film:
- dessiner allah est proscrit (mahomet, ça dépend du point de vue de l'imam, le principe est d'éviter de créer des idoles)
- être apostat (càd quitter la religion musulmane de son plein gré) est proscrit et parfois puni de mort (cf "Irtidâd" ?)
Ce dernier point et pas mal partagé par d'autres religion, mais de moins en moins appliqué avec la "modernisation" des religions.
Bref, ce film nanard risquait de chauffer les esprits des agités du mystique, les autres en auraient soit ri, soit pleuré, sans plus. En vieil agnostique, ça m'aurait fait marrer, parce qu'un type qui soudain voit Dieu le jour où on arrose le crâne d'un nouveau né, c'est qu'il est resté trop longtemps au soleil sans chapeau...
De même, ce film s'annonce comme une vraie daube, un nanard absolu. Et voilà que la DGSE nous préviens que des tarés voudraient buter les auteurs, alors qu'un simple boycott du film suffirait largement.
NB: pour les ignorants, la raison de la polémique autour du film:
- dessiner allah est proscrit (mahomet, ça dépend du point de vue de l'imam, le principe est d'éviter de créer des idoles)
- être apostat (càd quitter la religion musulmane de son plein gré) est proscrit et parfois puni de mort (cf "Irtidâd" ?)
Ce dernier point et pas mal partagé par d'autres religion, mais de moins en moins appliqué avec la "modernisation" des religions.
Bref, ce film nanard risquait de chauffer les esprits des agités du mystique, les autres en auraient soit ri, soit pleuré, sans plus. En vieil agnostique, ça m'aurait fait marrer, parce qu'un type qui soudain voit Dieu le jour où on arrose le crâne d'un nouveau né, c'est qu'il est resté trop longtemps au soleil sans chapeau...
Arrêt sur image est-il un site qui est en train de virer islamophobe ? Militant, étudiant en sociologie, professeur en banlieue et citoyen concerné sur le sujet, il y a bien un "avant" et un "après" attentat pour votre site qui a changé très fortement, mais pour autant sans que cela semble tout à fait conscient, de ligne éditorial sur le traitement de la communauté musulmane. Je pourrais faire une liste (la dernière édition arrêt sur image où vous avez invité un prof qui a l'air d'avoir l'islamophobie tranquille par exemple)
Ainsi en est-il de ce film "L'apôtre", où le traitement que vous faites du sujet est dangeureux. Voici ce qu'on pouvait lire sur le site Télérama à la sortie du film :
[quote=Mathilde Blottière]Deux frères musulmans, l'un doux, l'autre violent, pratiquent assidûment leur foi jusqu'au jour où, lors d'une cérémonie de baptême, le premier entrevoit la lumière du Christ. Commence alors une guerre fratricide, le film opposant l'intolérance du musulman à la sagesse du chrétien. Polémique assurée... Tout n'est pas aussi caricatural dans ce récit qui, s'il frise parfois l'amateurisme, a aussi ses accents de vérité — notamment dans les scènes houleuses de débats familiaux. Mais en ces temps de confusion entretenue entre islam modéré et radical, le choix d'un tel sujet n'a rien d'innocent. Des sites catholiques extrémistes se sont déjà chargés de la promotion de cet Apôtre. Quant à la genèse du film, elle devrait également susciter des fantasmes complotistes : Cheyenne Carron a dû solliciter les plus dix plus grosses fortunes de France pour parvenir à monter son projet.
De cela il n'en est pas question dans votre article. Pourtant il suffit de faire une recherche du film pour constater que la promotion du film se fait encore et toujours par des sites d'extrêmes droites. Et taire l'extrême droite, c'est là diffuser. On note en première page les sites "Boulevard Voltaire" et "Riposte catholique", mais si vous faites une autre recherche en ajoutant islamophobe c'est encore plus clair.
Je me pose donc la question de partir d'arrêt sur image.
Ainsi en est-il de ce film "L'apôtre", où le traitement que vous faites du sujet est dangeureux. Voici ce qu'on pouvait lire sur le site Télérama à la sortie du film :
[quote=Mathilde Blottière]Deux frères musulmans, l'un doux, l'autre violent, pratiquent assidûment leur foi jusqu'au jour où, lors d'une cérémonie de baptême, le premier entrevoit la lumière du Christ. Commence alors une guerre fratricide, le film opposant l'intolérance du musulman à la sagesse du chrétien. Polémique assurée... Tout n'est pas aussi caricatural dans ce récit qui, s'il frise parfois l'amateurisme, a aussi ses accents de vérité — notamment dans les scènes houleuses de débats familiaux. Mais en ces temps de confusion entretenue entre islam modéré et radical, le choix d'un tel sujet n'a rien d'innocent. Des sites catholiques extrémistes se sont déjà chargés de la promotion de cet Apôtre. Quant à la genèse du film, elle devrait également susciter des fantasmes complotistes : Cheyenne Carron a dû solliciter les plus dix plus grosses fortunes de France pour parvenir à monter son projet.
De cela il n'en est pas question dans votre article. Pourtant il suffit de faire une recherche du film pour constater que la promotion du film se fait encore et toujours par des sites d'extrêmes droites. Et taire l'extrême droite, c'est là diffuser. On note en première page les sites "Boulevard Voltaire" et "Riposte catholique", mais si vous faites une autre recherche en ajoutant islamophobe c'est encore plus clair.
Je me pose donc la question de partir d'arrêt sur image.
"Mais euh, pourquoi les chrétiens sont tolérants et pas les musulmans ?"
Phrase culte de la bande-annonce.
Je ne peux qu'espérer que le héros est décrit dans le film comme un pauvre naïf (et non comme une espèce de sage illuminé, ce que suggère lourdement la bande-annonce). Car si tout le film est dans la veine de cette phrase, il ne doit rien y avoir à en sauver.
Et le "racisme anti-blanc" ensuite ? La cinéaste semble spécialisée dans les épiphénomènes qui blessent l'orgueil de la classe dominante. A quand un film sur les hommes battus, au prétexte que l'on parle trop des femmes battues ?
S'il est tout à fait intéressant d'aborder un sujet rare dans un film, vouloir en faire un cheval de bataille permanent (tout en méprisant soi-même les grandes questions sociales, au prétexte que d'autres auraient déjà fait le boulot à sa place), je trouve cela d'un goût douteux. On peut parler de ces sujets avec un peu de subtilité, de nuances et de psychologie, sans perdre de vue la réalité globale de la société. Ca ne ferait pas de mal.
Phrase culte de la bande-annonce.
