"Ce que respecte la télé, c'est la violence"
La philosophie peut-elle être divertissante? Ce pourrait être un sujet de philo au bac, mais c'est le sujet d'un témoignage exceptionnel que publie aujourd'hui le premier de nos invités Ollivier Pourriol, ancien chroniqueur littéraire et philo au Grand Journal, auteur de "On/Off" (Nil Edition), dans lequel il raconte son expérience au Grand Journal. Sur notre plateau, également, Frédéric Taddeï, ancien chroniqueur dans l'émission Nulle part ailleurs, ancêtre du Grand Journal, et à la tête d'une émission culturelle, "Ce soir ou jamais" (France 2).
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Derniers commentaires
Daniel Schneidermann a laissé son émission presque entièrement phagocytée par Taddéï, ce qui nous prive de certains développements. Je reste sur ma faim concernant le côté "prédateur" de Denisot. J'ai eu à le pratiquer il y a fort longtemps en tant qu'invité sur une émission d'une heure à l'époque de la grande famille, émission qu'il n'a pas animée longtemps.
Je suis ressorti de là en concluant que ce type était un sale con sans aucun respect pour les autres.
Ce n'est là qu'un exemple de ce que Ollivier Pourriol n'a pas pu développer.
Enfin, cette émission cafouillait tellement que Laure Daussy demande à Ollivier Pourriol ce qu'il a censuré dans son livre, ce à quoi il répond laconiquement et visiblement un peu désespéré : "ce que je viens de dire...". En effet, il avait commencé à parlé en disant que ce qui suivait avait été censuré.
À la décharge de Laure, elle a du mal à suivre un raisonnement tant ses interventions sont stoppées par Daniel Schneidermann, et c'est vraiment pénible. Ce qui donne l'impression qu'elle n'est là que comme aide mémoire pour Daniel.
Une presque bonne émission, mais trop frustrante.
Je comprends sa frustration devant le fait que personne ne lui ait appris comment faire une chronique. Mais, en tant que prof, il devrait en avoir l'habitude : la formation pédagogique des enseignant est un vaste fumisterie. Les profs n'ont que leurs connaissances disciplinaires pour affronter les contraintes de leur métier. Ils apprennent ensuite sur le tas, en faisant des erreurs et en finissant pas créer leur propre style.
Monsieur Pourriol avait donc à créer son propre style qui aurait du lui permettre de répondre à trois impératifs :
- être lapidaire et cinglant (contrainte de temps et d'audimat),
- être profond et fulgurant (contrainte de temps, encore, et de "philosophie")
- être dans les limites "pseudo-transgressives" du Grand journal (politiquement correct de gauche comme de droite)
Je conçois que le défi était de taille, mais, justement c'était à lui de le relever. Cela dit son physique ne plaidait pas en sa faveur. Non pas qu'il soit moche, ni beau d'ailleurs, mais qu'il n'est pas une "femme canon". Il aurait pu faire l'équivalent du troupeau de miss météo qui se succèdent sur le plateau s'il avait été une "telle" femme. Montrer ses cuisses et minauder en plaçant deux trois phrases et aphorismes : Denizot eut été aux anges.
Monsieur Taddéi ne fait que lui confirmer qu'il n'avait pas compris cela. Le Grand journal est une émission d'infotainment (dont j'ai horreur) et si on s'engage pour y participer, et bien il faut assumer.
Daniel, vous vous souvenez de l'émission avec Hubert Védrine?
Ben ça en était un.
Long.
Très long.
Mais looooonnnnng!
Alors, n'ayez plus peur, vous ne pourrez pas faire pire
Je comprends que la virulence de taddei a pu vous énerver , mais la seule chose qu'il ait voulu vous dire, est que le format de l'émission n'était pas adapter à votre philosophie.
Je comprends cette envie de partager la culture avec le plus grand nombre, un peu comme l'université populaire d' Onfray , mais je dois constater avec amertume que les talks shows ne permettent pas ce genre d’exercice.
J'espère que votre renommée nouvellement acquise vous permettra de choisir vos choix professionnels et ne plus obliger de faire le chroniqueur dans ces émissions de caniveaux.
En contrepoint, Pourriol n'était pas d'une grande clarté, il fonctionne plus à la manière "pensée en mouvement", et même "pensée à voix haute" ce que personnellement je trouve un peu irritant à l'écoute ( "il s'écoute parler" dirait ma mère) mais qui semble être le propre de la pensée philosophique.
Et puis surtout, Judith m'a manqué. Il aurait fallu pour "attaquer le livre", sa précision, son analyse mot à mot, son décortiquage, autant de choses qui auraient permis de lutter contre la rhétorique de Pourriol, qui consistait quand même souvent à rétorquer qu'on ne pouvait rien lui dire puisqu'il avait écrit le livre, donc que tout ce qui était dedans c'est qu'il avait bien voulu le mettre. Pour sortir de cette dialectique entre accusation du chroniqueur, et les louanges à l'écrivain, on aurait bien eu besoin d'elle de mon point de vue, quitte à faire une autre émission spéciale sur les méthodes des animateurs de plateau (celui qui laisse la parole, celui qui la laisse pas, celui qui fait le gentil, celui qui fait le méchant....existe-t-il d'autres manières de faire de la télé de part le monde, faites une enquête!).
Enfin mes encouragements à Laure, pour son affrontement (timide mais quand même) contre le Chef !
J'ai lu avec intérêt toutes les réactions sur le forum. Merci de m'avoir invité dans cette émission où les questions sont prolongées par des analyses et un débat argumenté. Il y a quelques points sur lesquels j'aimerais apporter des précisions.