Je ne peux qu'espérer que le héros est décrit dans le film comme un pauvre naïf (et non comme une espèce de sage illuminé, ce que suggère lourdement la bande-annonce). Car si tout le film est dans la veine de cette phrase, il ne doit rien y avoir à en sauver.
Et le "racisme anti-blanc" ensuite ? La cinéaste semble spécialisée dans les épiphénomènes qui blessent l'orgueil de la classe dominante. A quand un film sur les hommes battus, au prétexte que l'on parle trop des femmes battues ?
S'il est tout à fait intéressant d'aborder un sujet rare dans un film, vouloir en faire un cheval de bataille permanent (tout en méprisant soi-même les grandes questions sociales, au prétexte que d'autres auraient déjà fait le boulot à sa place), je trouve cela d'un goût douteux. On peut parler de ces sujets avec un peu de subtilité, de nuances et de psychologie, sans perdre de vue la réalité globale de la société. Ca ne ferait pas de mal.
Je ne comprends pas que vous parliez de "récupération".
Si un responsable politique de gauche avait sorti un tweet pour soutenir la liberté d'expression de la cinéaste auriez vous parlé de "récupération" ?
La défense de la liberté d'expression n'a pas de coloration politique.
Il s'agit d'une liberté fondamentale constitutionnellement protégée et qui, en tant que telle, transcende les clivages politiques.
Ce qui est surtout déplorable c'est que les femmes et hommes de gauche soient obsédés par le fait de "ne pas offenser", plutôt que de défendre la possibilité pour chacun d'exprimer sa sensibilité, en particulier lorsqu'elle emprunte une voie artistique, comme c'est le cas en l'espèce.
Il est temps, non pas de taper sur la droite parce qu'elle "récupère" le combat pour la liberté d'expression, mais de taper sur la gauche parce qu'elle l'a totalement abandonné au profit de la lutte anti raciste. Ou de ce qu'elle croit être l'anti racisme.
Pardonnez moi, mais quel pays de merde.
Les caricaturistes et journalistes de Charlie sont bien morts en vain, si tout le monde se couche.
Si un responsable politique de gauche avait sorti un tweet pour soutenir la liberté d'expression de la cinéaste auriez vous parlé de "récupération" ?
La défense de la liberté d'expression n'a pas de coloration politique.
Il s'agit d'une liberté fondamentale constitutionnellement protégée et qui, en tant que telle, transcende les clivages politiques.
Ce qui est surtout déplorable c'est que les femmes et hommes de gauche soient obsédés par le fait de "ne pas offenser", plutôt que de défendre la possibilité pour chacun d'exprimer sa sensibilité, en particulier lorsqu'elle emprunte une voie artistique, comme c'est le cas en l'espèce.
Il est temps, non pas de taper sur la droite parce qu'elle "récupère" le combat pour la liberté d'expression, mais de taper sur la gauche parce qu'elle l'a totalement abandonné au profit de la lutte anti raciste. Ou de ce qu'elle croit être l'anti racisme.
Pardonnez moi, mais quel pays de merde.
Les caricaturistes et journalistes de Charlie sont bien morts en vain, si tout le monde se couche.
Ba il me semble que le mot "récupération" est assez faible quand :
- des associations cathos ont le *choix* de diffuser un film ou pas, si elles sont alertées sur les risques dans ce contexte
- des groupes politiques proches de ces associations dénoncent *l'interdiction* de ce film dès l'annonce de cette annulation
Celui de "manipulation" me semblerait plus approprié...
J'ai vu des commentaires au sujet de "l'interdiction" de l'apôtre sur des groupes publics facebook, postés par un colleur d'affiches de la très islamophobe association ANDELE (qui se définit comme "association pour la liberté d'expression, valeur occidentale") , dès le 11 janvier. "L'information" venait de là. Et une recherche montre qu'une des premières mentions de "l'interdiction" du film vient d'ici.
Dès avant la première représentation annulée, donc, l'extrème-droite était à la manoeuvre, et déformait les faits avec le mot "interdiction", reprenant une version en provenance des réseaux intégristes cathos (un posteur d'un forum catholique se définissant comme "Destiné aux catholiques attachés à la liturgie traditionnelle dans la fidélité au Magistère romain.").
Ceci étant dit je suis d'accord avec vous sur le fond.
D'une part se coucher devant les culs bénis de l'Islam n'a rien de meilleur que se coucher devant les intégristes cathos.
D'autre part, quelle que soit l'instrumentalisation qui en est faite, ou sa maladresse (éventuelle, pas vu) s'il établit une comparaison entre chrétiens tous "tolérants" et musulmans qui ne le seraient en aucun cas, ce film dénonce un vrai problème, qui devrait scandaliser toute personne attachée à la liberté de culte ou la laïcité, donc aux droits de l'homme (au passage, j'en arrive à me poser des questions quant à l'adhésion de certains sociologues de combat auto-radicalisés des forums à ces valeurs). A savoir cette espèce de racisme essentialiste auto-appliqué qui condamne tous les membres de certaines communautés à s'afficher musulman sous la pression sociale de certains membres de celle ci. Pour avoir eu un ami qui en a été victime, ostracisé par sa famille et anciens amis et incité par des menaces à quitter son quartier, j'aurais du mal à ne pas reconnaitre sa réalité (bon son cas était peut être encore plus difficile que celui d'un converti catho, s'étant converti au judaïsme pour faire plaisir à la famille de sa fiancée).
Enfin la gauche ne devrait pas laisser la droite plus ou moins extrème s'accaparer la liberté d'expression, de création et de culte, les droits de l'homme en général, quoi, comme elle lui a déjà laissé tant de vocabulaire et tant d'autres de ses combats
- des associations cathos ont le *choix* de diffuser un film ou pas, si elles sont alertées sur les risques dans ce contexte
- des groupes politiques proches de ces associations dénoncent *l'interdiction* de ce film dès l'annonce de cette annulation
Celui de "manipulation" me semblerait plus approprié...
J'ai vu des commentaires au sujet de "l'interdiction" de l'apôtre sur des groupes publics facebook, postés par un colleur d'affiches de la très islamophobe association ANDELE (qui se définit comme "association pour la liberté d'expression, valeur occidentale") , dès le 11 janvier. "L'information" venait de là. Et une recherche montre qu'une des premières mentions de "l'interdiction" du film vient d'ici.
Dès avant la première représentation annulée, donc, l'extrème-droite était à la manoeuvre, et déformait les faits avec le mot "interdiction", reprenant une version en provenance des réseaux intégristes cathos (un posteur d'un forum catholique se définissant comme "Destiné aux catholiques attachés à la liturgie traditionnelle dans la fidélité au Magistère romain.").