Pour commencer, je ne m'attendais pas à recevoir pareille leçon de Frédéric Taddéï, dont la virulence m'a étonné. Je n'étais pas venu sur le plateau pour me justifier, et me suis souvent retrouvé à le faire, empêchant probablement ainsi le débat de se former véritablement. Essayons de réparer cela ici.
Certains me jugent sur la question des principes, et récusent le droit d'écrire un livre "après coup", jugeant inélégant, au fond, de "cracher dans la soupe" au lieu de dire leur fait en privé aux personnes concernées et de prendre mes cliques et mes claques avant la fin du contrat.
Ils ont raison. Je pense la même chose. Et pourtant j'ai fait autrement. Il faut croire que la médiocrité est contagieuse, puisque j'ai agi apparemment à l'inverse de mes principes. Mais ce n'est vrai qu'en partie. La réalité est plus confuse. Je suis resté pour essayer, en contrebande, de faire les choses à ma manière. J'y suis parvenu parfois, comme avec Sarkozy ou Le Pen, exemples cités dans l'émission. J'ai ainsi tenté de pratiquer, sans le connaître, l'adage de Taddéï selon lequel "La liberté, à la télé, ça se prend", plutôt que baisser les bras et renoncer en rentrant chez soi. On peut simplement s'étonner, quand on est chroniqueur, que l'appareil de production soit systématiquement un obstacle, alors qu'il vous a recruté.
Pour ce qui est de "dire leur fait aux personnes concernées" (je cite approximativement), c'est ce que j'ai fait, avec le producteur, le rédacteur en chef, son adjoint, et les directeurs de la chaîne (à l'exception notable de l'animateur), puisque je rapporte les entretiens dans le livre. Mais il me semble que, hélas!, quand on s'adresse à des gens plus puissants que soi, il est nécessaire de le faire en public, sans quoi votre discours finit toujours dans le vide. Et pour ce qui est de la prise de risque, il me semble qu'elle est supérieure lorsqu'on parle en public. Mais c'est à vous d'en juger.
Enfin, pour ce qui est de "cracher dans la soupe", reproche qu'on me sert depuis quelques jours, je dirais plutôt que je me suis intéressé de près à cette soupe qui en effet a comme un goût de crachat, soupe que l'on nous sert tous les soirs. J'ai pensé qu'ayant séjourné en cuisine, il était intéressant de partager la manière dont cette soupe était préparée, pensée, composée, mixée et servie, puisqu'après tout c'est nous qui sommes censés l'avaler.
La question du salaire. Je lis ici ou là qu'à ce niveau de salaire, on n'a pas le droit de se plaindre. C'est vrai. Je pense la même chose. Et non seulement je ne me plains pas, mais je trouve que c'est du gâchis. Dépenser autant d'argent pour payer un incompétent, c'est proprement scandaleux, un mauvais usage de ses ressources. Mais si le salaire suppose de se taire, c'est que ce n'est pas simplement un salaire, c'est le prix du silence. Il est intéressant que cet argument soit servi par des esprits critiques qu'on ne saurait soupçonner de penser en mafieux.
Une chose que je n'ai pas réussi à dire sur le plateau, et qui me semble essentielle. Si je me suis souvent retrouvé en position de me justifier, c'est également parce que Daniel Schneidermann partageait avec Frédéric Taddéï le diagnostic selon lequel j'étais une erreur de casting et un bien piètre chroniqueur, tout en reconnaissant que j'avais écrit un bon livre. Mauvais chroniqueur, mais bon écrivain.
Certains d'entre vous, dans ce forum, ont eu la bonté de me trouver quelques qualités, et de remarquer un progrès au cours de l'année. Je ne chercherai pas à défendre mes qualités de chroniqueur, mais à poser la question suivante: le chroniqueur n'était-il pas déjà un écrivain? Si les deux ne forment qu'une personne, qu'est-ce qui était si mauvais dans le chroniqueur alors qu'il y avait peut-être du bon écrivain en lui? Je ne sais pas si je m'exprime clairement. Je veux dire que je n'ai pas été successivement chroniqueur, puis écrivain. Et qu'il faudrait essayer de penser cet échec et cette réussite ensemble plutôt que successivement. Moi, j'ai vécu tout cela comme une même personne. Et le livre est moins la chronique de mon échec de chroniqueur selon les critères de la production, que l'échec de notre relation, et le récit d'une évasion après une captivité dorée.
Certains me reprochent, dont Taddéi, de regretter l'absence de formation, et d'être pauvrement scolaire, un bon élève attendant les consignes. Il faudrait "inventer son style" et le faire d'emblée. Tout d'abord, je ne vois pas par quelle exception miraculeuse la télé serait le seul domaine au monde où il n'y aurait rien à apprendre. Une chroniqueuse américaine m'a confirmé que les Etats-Unis, qui d'ailleurs sont la référence originelle de Canal (le Saturday Night Live, etc), ne procèdent pas ainsi et accompagnent leurs chroniqueurs avec le même soin maniaque qu'une écurie de formule 1: briefing, débriefing, coaching, répétitions, en un mot: travail. Plus de métier, et moins d'ego. Peut-être que cette attente est déplacée. Je ne le crois pas. Le génie télévisuel est un mythe qui ne résiste pas à l'examen. Ceux qui travaillent progressent, et finissent par inventer leur style, c'est tout. Non?
J'ai trouvé très intéressant, au passage, d'être jugé mauvais chroniqueur par Taddéï, qui pourtant avoue ne pas regarder la télé. Sur quoi a-t-il donc fait son jugement? Un on-dit? Une évidence partagée? Autre exemple: Daniel et Laure m'ont passé un extrait où je pose une question à Sarkozy inspirée de Debray. Ils m'ont fait remarquer ensuite que je n'avais pas fait de relance quand Sarkozy m'avait traité d'élite, et qu'on attendait sûrement plus de répartie de "l'intello de service". Oui et non, puisque "Pas de relance" était l'instruction dominante et systématique de l'oreillette. Quand j'ai "pris la liberté" de ne pas obéir à l'oreillette, j'ai à chaque fois été vertement rabroué par la production. Ce ne sont pas des conditions favorables au répondant ou à la répartie, puisque l'absence de relance est ici un signe de professionnalisme... Paradoxe. Ou en tout cas injonction contradictoire.