Ceci étant dit je suis d'accord avec vous sur le fond.
D'une part se coucher devant les culs bénis de l'Islam n'a rien de meilleur que se coucher devant les intégristes cathos.
D'autre part, quelle que soit l'instrumentalisation qui en est faite, ou sa maladresse (éventuelle, pas vu) s'il établit une comparaison entre chrétiens tous "tolérants" et musulmans qui ne le seraient en aucun cas, ce film dénonce un vrai problème, qui devrait scandaliser toute personne attachée à la liberté de culte ou la laïcité, donc aux droits de l'homme (au passage, j'en arrive à me poser des questions quant à l'adhésion de certains sociologues de combat auto-radicalisés des forums à ces valeurs). A savoir cette espèce de racisme essentialiste auto-appliqué qui condamne tous les membres de certaines communautés à s'afficher musulman sous la pression sociale de certains membres de celle ci. Pour avoir eu un ami qui en a été victime, ostracisé par sa famille et anciens amis et incité par des menaces à quitter son quartier, j'aurais du mal à ne pas reconnaitre sa réalité (bon son cas était peut être encore plus difficile que celui d'un converti catho, s'étant converti au judaïsme pour faire plaisir à la famille de sa fiancée).
Enfin la gauche ne devrait pas laisser la droite plus ou moins extrème s'accaparer la liberté d'expression, de création et de culte, les droits de l'homme en général, quoi, comme elle lui a déjà laissé tant de vocabulaire et tant d'autres de ses combats
Danette, Danette, Danette!!!
J'ai beau lire et relire l'article, je vois pas où tu as aperçu des "femmes et hommes de gauche obsédés de ne pas offenser".
Ce sont les Associations Familiales Catholiques du 44 qui en l'occurence ont annulé les projections, alertées par ce qu'il considère être des avertissements internes à la DGSI. Je vois pas bien où se trouve la gauche anti-raciste là-dedans.
Ce sont les Associations Familiales Catholiques du 44 qui en l'occurence ont annulé les projections, alertées par ce qu'il considère être des avertissements internes à la DGSI. Je vois pas bien où se trouve la gauche anti-raciste là-dedans.
La réalisatrice affirme bien qu'elle regrette n'être pas soutenue à gauche.
Mais peut-être que c'est moi qui ai mal lu.
Mais peut-être que c'est moi qui ai mal lu.
Je vois toujours pas le rapport. "Ne pas être soutenue à gauche", pour une catholique visiblement bien à droite, quel rapport ici avec "être obsédé de ne pas offenser" et de l'anti-racisme ?
À la rigueur, on peut y voir une logique partisane. Honnêtement, qui réellement et concrètement ici se bougerait pour défendre la liberté d'expression d'un Zemmour ou d'une Le Pen, quand bien même par principe ils y ont parfaitement droit ?
À la rigueur, on peut y voir une logique partisane. Honnêtement, qui réellement et concrètement ici se bougerait pour défendre la liberté d'expression d'un Zemmour ou d'une Le Pen, quand bien même par principe ils y ont parfaitement droit ?
je suis tellement fatiguée que je ne vais pas argumenter.
ah et sinon au risque de me faire hair par tout le monde mais à ce stade je m'en fous complètement, je suis tout à fait prête à défendre la liberté d'expression d'Eric Zemmour et de marine le Pen.
C'est une question de principe, pas une question de contenu.
Mais bon plus personne ne semble le comprendre, ce qui m'inspire d'avance de profonds soupirs.
C'est une question de principe, pas une question de contenu.
Mais bon plus personne ne semble le comprendre, ce qui m'inspire d'avance de profonds soupirs.
moi aussi Danette. je suis avec vous. Je défendrais le droit de pouvoir démonter leurs arguments...
"C'est une question de principe, pas une question de contenu."
Oui, c'était bien le but de ma remarque, et je te suis là-dessus. On nage de plus en plus dans un grand "confusionisme" qui fait que beaucoup bomberont le torse à défendre la liberté d'expression quand cela les arrange mais te tomberont effectivement dessus si tu oses défendre aussi la liberté d'expression de Le Pen. Des discussions à bâton rompu sur la liberté d'expression ont eu lieu sur ce forum assez récemment, peut-être les as-tu manqué : toujours est-il que Chomsky s'y fait traiter de tous les noms et les quelques-uns à défendre sa position ou approchant sur la liberté d'expression sont évidemment, ipso facto, des "fachos" et des complices.
Mais voilà qu'ici, il s'agit de fustiger des "cul-bénis", alors hop : défense de la liberté d'expressions contre les "culs-bénis".
C'est ce que voulait provoquer ma remarque faussement naïve.
Mais le confusionnisme, je le vois hélas aussi quand on brandit "des femmes et des hommes de gauche obsédés de ne pas offenser" là où il n'y en a simplement pas : c'est sorti du chapeau et assez gratuit. Bien entendu, puisqu'il s'agit de fustiger des "culs-bénis", c'est aussitôt suivi et renchéri : mais je suis assez triste de voir qu'on mélange tout à ce point, y compris des réactions de gens de gauche qui n'ont rien à voir entre elles, mais qu'on va mettre dans le même panier sans même que cela s'appuie sur des idées réellement exprimées.
Il me semblait que le principal défaut de l'antiracisme de gauche type SOS racisme était de dissimuler la question sociale, la domination des riches et la politique libérale qui en découle.
Mais voilà que le principal défaut de l'antiracisme devient... de ne pas être assez ferme avec les banlieues, les "culs-bénis" ou je ne sais quoi - bref, une sorte de réaction en miroir. Nous serions donc maintenant en présence d'une double couche de dissimulation de la question sociale, ce qui, moi aussi, me fait pousser de gros soupirs.
Oui, c'était bien le but de ma remarque, et je te suis là-dessus. On nage de plus en plus dans un grand "confusionisme" qui fait que beaucoup bomberont le torse à défendre la liberté d'expression quand cela les arrange mais te tomberont effectivement dessus si tu oses défendre aussi la liberté d'expression de Le Pen. Des discussions à bâton rompu sur la liberté d'expression ont eu lieu sur ce forum assez récemment, peut-être les as-tu manqué : toujours est-il que Chomsky s'y fait traiter de tous les noms et les quelques-uns à défendre sa position ou approchant sur la liberté d'expression sont évidemment, ipso facto, des "fachos" et des complices.
Mais voilà qu'ici, il s'agit de fustiger des "cul-bénis", alors hop : défense de la liberté d'expressions contre les "culs-bénis".