Dernière chose: pour inventer quelque chose, je crois qu'une certaine bienveillance ou un minimum d'intérêt de ceux qui vous entourent peut aider. Un acteur qui se produit face à une salle vide ou hostile sera moins bon, c'est sûr. Et quand vous savez que tous ceux qui vous entourent pensent que vous êtes mauvais, vous le devenez, de plus en plus. Impossible d'inventer son style en environnement hostile. Je suis sûr que même Taddéï serait d'accord, sans quoi il ne prendrait pas soin de donner à ses invités l'impression qu'ils sont intéressants en leur offrant un espace de parole. On est meilleur quand on a l'impression d'être écouté. La pensée est fragile, parce qu'elle a besoin d'une oreille confiante, plutôt que d'une oreillette méfiante pour se développer.
Quelqu'un a parlé de la nécessité, sur un plateau télé, d'avoir de la répartie, ou du répondant, par opposition au temps long et lent de la réflexion. C'est vrai, mais ce n'est pas tout. Il faut créer les conditions de possibilité de l'échange. Et je ne vois pas pourquoi l'échange plutôt que la simple répartie ne serait pas possible à la télé. Il me semble qu'@si tente de faire ça, au moins grâce au temps passé en plateau. Et au forum qui suit. Grâces vous en soient rendues à tous.
Bonne nuit,
Ollivier Pourriol
Par exemple nous expliquer à quoi sert la blonde qui dit 3 mots dans l’émission ?
Mettre en évidence les petits mots toujours dans le sens du vent dominant du passeur de plat, le gentil Denisot, gentil avec les forts, humiliant avec les humbles.
Décortiquer les montages de Donnay qui font souvent dire à l’invité le contraire de ce qu’il a dit.
Les analyses de café du commerce d’Apathie qui fait de la pub pour la délinquance fiscale à la moindre occasion ne sont plus à démontrer.
Le tout dans une ambiance cynicobranchouillebobo.
Dans la première partie de l'émission, les reproches que Frédéric Taddeï assénait à Olivier Pourriol semblaient, pour le téléspectateur que je suis, n'ayant pas lu le livre, plutôt justes. Il semblait à ce moment là qu'Olivier Pourriol n'était q'un chroniqueur de plus, frustré d'avoir raté le coche dans sa carrière médiatique, ayant écrit un livre pour éviter d'assumer pleinement un échec personnel et professionnel.
A ce moment là dans l'émission, l'invité Olivier Pourriol semblait perdre de son intérêt. Du coup, le fait de l'avoir invité aussi.
Vous étiez alors proche du tunnel, Daniel Schneidermann ! Pire, l'émission semblait perdre beaucoup de sa pertinence, puisque l'invité principal ne semblait pas avoir grand chose d'intéressant à nous raconter.
Puis, retournement de situation, après votre petite phrase assassine « Vous avez tout foiré sauf le livre » (à 48 min environ) l'émission est entrée dans une autre phase : Taddeï, à force de faire de sa réussite personnelle un modèle universel à suivre, s'est embourbé. Et c'est lui qui s'est retrouvé sur la sellette.
A partir de ce moment là le débat a pris une autre dimension - Olivier Pourriol aussi - pour terminer sur des notes philosophiques très bienvenues.
Vous y avez échappé belle cette fois-ci, Daniel Schneidermann ! Dans un autre scénario la crédibilité de l'émission en aurait pris un coup... ça tenait à un cheveu !! Faites attention, pour la prochaine fois...
ouf ceux qui ont un petit pouvoir ... je comprends pourquoi la télé est si pauvre
en messages;
en fait, il a malheureusement raison en ce sens que les chroniqueurs qui
ne rentrent pas dans le formatage imposé ( 1mn, pas de ref aux écrivains morts
etc etc ) par l'émission sont irrémédiablement virés;
je crois qu'à l'heure actuelle il y en a marre de la même petite musique qu'il y
a partout dans ou sur les médias;
d'ailleurs si canal a fait appel à mr Ollivier Pourriol, c'est qu'ils doivent sentir cela
mais ils ne veulent/peuvent pas s'adapter à un autre format;
ce n'est pas parce-qu'on est dans une heure de grande écoute que l'on doit formater
à fond la caisse, cela devrait être même +tôt le contraire;
rapport à la philosophie, regardant très peu la télé, j'ai vu 2 émissions de mr Taddéi et à la
fin il fait entrer de jeunes philosophes ou de jeunes écrivains, c'est pas mal sauf que dans
mon cas, je n'arrive pas à comprendre leurs messages, très embêtant car je ne sais pas si
je suis définitivement formatée pour ne plus comprendre certains langages ou si ces jeunes
ne sont pas pédagogues ou trop élitistes ou ont un langage que je ne comprends plus;
( le grand ou le petit journal je n'arrive pas à le regarder comme les JT )
O P n est pas un "intellectuel "décérébré face au grand méchant broyeur de média et son livre est de qualité certaine
Mais surtout il est trés clair que F Taddéi n a pas lu le livre en question ou alors il l a parcouru vite les premiéres pages car tous
les reproches qu il adresse à O P celui ci se les adresse tout au long de son livre étant particuliérement lucide sur cette experience
Et surtout F Taddéi "phagocyte " ce qu il a lu du livre pour ne parler que de LUI que de ce qu il faut faire et ne pas faire en vrai
gendarme de la téle
Et comme le dit bien Judith il est faux de dire qu ils laissent parler ses invités dans son émission , le dispositif est fait justement pour
que chaque invité coupe l autre en mettant en face des vieux routiers de la prise de parole , seuls invites régulier dans son émission
Et puis F Taddé est tres " consensuel " il suffisait qu un de ses invités critique un peu fort M Sarkozy pour que " le chef Taddéi " reprenne
vertement l invite et le corrige ......