C'est ce que voulait provoquer ma remarque faussement naïve.
Mais le confusionnisme, je le vois hélas aussi quand on brandit "des femmes et des hommes de gauche obsédés de ne pas offenser" là où il n'y en a simplement pas : c'est sorti du chapeau et assez gratuit. Bien entendu, puisqu'il s'agit de fustiger des "culs-bénis", c'est aussitôt suivi et renchéri : mais je suis assez triste de voir qu'on mélange tout à ce point, y compris des réactions de gens de gauche qui n'ont rien à voir entre elles, mais qu'on va mettre dans le même panier sans même que cela s'appuie sur des idées réellement exprimées.
Il me semblait que le principal défaut de l'antiracisme de gauche type SOS racisme était de dissimuler la question sociale, la domination des riches et la politique libérale qui en découle.
Mais voilà que le principal défaut de l'antiracisme devient... de ne pas être assez ferme avec les banlieues, les "culs-bénis" ou je ne sais quoi - bref, une sorte de réaction en miroir. Nous serions donc maintenant en présence d'une double couche de dissimulation de la question sociale, ce qui, moi aussi, me fait pousser de gros soupirs.
Djac, l'anti racisme de SOS racisme fait de la question sociale son principal levier argumentaire !
Tout ne serait que social : les immigrés et leurs enfants nés sur le sol français forcément victimes de tout, de l'Etat, la société, exclus de l'éducation, du travail, de la réussite sociale et économique, tandis que la classe dominante, les "héritiers", seraient confis de privilèges et dormiraient tranquillement sur leurs acquis culturels dont ils se serviraient pour continuer de mieux exclure les générations successives de ceux qui, il n'y a pas si longtemps, étaient ailleurs.
L'anti racisme type 80's et ses petits ne dissimule donc pas la question sociale.
Il ne voit qu'elle.
Le déterminisme figerait les uns et les autres dans leur condition, que rien ne permettrait de transcender.
Cet anti racisme exclut donc toute réflexion sur la responsabilité individuelle ou la possibilité de l'effort personnel pour "arriver". J'en parle d'autant mieux que je fais partie des gens dont les parents viennent d'ailleurs - et je confirme que partir avec une autre culture, bien que cela soit une richesse, rend la tâche ardue, mais l'effort en vaut largement la chandelle, à tous points de vue (pour lui-même, et pour la finalité).
La question sociale est toujours au cœur de la réflexion à gauche. A vrai dire, il n'y a de la place que pour cela, ou presque, car toute évocation de la responsabilité ou de facteurs culturels fait immanquablement lever les sourcils des accusateurs publics.
Le discours de l'absence de fermeté est celui de Zemmour ou d'autres que tu détestes.
Je ne comprends pas bien pourquoi tu as abordé ce point d'ailleurs.
J'ai le sentiment qu'on a perdu le sujet de vue...
Tout ne serait que social : les immigrés et leurs enfants nés sur le sol français forcément victimes de tout, de l'Etat, la société, exclus de l'éducation, du travail, de la réussite sociale et économique, tandis que la classe dominante, les "héritiers", seraient confis de privilèges et dormiraient tranquillement sur leurs acquis culturels dont ils se serviraient pour continuer de mieux exclure les générations successives de ceux qui, il n'y a pas si longtemps, étaient ailleurs.
L'anti racisme type 80's et ses petits ne dissimule donc pas la question sociale.
Il ne voit qu'elle.
Le déterminisme figerait les uns et les autres dans leur condition, que rien ne permettrait de transcender.
Cet anti racisme exclut donc toute réflexion sur la responsabilité individuelle ou la possibilité de l'effort personnel pour "arriver". J'en parle d'autant mieux que je fais partie des gens dont les parents viennent d'ailleurs - et je confirme que partir avec une autre culture, bien que cela soit une richesse, rend la tâche ardue, mais l'effort en vaut largement la chandelle, à tous points de vue (pour lui-même, et pour la finalité).
La question sociale est toujours au cœur de la réflexion à gauche. A vrai dire, il n'y a de la place que pour cela, ou presque, car toute évocation de la responsabilité ou de facteurs culturels fait immanquablement lever les sourcils des accusateurs publics.
Le discours de l'absence de fermeté est celui de Zemmour ou d'autres que tu détestes.
Je ne comprends pas bien pourquoi tu as abordé ce point d'ailleurs.
J'ai le sentiment qu'on a perdu le sujet de vue...
Perdu, pas mon sujet, en tout cas. Mais peut-être je ne l'exprime pas assez bien.
Par exemple, par question sociale je ne faisais pas allusion à ce que tu décris, mais je l'évoquais pour exprimer la réalité de la lutte des classes - qui transcende de beaucoup le problème des immigrés. La question sociale, pour moi, cela désigne le problème de la société entière, justement, pas celle de tel ou tel particularisme.
Mon sujet, c'est le risque de tout confondre, de tout mélanger, de tout catégoriser en parties binaires qui s'opposent mutuellement et parmi lesquelles on serait constamment obligés de choisir, entre Noir et Blanc : "si t'es pas Noir c'est que tu es Blanc !". C'est ce que moi, je déplore le plus en ce moment.
Par exemple, dire comme tu as fait : "la gauche a totalement abandonné la liberté d'expression au profit de la lutte anti-raciste", ben, heu, quand même, non désolé. Quelle gauche ? Et ça se joue pas entre "soit tu défends la liberté d'expression (et tu es fort), soit tu es anti-raciste (et tu es mou)". Ce n'est pas parce qu'on peut (légitimement) s'inquiéter de croix gammées sur des mosquées que par ailleurs on ne peut pas être aussi défenseur de la liberté d'expression. Critiquer une certain forme d'anti-racisme ne doit pas non plus faire tout rejeter et considérer que "non, non, non, voyons, il n'y a aucun problème de rejet des immigrés" (Et enfin, faudrait-il soudainement accepter les types de discours comme quoi les pauvres n'ont qu'à se bouger le cul, après tout ?).
Voilà, c'est ça moi qui me chagrine, c'est mon sujet à moi - et je ne fais pas la liste entière de toutes ces catégorisations et amalgames que j'ai vu apparaître récemment de manière plus accentuée que jamais, elle serait longue. Mais je pense qu'à chaque fois, le débat public en perd un peu de sa pertinence et s'enfonce.
Par exemple, par question sociale je ne faisais pas allusion à ce que tu décris, mais je l'évoquais pour exprimer la réalité de la lutte des classes - qui transcende de beaucoup le problème des immigrés. La question sociale, pour moi, cela désigne le problème de la société entière, justement, pas celle de tel ou tel particularisme.