Juste une remarque à l'intention de Daniel Schneidermann: face à Taddei qui conclut "il ne faut jamais dire au téléspectateur quoi lire", vous pouviez ressortir cette video de Nulle Part Ailleurs où Taddei faisait la promotion enthousiaste des livres de Marc-Edouard Nabe. Il était dans le public, où il avait distribué les 14 livres de Nabe (ceux publiés à l'époque, en 1998). Dans une émission où "on ne peut pas parler de littérature", il enjoignait aux spectateurs, pour éviter la honte face à leurs (arrière) petits-enfants, de s'intéresser à Nabe. Il aurait été intéressant (peut-être pour la prochaine fois?) de le faire réagir sur ce passage en contrepoint de sa vision de la place de la littérature dans une émission de prime time (le passage avec Taddei est dans la deuxième partie de la video, la juxtaposition des deux passages avec Alexandre Jardin étant d'ailleurs en elle-même intéressante).
http://www.alainzannini.com/index.php?option=com_seyret&task=videodirectlink&id=122&Itemid=0
- C'est mon pitch de l'émission
allez, quasi très bonne...
j'ai apprécié tout de même l'effort de ne pas zapper des sujets à peine évoqués, mais donc de bien revenir sur chacun de ces sujets : c'est le problème qui revient tout le temps de "j'ai posé la question", sauf que derrière l'invité n'y répond pas, et l'émission suit son cours comme si de rien n'était. @si est dans ce créneau-là d'essayer d'aller au fond des choses sans omission(s), mais ce n'est jamais gagné d'avance.
Malgré cet effort, au moins un (petit) sujet est passé un peu à travers, dans le sens où je pense que O.Pourriol n'a pas réussi à se faire comprendre, c'est entre-autre quand D.S. re-dit que selon lui il y a 2 personnes assez distinctes, le narrateur et l'auteur, coupant O.P. qui essaie d'expliquer qu'au contraire selon lui, les objections de Taddéï ne sont pas judicieuses par le fait que c'est lui-même -O.P.- qui a écrit et 'mis en scène' son livre, et donc qu'il n'y a pas d'intérêt à reprendre ses écrits pour les lui confronter, parce-que quelque-part il les a écrits lui-même pour s'y confronter et pour mettre à plat les différents points de vues (que ça soit les siens ou ceux de Canal+).
Je pensais que cette idée serait facile à énoncer, mais en fait pas tellement...
=> à 28min29 O.P. l'explique en quelques mots, mais c'est si vite dit que ça ne rentre pas dans le cerveau des gens sur le plateau et peut-être aussi de certains @si-téléspectateurs.
Pour planter le décors tout de même :
je suis (télé)spectateur depuis plusieurs années -peut-être bien 4 ans- assidû des émissions d'information de midi et du soir de Canal+ (qui correspondent de nos jours à "La nouvelle édition" et "Le Grand Journal"), la plupart du temps en différé, ce qui me permet de zapper les passages que j'estime inintéressants, et ils sont de plus en plus nombreux à mon grand regret.
J'étais aux débuts quelque part fier de contribuer en tant que (télé)spectateur à la montée en puissance de ces émissions qui étaient alors naissantes et/ou peu connues, mais faut bien dire que cette fierté descend ;
descend entre-autre parce-que j'ai bien vu au fil des saisons la partie de jeu de chaises : Ali Badou passant du "Grand Journal" à "La nouvelle édition" remplaçant Toussaint, chroniqueurs remplacés par d'autres ou pas remplacés du tout (je pense au gars qui faisait de la cuisine pour délirer à "La nouvelle édition", au moins c'était un petit délire sympathique), ...
Par ailleurs, quand l'émission de Taddéï CSOJ commençait, je regardais souvent et en étais très content : j'ai d'ordinaire une bonne estime pour Taddéï, qui avait déjà été invité à @si pour parler de son émission -d'ailleurs D.S. ne se foule pas dans ces quelques questions à Taddéï -au sujet de CSOJ-, rien de neuf par rapport à l'émission du passé-.
D'où ma déception vis-à-vis de Taddéï jouant le rôle du rentre-dedans envers O.Pourriol : ce rôle-là, il peut et/ou pourrait m'arriver de le jouer, en l’occurrence je le trouve inopportun, et presque hors-sujet, bien que je lui reconnaisse quelques propos intéressants.
Hors-sujet bien qu'intéressant (eh oui) : à 55min26 Taddeï réplique que "la liberté à la TV ça se prend, on ne vous la donne pas", alors que O.Pourriol vient justement d'expliquer qu'il n'arrivait pas à trouver sa liberté à Canal+, et non sans chercher, les bras ballants, à l'avoir, mais qu'il n'y arrivait tout simplement pas.
Je suis à l'inverse content de découvrir un peu plus O.Pourriol dont je me sens assez proche... 'philosophiquement' on va dire.
Pour finir, les passages que je relève :
* 28min52 à 29min24 : ~"éloge de la faiblesse", ~"qualités humaines" ; relatif au rapport de force hyper-présent selon moi, partout dans notre/nos société(s).
* 36min29 : ~"ne pas s'adapter à tout".
* 38min13 à 38min58 + 39min59 à 40min25 : un exemple de chronique réussit de O.P. à Canal+.