Mon sujet, c'est le risque de tout confondre, de tout mélanger, de tout catégoriser en parties binaires qui s'opposent mutuellement et parmi lesquelles on serait constamment obligés de choisir, entre Noir et Blanc : "si t'es pas Noir c'est que tu es Blanc !". C'est ce que moi, je déplore le plus en ce moment.
Par exemple, dire comme tu as fait : "la gauche a totalement abandonné la liberté d'expression au profit de la lutte anti-raciste", ben, heu, quand même, non désolé. Quelle gauche ? Et ça se joue pas entre "soit tu défends la liberté d'expression (et tu es fort), soit tu es anti-raciste (et tu es mou)". Ce n'est pas parce qu'on peut (légitimement) s'inquiéter de croix gammées sur des mosquées que par ailleurs on ne peut pas être aussi défenseur de la liberté d'expression. Critiquer une certain forme d'anti-racisme ne doit pas non plus faire tout rejeter et considérer que "non, non, non, voyons, il n'y a aucun problème de rejet des immigrés" (Et enfin, faudrait-il soudainement accepter les types de discours comme quoi les pauvres n'ont qu'à se bouger le cul, après tout ?).
Voilà, c'est ça moi qui me chagrine, c'est mon sujet à moi - et je ne fais pas la liste entière de toutes ces catégorisations et amalgames que j'ai vu apparaître récemment de manière plus accentuée que jamais, elle serait longue. Mais je pense qu'à chaque fois, le débat public en perd un peu de sa pertinence et s'enfonce.
Par "la gauche", dans mon billet initial, je parlais du PS.
Après la dignité et l'universalisme des premiers jours le visage traditionnel de nos élites a repris ses droits.
les colonnes de nos journaux sont remplies d'articles de Didier Fassin et Daniel parlait dans sa chronique de Libé de la semaine dernière d'un "désir de guerre".
je trouve triste, inquiétant, et profondément déprimant cette façon de considérer que désigner des situations pour ce qu'elles sont (sachant que la réalité est complexe et qu'un papier dans un journal n'en aborde qu'une infime partie, je suis d'accord) ne soit le reflet de rien d'autre que d'un désir de guerre.
dire qu'il y a un pb d'intégration, des territoires à la dérive, ou un refus d'adhérer aux valeurs de la république chez certains jeunes (et par là je ne désigne pas une communauté en particulier, je parle de jeunes en général) n'est pas faire le jeu du FN, ou de je ne sais qui.
On devrait pouvoir évoquer un problème quand on en voit un sans se faire traiter de raciste toutes les deux minutes, avec des interlocuteurs qui se pincent le nez en agitant les mains et en roulant des yeux.
je ne reconnais pas le pays que j'ai rencontré dans les livres quand j'étais gamine, ado.
ça me fout les boules.
tu vois à mon sens la pensée binaire est le fruit du combat anti raciste tel qu'il s'est forgé en France depuis les années 1980 avec les mouvements associatifs que nous connaissons tous, repris par le PS.
Se montrer critique ou en appeler à la responsabilité te range immédiatement dans le camp des méchants stigmatisateurs. Si ce n'est pas une pensée binaire je ne sais pas ce que c'est.
Mais sérieusement nous nous perdons.
Je file.
Après la dignité et l'universalisme des premiers jours le visage traditionnel de nos élites a repris ses droits.
les colonnes de nos journaux sont remplies d'articles de Didier Fassin et Daniel parlait dans sa chronique de Libé de la semaine dernière d'un "désir de guerre".
je trouve triste, inquiétant, et profondément déprimant cette façon de considérer que désigner des situations pour ce qu'elles sont (sachant que la réalité est complexe et qu'un papier dans un journal n'en aborde qu'une infime partie, je suis d'accord) ne soit le reflet de rien d'autre que d'un désir de guerre.
dire qu'il y a un pb d'intégration, des territoires à la dérive, ou un refus d'adhérer aux valeurs de la république chez certains jeunes (et par là je ne désigne pas une communauté en particulier, je parle de jeunes en général) n'est pas faire le jeu du FN, ou de je ne sais qui.
On devrait pouvoir évoquer un problème quand on en voit un sans se faire traiter de raciste toutes les deux minutes, avec des interlocuteurs qui se pincent le nez en agitant les mains et en roulant des yeux.
je ne reconnais pas le pays que j'ai rencontré dans les livres quand j'étais gamine, ado.
ça me fout les boules.
tu vois à mon sens la pensée binaire est le fruit du combat anti raciste tel qu'il s'est forgé en France depuis les années 1980 avec les mouvements associatifs que nous connaissons tous, repris par le PS.
Se montrer critique ou en appeler à la responsabilité te range immédiatement dans le camp des méchants stigmatisateurs. Si ce n'est pas une pensée binaire je ne sais pas ce que c'est.
Mais sérieusement nous nous perdons.
Je file.
"la pensée binaire "
Vous parlez ici de la pensée binaire appliquée au combat anti raciste mais c'est un processus dont les origines sont très lointaines qui polarise vers les extrêmes (oui-non, vrai-faux, Bien-Mal, etc.. ) des raisonnements ou des situations dont la complexité nous rebute. Le monothéisme simplificateur a précédé la logique binaire des mathématiques naissantes mais qui dira lequel a le plus déteint sur l'autre pour en arriver au Bushisme actuel.
Vous parlez ici de la pensée binaire appliquée au combat anti raciste mais c'est un processus dont les origines sont très lointaines qui polarise vers les extrêmes (oui-non, vrai-faux, Bien-Mal, etc.. ) des raisonnements ou des situations dont la complexité nous rebute. Le monothéisme simplificateur a précédé la logique binaire des mathématiques naissantes mais qui dira lequel a le plus déteint sur l'autre pour en arriver au Bushisme actuel.
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Jacques Derrida en a parlé : l'Occident s'est en effet fabriqué sur des oppositions de notion.
Cela tend à nous faire décrire tout problème comme une alternative de deux termes, sans jamais être en mesure d'imaginer qu'on puisse évoquer un troisième terme, ou bien qu'on puisse concilier une part de chacun des termes, etc.
Cela tend à nous faire décrire tout problème comme une alternative de deux termes, sans jamais être en mesure d'imaginer qu'on puisse évoquer un troisième terme, ou bien qu'on puisse concilier une part de chacun des termes, etc.
Par "la gauche", dans mon billet initial, je parlais du PS.