* 53min48 à 55min27 : ~"être utilisé pour violenter, je ne me l'autorise pas", ~"ne pas couper la parole des autres"
* 1h04min19 à 1h06min58 : un exemple parmi d'autres de la médiocrité du précédent président de la république, suivi de l'explication sur le plateau d'@si ;
pour prolonger l'analyse, on pourrait même dire que ce précédent président estime que le réflexion, "l’intelligence", serait un truc pour les élites, et donc qu'à l'inverse le peuple ne veut/doit pas se prendre la tête, pas réfléchir, mais que chacun obéïsse uniquement à ses désirs : tiens, ça me fait penser à l'analyse de Aldous Huxley sur la méthode d'Hiter, dans "Retour au meilleur des mondes"... (mince, j'ai fait une citation... ah ouf, on n'est pas à Canal, ici on a le droit de rapporter les propos d'autres personnes, même mortes !)
* 1h15min10 de 1h16min19 : O.P. parle de comment il a pu faire pour parler de poètes morts, sans en parler lui-même.
Un "philosophe" dont le rêve est de faire du cinéma (?!) participe à une émission telle que le grand journal (?!) et se trouve avoir des problèmes de conscience mais y reste un an quand même parce que ça paie bien (?!), pour finalement lâcher comme un traître ses anciens camarades (?!?!) en écrivant un bouquin qui évidemment se verra partout à la télé à grand coup de promo (?!?!), et qui risque de lui rapporter pas mal d'argent (?!?).
Est-il besoin d'en dire plus?
Alors on va me rappeler que Bourdieu et Pierre Carles l'ont déjà amplement analysé et dénoncé, je répondrai qu'aussi pertinentes et percutantes soient-elles les critiques de l'un comme de l'autre n'ont eu jusqu'ici qu'une audience limitée, voire même tombées aux oubliettes. L'approche plus littéraire de Pourriol, en plus de remettre le couvert, ne manque donc pas d'intérêt. Ce qu'il décrit et met en scène est en tout cas plus intéressant que de savoir s'il a eu raison ou tort d'accepter de manger à la table de Canal+ ou pas.
Enfin, nous savons désormais pourquoi DS ne se départira jamais de cette manie de couper ses invités, et qui nous déplaît tant : c'est donc pour notre bien ! Ses propres questions et ses relances insistantes étant plus pertinentes que les développements parfois laborieux de certaines réponses, il est certain que nous ne risquons pas de nous ennuyer... Surtout si en plus on s'agace !
En effet même si Taddéi est un peu trop sûr de lui (surtout sur les tunnels) je vais continuer à regarder ses émissions.
Dans aucun métier on ne dit à quelqu un ce qu il doit faire alors qu il a déjà plus de 40 ans. On ne paye pas non plus qqn 10 000/mois en pensant qu il n est pas capable de faire ce pour quoi on l emploit.
Il attendait serieusement qu un stagiaire ou qu un jeune payé 6 fois moins que lui vienne lui dire ce qu il doit faire. Personnelement je travaille dans un tout autre secteur et personne ne m a employé en pensant me donner une formation continue avant que je sois efficace. Il s attendait à quoi ?
Il a vraiment un côté Barton Fink, comme ce personnage qui est venu à Hollywood pour écrirer des films de catch, mais qui persiste à croire qu on l a fait venir par son côté brechtin et son admiration de Faulkner.
Taddëi a raison sur toute la ligne dans l emission. Le pouvoir, en télévision comme ailleurs, se prend et ne se donne pas, il n y a que les héritiers et les naifs pour penser qu on va les aider à se former à un métier de chroniqueur envié par tant de gens et remunéré 10000.
Œil étonné, lorsque Pourriol dit "Est-ce qu'on peut accepter de s'adapter à tout".... Pour Taddeï c'est oui sans hésitation, il peut s'adapter à tout et malgré sa tête enflée, il doit pouvoir passer dans toutes les portes, pensez il trouve Denisot "gentil"...il n'a pas dû le voir contre Dupont Aignan ...
Monsieur j'ai tout compris cire les pompes de Denisot au passage on sait jamais ça peut servir pour avoir un bon petit boulot bien payé un de ces jours.
Ecoeurant spectacle que donne ce monsieur
Que n'avaient-ils recruté Albert-Yves Deniélou ?
Il aurait su les moquer en leur faisant croire qu'il les encensait (ou lycée de Versailles).
Je tiens encore le coup dans ce désert de médiocrité audiovisuelle mais en zappant de plus en plus souvent.... Dommage...
Juste pour le fun : tous ces animateurs n'ont pas la télé ou ne la regardent jamais. Quel chic !!
Il connait tout sur tout ce gars.
Sa suffisance à gaché le visionage de cette émission de TELEVISION,
qui parlait de LIVRE et dans laquelle il est resté (juste pour dire moi je)
et dire que parler de livre n'était pas de la télé (si j'ai bien compris)
secondes devant une de leurs émissions mais plutôt que d'entendre,(je ne dit pas gober tout cru), ce que nous dit un type qui à vécu la chose
de l'intérieur on préfère prêter foi aux propos d'un autre qui, dés ses débuts, aurait balancer l’oreillette, style, venez pas m'emmerder, je fais
ce que je veut, sans qu'on lui fasse prendre la lourde pour autant, si bien qu'il soit arrivé au sommet en restant lui même.
là, on ne se demande pas si on pourrais retourner la pièce, pour voir le coté pile mais on dis: "Merci à Taddéi d'avoir essayé de dégonfler
l'égo de ce "philosophe"."
* je ne dis pas qu'il ment.
Cette émission est très intéressante, non par ce qu'elle dit et ce qu'elle donne à entendre, mais par ce qui est suggéré, par les non-dits.
C'est une émission a écouter "en creux".