Aaaah oui mais ça éclaire différemment ton intervention, dis !
Évoquer un problème, oui :
- mais du coup, on doit aussi pouvoir évoquer un problème de racisme ou d'islamophobie sans que la réponse soit automatiquement de secouer la tête avec un air de mépris fustigeant l'insigne faiblesse nullarde d'une telle pensée - parce que ça ne devrait pas être évocation contre évocation, si tu évoques Noir alors tu peux pas évoquer Blanc et réciproquement. Réagir à l'anti-racisme sauce PS par de l'anti-anti-racisme ne me semble pas une réponse adaptée, et risque de faire oublier qu'il reste quelques réalités, tout de même. Il y a là en germe (et c'est pour cela que je discute ici) un binarisme qui se met en place sous prétexte de contrer un binarisme.
- évoquer des territoires à la dérive, soit, mais il y a la manière de le faire et de l'évoquer. Parce que, tu peux être fatiguée d'être taxée de raciste, c'est compréhensible, en attendant c'est un fait : c'est aussi, tel quel, si on omet précision, addendum, précautions, nuances, c'est aussi le discours de Valeurs Actuelles et des Zemourreries. Avec les solutions qui vont avec (et qui sont aussi de l'ordre de "la guerre").
On nage en permanence au bord d'une hystérie collective. On en est quand même, en France, en 2015, à mettre en garde à vue un enfant de 8 ans pour apologie de terrorisme (et il s'appelle... Ahmed).
On peut le regretter, mais c'est comme ça : le débat public n'est pas un débat rationnel. Par conséquent, débouler sur la place publique et dire "on doit quand même pouvoir évoquer qu'il y a des territoires perdus, zut quoi à la fin" - qu'est-ce que les gens en comprenne ? Qu'est-ce que les gens en entendent ? Quel réel et concret résultat cela donne ? Quel genre de solution en découle, quand ce discours est pris en charge par nos "élites" ?
Et quel résultat aussi, sinon de planquer encore sous une couche supplémentaire, le libéralisme des dominants et la lutte des classes ?
C'est pour cela que je crois vraiment qu'il faut éviter tout binarisme, y compris ce qui serait un binarisme "réactionnel". J'aimerai pouvoir croire en une gauche subtile. Je ne vois quasiment que des grosses rangers.
Aaaah oui mais ça éclaire différemment ton intervention, dis !
Évoquer un problème, oui :
- mais du coup, on doit aussi pouvoir évoquer un problème de racisme ou d'islamophobie sans que la réponse soit automatiquement de secouer la tête avec un air de mépris fustigeant l'insigne faiblesse nullarde d'une telle pensée - parce que ça ne devrait pas être évocation contre évocation, si tu évoques Noir alors tu peux pas évoquer Blanc et réciproquement. Réagir à l'anti-racisme sauce PS par de l'anti-anti-racisme ne me semble pas une réponse adaptée, et risque de faire oublier qu'il reste quelques réalités, tout de même. Il y a là en germe (et c'est pour cela que je discute ici) un binarisme qui se met en place sous prétexte de contrer un binarisme.
- évoquer des territoires à la dérive, soit, mais il y a la manière de le faire et de l'évoquer. Parce que, tu peux être fatiguée d'être taxée de raciste, c'est compréhensible, en attendant c'est un fait : c'est aussi, tel quel, si on omet précision, addendum, précautions, nuances, c'est aussi le discours de Valeurs Actuelles et des Zemourreries. Avec les solutions qui vont avec (et qui sont aussi de l'ordre de "la guerre").
On nage en permanence au bord d'une hystérie collective. On en est quand même, en France, en 2015, à mettre en garde à vue un enfant de 8 ans pour apologie de terrorisme (et il s'appelle... Ahmed).
On peut le regretter, mais c'est comme ça : le débat public n'est pas un débat rationnel. Par conséquent, débouler sur la place publique et dire "on doit quand même pouvoir évoquer qu'il y a des territoires perdus, zut quoi à la fin" - qu'est-ce que les gens en comprenne ? Qu'est-ce que les gens en entendent ? Quel réel et concret résultat cela donne ? Quel genre de solution en découle, quand ce discours est pris en charge par nos "élites" ?
Et quel résultat aussi, sinon de planquer encore sous une couche supplémentaire, le libéralisme des dominants et la lutte des classes ?
C'est pour cela que je crois vraiment qu'il faut éviter tout binarisme, y compris ce qui serait un binarisme "réactionnel". J'aimerai pouvoir croire en une gauche subtile. Je ne vois quasiment que des grosses rangers.
Souvent moins d'accord avec ces développements qu'avec le message initial (que je n'avais pas forcemment bien compris).
Perso je trouve que la gauche (de gauche) qui dénonce le désir de guerre et les tentations sécuritaires est dans son rôle, et qu'il est très heureux que ceux qui résistent à l'émotion pour se rappeler de leurs principes ne soient pas réduits au silence, ce qui nous évitera peut-être la même évolution que les Etats-Unis post 11 septembre (quoique, à voir les condamnations pour apologie au terrorisme, je doute qu'on puisse y échapper).
Ce qui ne signifie pas qu'il faille nier les problèmes pour ne retenir que cet aspect des choses. Enfin si on parle de pensée binaire qu'elle dise "true" ou "false" elle est aussi dangereuse. Les personnes qui, parce que certains problèmes sont dans une certaine mesure réels justifient tout et nimporte quoi sont au moins aussi dangereuses que celles qui nient la réalité car elle questionnerait leurs grands principes.
Et quant aux propagateurs de haine professionnels, comme ce Zemmour dont il faudrait parait-il maintenant défendre le droit de la déverser, je suis désolé mais ils cumulent les défauts des deux catégories : nier la réalité en éxagérant les problèmes jusqu'au délire, tout en renonçant aux principes les plus élémentaires (et s'il est besoin d'avoir des personnalités tenant un discours de responsabilité aux minorités, je ne vois pas en quoi ressortir Zemmour serait nécessaire quand il y a par exemple Malek Boutih qui fait très bien la même chose moins les délires racistes divers et autres rêves de déportation). M'enfin remplacer "musulman" par "juif" dans le discours de Zemmour et on retrouve celui de Soral (il n'y a même pas besoin de changer d'autres mots comme "féminisation" ou "bien-pensance" par exemple), et je ne suis pas vraiment convaincu que la liberté d'expression du fascisme vaille d'être défendue (ok c'est un peu binaire là, disons qu'ils peuvent dire ce qu'ils veulent tant qu'ils n'enfreignent pas la loi, mais je ne vois pas de problème à laisser la justice leur faire assumer leurs propos, ni à laisser les médias ne pas leur donner une place -bon je rêve dans le cas de Zemmour-, liberté d'expression n'implique pas obligation de diffusion).