Mon sentiment a été de découvrir Mr Pourriol en salarié en plein burn-out comme cela peut se produire dans toute entreprise. Les ressentis sont absolument identiques : isolement, méconnaissance des codes, indifférence de la hiérarchie, etc...
C'est encore plus fragrant avec en face de lui un interlocuteur (Taddeï) qui lui a parfaitement assimilé les codes et pratiques de l'audiovisuel.
En fait, son livre est l’exutoire qui le sauve et j'ai bien senti qu'il ne remettra jamais les pieds à Canal, sous peine de mort. Dans sa façon de "tenir" pendant cette année, j'ai retrouvé tous les symptômes du "harcelé" qui se raccroche à ce qu'il est pour ne pas sombrer.
Je suis curieuse de découvrir son livre, non pour ce qu'il peut m'apprendre encore de ce monde télévisuel, mais pour y comprendre la méthode qu'il a utilisé pour "dire" son ressenti. Et puis DS a dit que c'était un bon bouquin, alors...
Pouvez-vous m'aider, merci.
Je n'ai pas lu le livre de Mr Pourriol, j'ai lu des articles le concernant et j'ai essayé de suivre ce plateau, mais trop c'est trop, à la 45ème minute je n'en pouvais plus ; le sentiment d'être comme ce public qui sert de décors au genre et à faire monter l'audimat.
Je ne regarde plus depuis un certain temps "ce soir ou jamais", trop de piliers de plateau venant faire leur numéro...ça lasse !
Je me sens idiot parce que déçu, et un peu puéril d'avoir adoré un homme que maintenant je trouve un peu petit
Bravo pour la phrase retenue en titre "Ce que respecte la télé, c'est la violence"... un effet d'une regression de notre époque? on aime et respecte la violence et la force. Cela me rappelle quand j'étais un petit garçon...
J'ai trouvé Ollivier Pourriol très sincère. Il a dégusté pendant toute l'émission sans se fermer. Face à lui, deux professionnels, deux animateurs aux trajectoires et aux idées, différentes, mais finalement similaires. Il y a quand même un détail qui n'aura pas était abordé : Le fait que OP ne semble pas considérer son expérience comme un échec alors que cela semble une évidence pour DS et FT. Cela à mon sens vient d'un fait très précis, qui est que OP croyait parler de livre à la télévision, quand DS et FT l'ont vu faire de la télévision en parlant de livre. Le fond et la forme ont une prépondérance inversée selon les point de vue.
Quelque part, c'est assez édifiant sur l'objectif de la télévision. Divertir ou informer?
Avant cette émission, je voyais l'opposition entre DS et FT sur les tunnels comme une divergence idéologique. Mais ce n'est en fait qu'une question esthétique. DS veut que son émission soit accès autour du sujet, quand FT veut voir la sienne accès sur les invités. Mais pour les deux, ce qui compte c'est la satisfaction du public.
Le fait que les deux animateurs est deux conceptions différentes est à mettre en relation avec l'attente désespérée de OP dans une méthode, une formation. Il n'en existe pas, il existe seulement des animateurs avec des certitudes.
C'est amusant aussi, que celui qui revendique de "regarder ce qui se fait ailleurs et faire le contraire" invite en grande majorité des "people", intellectuels ou non. Rarement des personnes issues de la société civile, des syndicalistes, étudiants, professeurs, sauf s'ils sont déjà bien passés à la télévision avant. La pertinence d'inviter Élisabeth Lévy ou Éric Zemmour m'échappe. Sans doute sont-ils trop rares, comme Ivan Rioufol, Jacques Attali, ou peut-être même Jean-Michel Aphatie ?
Ce qui me frappe peut-être le plus après coup dans cette émission est le plaisir qu'il prend à répéter (il faudrait compter les occurrences), que c'est lui le chef de son émission, et que si quelqu'un est en désaccord avec lui, il le vire. Peut-être la meilleure façon de montrer que même la télé qui se veut différente reste ultra-hiérarchique, fondée sur les caprices d'une "vedette" très bien payée, et se pense au-dessus des lois qui régissent le commun des mortels, au-dessus de toute responsabilité. Sinon, bonjour les rendez-vous aux prudhommes : si chaque fois qu'un de ses collaborateurs n'est pas d'accord, Taddeï le vire, je me demande si cela respecte vraiment le droit. Et belle ambiance démocratique de travail.
Ce qui vaut, je m'empresse de le spécifier, encore plus pour l'extrait Debray-Guaino de l'émission de Taddéi: encore plus, car Daniel Schneidermann n'a pas cru devoir alors, sinon user d'ironie, du moins faire preuve d'esprit critique. Ce qui pourtant s'imposait à lui, admirateur, du moins il n'y a pas si longtemps, d' Emmanuel Todd. Régis Debray, en effet, au lieu de mobiliser un "topo" leibnizien scolastisé (le passage du "tas" au "tout") aurait mieux fait de ne pas ignorer de ce que la démographie nous apprend de déjà pré-politiciennement très structuré en la coexistence conflictuelle de toutes les sociétés humaines. Il aurait ainsi échappé au libéral paradigme individu(al)iste qu'il apparaît partager avec Guaino. Car la démographie au lieu de partir d'un "tas" d'individus pour, grâce à quelque "contrat", en faire un "tout" (plus ou moins justement) populaire, observe quant à elle que les populations n'ont attendu cela pour se constituer en complexes familiaux d'une grande complexité. Autrement dit, au mot d'ordre maurrassien "Politique d'abord", elle permet d'opposer ce préalable justifié que l'on pourrait ainsi formuler : "Humainement se procréer pour exister". Ce qui n'est pas sans une certaine actualité...
Il apparaît ainsi que le véritable intérêt philosophique (comme politique) d'@si n'est pas dans les réponses qu'il semble (plus ou moins) dogmatiquement asséner mais dans les questions que volens nolens il permet d'envisager.
Et je ++, Daniel, vous n'arrêtez pas de rabrouer Laure dans chaque émission où elle apparaît (souvent coupée, mise au ban).
Bourdieu, utilisant une formule frappante, évoquait "la suffisance des insuffisants".
Je ne sais pas si Taddéi est insuffisant, j'aurais plutôt tendance à penser que non.
Mais sa suffisance, face à Olivier Pourriol, m'était difficile à supporter.
VIVE OLIVIER POURRIOL! MERCI OLIVIER POURRIOL!
VIVE OLIVIER POURRIOL! MERCI OLIVIER POURRIOL!
Ne changez rien!!!
Quant à Taddéi, on continuera à regarder ses émissions quand même...
Malgré l'affiche risquée, je trouve cette émission excellente dans ce qu'elle rate, pour une fois.
Pourriol fait de la téléréalité à sa manière, comme d'autres vont chanter à The Voice, lui fait de la téléréalité avec ce qu'il est : philosophe, donc dialecticien, anti gagneur, etc... et auteur.
Dans l'opposition avec le pragmatique Taddei, l'émission atteint à de la profondeur sur la position de l'artiste.
Ce n'est pas du journalisme : insolite, une des meilleures émissions de l'année pour moi...
On sait que le dispositif médiatique imposé par les émissions comme lgj est infernal et que rien ne semble pouvoir y être dit. Pourtant à certaines rares occasions quelque chose se passe, malgré le format il y a un peu de création qui tend à changer le dispositif. Même les structures les plus dures sont mouvantes. Il y a dû y avoir un peu de ça dans le Taddei de Nulle part ailleurs, mais bon ça ne dure jamais longtemps et la structure assimile et récupère. Mais ça donne des idées pour faire d'autres choses, des émissions avec des dispositifs différents...
Pour Pourriol ça n'a pas très bien marché. Au début. Il le dit lui même "j'ai mis du temps à comprendre" les règles du dispositif pour même appréhender l'idée de les contourner. Il semble que quelques unes de ses chroniques, tard dans l'année, ne devaient pas être si mal. Taddei le lui dit, mais pas les animateurs d'@si, qui sont catégoriques. Pourriol chroniqueur était nul, Pourriol auteur était bien.Toujours le besoin irrépressible de juger chez Schneidermann. Un jugement couperet qui réduit et affadit ce dont il est question par son "trop plein" de sens. Un truc de journaliste quoi...C'est flagrant à 51: 49, le moment où justement le structure de l'émission @si allait peut-être basculer. Taddei se retrouvait arroseur arrosé, et c'était en partie vrai. "Tout est écrit dans votre livre, ils vous disent tout et vous ne comprenez rien" grossomodo Taddei, Mais justement c'est Pourriol qu'il a écrit ce livre et de manière à ce qu'on le comprenne de cette façon, d'une façon à laquelle Taddei est encore plus sensible que le lecteur lambda vu que c'est un homme de l'intérieur... Mais non, Schneidermann coupe Pourriol qui commençait à s'expliquer plus là-dessus, la tension retombe, Taddei s'échappe, Pourriol se perd et redémarre sur du banal...
Voilà, enfin dommage que Pourriol soit si tourné vers lui même. L'émission est intéressante.
Qu'il y a t'il de choquant à dire que le chroniqueur doit s'adapter à l'émission.
Très honnêtement si vous voulez entendre de la philosophie changez de chaine
pourquoi ne pas se plaindre que les commentateurs sportifs ne parlent pas en alexandrin tant qu'on y est
Pour ma part très bonne émission
En plus, il se répète autour de cette idée sans jamais y réfléchir - ni sans que Daniel ou Laure ne l'invite à y réfléchir - et parle beaucoup de lui, lui jeune, lui vieux, lui à la télé en tout cas. Parce que lui, Taddei, il est bien.
Quant aux Michel qui n'ont jamais dit de méchanceté "à qui que ce soit" ... en tout cas pas aux puissants, oui. Mais aux autres... merci Freddy.
Qu'il veuille être à la fois Frédéric Taddei, Daniel Schneidermann, et Michel Denisot, c'est un peu lourd, un peu cabot.
Et puis tout le monde trouve normal qu'on choisisse le type qui est beau, et c'est tout, et que ça se passe comme ça.
(non parce que la philosophie, hein, ça se saurait si c'était une affaire de femmes. Hein. Les femmes, ce sont celles qui font la météo, ou les idiotes à côté de Denisot. Faut pas exagérer.)
Je crois que c'est la première divergence, quand un type a fait pas mal d'études, est passé par les fourches caudines des notes et des concours, les passe-droits comme ça, l'absence de consignes ou alors uniquement des consignes négatives étonnantes (pas trop compliqué hein. Pas trop long), ça désarçonne.
Ali Baddou, c'était déjà ce monde. Le monde où on bosse, quand même, sérieusement (prof à Sciences Po, il y était tôt le matin, avec de vraies cernes. Ses élèves l'aimaient bien, je crois), et où on trouve normal d'avoir beaucoup de passe-droits quand on est riche et qu'on sort avec la fille cachée de feu le seul président socialiste de la Ve République.
Cela dit, le philosophe bellâtre (mais qui a l'air vraiment philosophe, lui), qui raconte son "rêve de cinéma" et ses états d'âme, et estime que les petites compromissions en direct ne posent pas de souci autre que moral, pour lui-même, par rapport à ses "valeurs", ce qu'il faut finalement assumer en échange d'une aisance financière (là aussi, honnête, et on le comprend : multiplier ses revenus par 5 ou 10 tout en gardant autant de temps pour soi ou presque - la chronique lui prend à peine 3h par jour, émission incluse ?), c'est agaçant.
C'est refuser de voir le système.