Enfin pour ce qui est de l'antiracisme, c'est sa dérive moderne bien plus que sa version des années 80 qui est profondément toxique à mon avis (et minimise la problématique sociale en faveur d'une vision communautariste des choses). En résumé une idéologie issue de quelques notions de sociologie exagérées* et systématisées, qui classe les individus en fonction des préjudices que la communauté dont ils sont issus est supposée avoir subi, et s'attache à ce potentiel de victimisation de l'émetteur plutôt qu'à la vérité d'un discours, jusqu'à devenir un racisme inversé. Et qui, sous prétexte que dans leurs théories essentialistes les hommes blancs seraient par nature des "dominants" nient les problèmes des classes populaires non immigrées, les poussant de plus en plus dans les bras de la droite extrème. Ce tout en se refusant à toute critique même on ne peut plus objective de groupes "dominés". parce qu'elles heurteraient leur surmoi d'ultra-dominants honteux (cet étrange néo-antiracisme étant essentiellement le fait de bobos blancs pénétrés d'un sentiment de culpabilité très judéo-chétien, tournant au masochisme expiatoire des flagellants - chercher "social justice" sur tumblr pour quelques exemples cliniques). Ce qui devient dramatique quand les victimes de "dominés" sont d'encore plus "dominés" qu'eux (les femmes immigrées ou les minorités religieuses ou a-religieuses au sein de minorités ethniques par exemple) et en demande de protection de la part des "dominants" (voir par exemple les réactions de certains intellectuels de gauche à la formation de "Ni putes ni soumises", ou, pour en revenir au film dont on parlait, la manière dont la gauche télérama a jugé d'emblée suspect qu'un film ose aborder les problèmes rencontrés par les "apostats" dans certaines minorités "musulmanes" -par essence ?-).
(Et pour répondre à Djac Baweur, il y a bien là une double couche d'enfouissement, mais de questions sociales et sociétales séparées, d'une part un refus à pleinement reconnaitre comme défavorisée une partie de la classe défavorisée, allant jusqu'à les stigmatiser comme "dominants qui se permettent pourtant de se plaindre", d'autre part beaucoup de difficulté à aborder les problèmes sociétaux d'individus au sein de groupes qu'on voudrait éviter de stigmatiser. Et c'est ce double enfouissement qui permet à l'extrème-droite de progresser dans les deux groupes en récupérant de plus en plus le vocabulaire de gauche, qu'il s'agisse de "classes sociales" ou de "laïcité", voire même de "féminisme" s'il s'agit de critiquer le voile)
* j'allais écrire "mal comprises" mais bon je suis pas sociologue pour le dire (enfin je pense que c'est le cas quand certains négligent totalement le critère des classes sociales, ou, tout à leur surmoi leur interdisant la critique de groupes "dominés" en oublient l'intersectionnalité qui devrait les conduire à défendre en priorité les minorités au sein de minorités quand elles sont doublement oppressées)
Après ça ne signifie pas que la généralisation qui transformerait la reconnaissance de problèmes de minorités au sein d'une minorité en stigmatisation de cette dernière ne soit pas un danger aussi, et c'est ce qui rend très difficile de les aborder.
Dans l'idéal une délimitation claire de ce qui est critiqué par exemple "les excès de certains intégristes musulmans" serait suffisant, le problème étant que de telles formules ont toutes les chances d'être labellées "précautions oratoires pour faire passer un discours islamophobe" par nos néo-antiracistes pour les faire entrer dans leur classement binaire des idées et longues listes de propos visant à démontrer une progression de l'islamophobie, qui, une fois ces déformations reprises dans les communautés concernées, contribueront à leur sentiment d'être stigmatisée dans leur ensemble.
La seule autre option pour faire passer la défense de certaines libertés individuelles, si imparfaite soit-elle, est la critique de concepts détachés de leurs porteurs, tel "l'intégrisme religieux", en n'oubliant pas si on l'illustre de taper deux coups sur le christianisme entre un sur l'islam et un sur le judaïsme, la méthode Charlie plus ou moins (sans vouloir entrer dans le débat quant à son éventuel échec à garder cet équilibre). Mais pour le coup ça peut facilement donner un sentiment d'injustice aux groupes utilisés pour ne pas se focaliser pour un seul, et contribuer à y faire progresser les idées à l'origine ultra-minoritaire qu'on voudrait combattre (je me pose par exemple des questions sur le renouveau de l'extrème-droite catholique et son lien avec un sentiment d'injustice des catholiques face à la multiplication des critiques "du religieux" tapant large).
Enfin, en gros c'est la merde pour quiconque est attaché à la défense de choses aussi élémentaires que les droits individuels (liberté de culte ou non-culte, sexuelle, de création, d'expression, etc...) tout autant que pour ceux qui voudraient se focaliser sur des questions sociales, encerclés que l'on est par les personnes obsédées par la question des communautés, qu'il s'agisse de les défendre ou de les attaquer, et la progression des intolérances et paranoïas identitaires en tout genre.
Perso je trouve que la gauche (de gauche) qui dénonce le désir de guerre et les tentations sécuritaires est dans son rôle, et qu'il est très heureux que ceux qui résistent à l'émotion pour se rappeler de leurs principes ne soient pas réduits au silence, ce qui nous évitera peut-être la même évolution que les Etats-Unis post 11 septembre (quoique, à voir les condamnations pour apologie au terrorisme, je doute qu'on puisse y échapper).
Ce qui ne signifie pas qu'il faille nier les problèmes pour ne retenir que cet aspect des choses. Enfin si on parle de pensée binaire qu'elle dise "true" ou "false" elle est aussi dangereuse. Les personnes qui, parce que certains problèmes sont dans une certaine mesure réels justifient tout et nimporte quoi sont au moins aussi dangereuses que celles qui nient la réalité car elle questionnerait leurs grands principes.
Et quant aux propagateurs de haine professionnels, comme ce Zemmour dont il faudrait parait-il maintenant défendre le droit de la déverser, je suis désolé mais ils cumulent les défauts des deux catégories : nier la réalité en éxagérant les problèmes jusqu'au délire, tout en renonçant aux principes les plus élémentaires (et s'il est besoin d'avoir des personnalités tenant un discours de responsabilité aux minorités, je ne vois pas en quoi ressortir Zemmour serait nécessaire quand il y a par exemple Malek Boutih qui fait très bien la même chose moins les délires racistes divers et autres rêves de déportation). M'enfin remplacer "musulman" par "juif" dans le discours de Zemmour et on retrouve celui de Soral (il n'y a même pas besoin de changer d'autres mots comme "féminisation" ou "bien-pensance" par exemple), et je ne suis pas vraiment convaincu que la liberté d'expression du fascisme vaille d'être défendue (ok c'est un peu binaire là, disons qu'ils peuvent dire ce qu'ils veulent tant qu'ils n'enfreignent pas la loi, mais je ne vois pas de problème à laisser la justice leur faire assumer leurs propos, ni à laisser les médias ne pas leur donner une place -bon je rêve dans le cas de Zemmour-, liberté d'expression n'implique pas obligation de diffusion).
Enfin pour ce qui est de l'antiracisme, c'est sa dérive moderne bien plus que sa version des années 80 qui est profondément toxique à mon avis (et minimise la problématique sociale en faveur d'une vision communautariste des choses). En résumé une idéologie issue de quelques notions de sociologie exagérées* et systématisées, qui classe les individus en fonction des préjudices que la communauté dont ils sont issus est supposée avoir subi, et s'attache à ce potentiel de victimisation de l'émetteur plutôt qu'à la vérité d'un discours, jusqu'à devenir un racisme inversé. Et qui, sous prétexte que dans leurs théories essentialistes les hommes blancs seraient par nature des "dominants" nient les problèmes des classes populaires non immigrées, les poussant de plus en plus dans les bras de la droite extrème. Ce tout en se refusant à toute critique même on ne peut plus objective de groupes "dominés". parce qu'elles heurteraient leur surmoi d'ultra-dominants honteux (cet étrange néo-antiracisme étant essentiellement le fait de bobos blancs pénétrés d'un sentiment de culpabilité très judéo-chétien, tournant au masochisme expiatoire des flagellants - chercher "social justice" sur tumblr pour quelques exemples cliniques). Ce qui devient dramatique quand les victimes de "dominés" sont d'encore plus "dominés" qu'eux (les femmes immigrées ou les minorités religieuses ou a-religieuses au sein de minorités ethniques par exemple) et en demande de protection de la part des "dominants" (voir par exemple les réactions de certains intellectuels de gauche à la formation de "Ni putes ni soumises", ou, pour en revenir au film dont on parlait, la manière dont la gauche télérama a jugé d'emblée suspect qu'un film ose aborder les problèmes rencontrés par les "apostats" dans certaines minorités "musulmanes" -par essence ?-).
(Et pour répondre à Djac Baweur, il y a bien là une double couche d'enfouissement, mais de questions sociales et sociétales séparées, d'une part un refus à pleinement reconnaitre comme défavorisée une partie de la classe défavorisée, allant jusqu'à les stigmatiser comme "dominants qui se permettent pourtant de se plaindre", d'autre part beaucoup de difficulté à aborder les problèmes sociétaux d'individus au sein de groupes qu'on voudrait éviter de stigmatiser. Et c'est ce double enfouissement qui permet à l'extrème-droite de progresser dans les deux groupes en récupérant de plus en plus le vocabulaire de gauche, qu'il s'agisse de "classes sociales" ou de "laïcité", voire même de "féminisme" s'il s'agit de critiquer le voile)
* j'allais écrire "mal comprises" mais bon je suis pas sociologue pour le dire (enfin je pense que c'est le cas quand certains négligent totalement le critère des classes sociales, ou, tout à leur surmoi leur interdisant la critique de groupes "dominés" en oublient l'intersectionnalité qui devrait les conduire à défendre en priorité les minorités au sein de minorités quand elles sont doublement oppressées)
Après ça ne signifie pas que la généralisation qui transformerait la reconnaissance de problèmes de minorités au sein d'une minorité en stigmatisation de cette dernière ne soit pas un danger aussi, et c'est ce qui rend très difficile de les aborder.
Dans l'idéal une délimitation claire de ce qui est critiqué par exemple "les excès de certains intégristes musulmans" serait suffisant, le problème étant que de telles formules ont toutes les chances d'être labellées "précautions oratoires pour faire passer un discours islamophobe" par nos néo-antiracistes pour les faire entrer dans leur classement binaire des idées et longues listes de propos visant à démontrer une progression de l'islamophobie, qui, une fois ces déformations reprises dans les communautés concernées, contribueront à leur sentiment d'être stigmatisée dans leur ensemble.
La seule autre option pour faire passer la défense de certaines libertés individuelles, si imparfaite soit-elle, est la critique de concepts détachés de leurs porteurs, tel "l'intégrisme religieux", en n'oubliant pas si on l'illustre de taper deux coups sur le christianisme entre un sur l'islam et un sur le judaïsme, la méthode Charlie plus ou moins (sans vouloir entrer dans le débat quant à son éventuel échec à garder cet équilibre). Mais pour le coup ça peut facilement donner un sentiment d'injustice aux groupes utilisés pour ne pas se focaliser pour un seul, et contribuer à y faire progresser les idées à l'origine ultra-minoritaire qu'on voudrait combattre (je me pose par exemple des questions sur le renouveau de l'extrème-droite catholique et son lien avec un sentiment d'injustice des catholiques face à la multiplication des critiques "du religieux" tapant large).
Enfin, en gros c'est la merde pour quiconque est attaché à la défense de choses aussi élémentaires que les droits individuels (liberté de culte ou non-culte, sexuelle, de création, d'expression, etc...) tout autant que pour ceux qui voudraient se focaliser sur des questions sociales, encerclés que l'on est par les personnes obsédées par la question des communautés, qu'il s'agisse de les défendre ou de les attaquer, et la progression des intolérances et paranoïas identitaires en tout genre.
dire "des femmes et des hommes de gauche obsédés de ne pas offenser" , c'est en fait vouloir faire accepter l'idée que les "hommes de droite, eux, ont bien fait de stigmatiser les musulmans". C'est vouloir faire accepter les idées raciste de la droite et l'extrême droite.
c'est beau la pensée binaire.
Petite question à l'auteur de l'article (Robin Andraca): vous avez vu le film ?
Vous allez voir que ça va finir par retomber sur Kim Jung Un, tout ça...
Les fonctionnaires de la DCRI sont bien plus responsables que les brancaléones des médias et de la politique.
Si le film a une valeur artistique, un peu de dsicrétion pendant quelques semaines, ne l'empêchera pas de trouver son public.
Si le film a une valeur artistique, un peu de dsicrétion pendant quelques semaines, ne l'empêchera pas de trouver son public.