Refuser de voir que cette compromission ne le concerne pas seulement, mais aussi les téléspectateurs.
Tu es ancien étudiant en lettres et sciences humaines ; peut-être ancien prof ; lettré, vivant difficilement selon tes dires de tes ouvrages et de ta belle tronche. N'as-tu pas d'autres petits mots à faire passer que des gentille piques inoffensives sous le regard de millionnaires précautionneux (Denisot en tête) ? De petits cours d'éthique ? Des éléments de révolte peut-être ? Ou de contre-révolte ? Mais en tout cas, une pensée qui réveille, plutôt que la pensée qui permette de vendre du temps de cerveau disponible ?
Oui, c'est contre le format, contre l'esprit, contre l'écosystème télévisuel. Mais si ces cons-là sont venus te chercher sans le savoir, fais le leur payer ! Prends quand même ta thune, mais implose les de temps en temps ! Que risques-tu ? Ta vie est ailleurs, tu le dis. Mais non, il y a ce rêve de cinéma. Et là, Denisot... faut pas l'égratigner trop.
Que Daniel se contente d'un "vous êtes un gentil"... j'attendais plus intéressant. Plus systémique peut-être ?
Je suis content de ne pas avoir la télé, même si j'avoue regarder de temps en temps (10 fois l'an ?) le Grand Journal, et plus souvent le Petit, pour au moins savoir ce que d'autres voient. Je n'avais jamais vu ce philosophe oeuvrer en son temps. Et je n'écoute quasiment jamais Taddei, parfois ses invités.
Pour les émissions bien, sur France Ô, Arte, France Télés (parfois TF1 ou M6, qui sait ?!), il y a les replays.
Et sur Canal, le Zapping, qui est vraiment bien fichu.
C'est déjà trop de télé dans ma vie =/.
http://www.youtube.com/watch?v=zYw8atS9shQ
Je l'ai suivie sans entrevoir de tunnel ni de méchanceté gratuite. Même si c'était "attendu" comme sujet, merci beaucoup.
Petit bémol DS a dit un gros mot à la fin mais P... c'est pas si grave !
Mais bon c'était intéressant. Si je peux rajouter un truc : le mix des deux invités n'était peut-être pas le meilleur choix, j'aurais aimé voir une émission seulement avec Pourriol où on aurait plus cité le livre et parlér (des gens) du Grand Journal. Et une autre juste avec Taddei, qui mérite une émission à lui seul clairement, également pour parler de la polémique avec Cohen (krkrkrkr) et au delà des interdits de certains invités et pas d'autres (comme justement les deux dont parle Taddei à la fin, Zemmour et Levy) dans les médias... Vous nous faîtes ça un de ces quatre avec Taddei ? Cohen lui ne s'est pas gêné pour aller s'expliquer à droite à gauche, or comme c'est quand même l'insupportable chien de garde dans l'histoire, on aimerait aussi le point de vue de la dissidence !
C'est vrai qu'Olivier Pouriol a raté sa première émission,mais il a progressé par la suite;et j'avoue sans aucune honte que j'aimais bien ses prestations du moins celles que j'ai vues.
Grosse désillusion en ce qui me concerne, même pas pu finir l'émission...
Merci aux 4 intervenants,
Continuez.
Pardonnez-moi, mais F.Taddéi ne dis seulement qu'il crée les règles de sa propre émission. Et il dit aussi que pour être à la télé il faut savoir imposer son style et que celui-ci doit être sinon unique et inédit, au moins personnel.
Par conte, en face, on a O.Pourriol qui dit avoir été le seul être humain au monde à avoir vraiment questionné N.Sarkozy. Que son génie a su révélé à la face de la planète entière la psyché profonde de M.Lepen...
Je vous demande de répéter ce que vous avez dit, et de me dire, en votre for intérieur qui est vraiment péremptoire et suffisant ?
Dans cet affrontement Pourriol/Taddéi, il y a deux écoles qui s'affrontent. Pour caricaturer, on va dire qu'il y a les créateurs et les profs:
- O.Pourriol, école, élève, universitaire, école de prof, prof dans une école, cours magistraux et écriture de bouquin.
- F.Taddéi, cancre d'université, créateur de magazine, chroniqueur, puis le reste...
Le discours d'O.Pourriol à un moment est de responsabiliser Canal et sa hiérarchie pour ne pas lui avoir fait suivre de "formation" de chroniqueur. Je rappelle qu'il a eu 1 an de formation payée 11'000 euros/mois. Mais là n'est pas la question. La question est de savoir s'il y a une formation possible pour tout et n'importe quoi.
La question est de savoir si les profs n'ont pas d'une manière générale et diffuse la conviction qu'en matière d'apprentissage il n'y aurait que la transmission pour salut. Et qu'il faudrait une méthodologie pour tout.
C'est une généralité que je fais, donc je ne dis bien sûr pas tous les profs, et j'ai pas d'études statistiques non plus; mais j'ai constaté assez souvent ce paradoxe: quelque-part les profs ont pour mission de rendre leurs élèves autonomes, alors qu'eux-mêmes ne le sont pas: O.Pourriol demande une méthodologie, une formation pour ses chroniques. Moi ça m'a fait autant bondir que F.Taddéi.
J'ai une amie, prof également, qui tente de monter un business: on la sent vraiment de bonne volonté, mais pas volontaire. Elle souhaite, elle aimerait, mais elle ne prend pas directement le taureau par les cornes. Elle est très souvent inquiète et anxieuse et en demande d'accompagnements, de conseils, etc.
O.Pourriol se demande "mais comment on fait une chronique ?". Il ne doit pas se poser la question, il doit la faire. C'est précisément la question que Canal lui pose. Enfin, Canal ne lui pose pas la question littéralement, c'est plus direct: Canal l'embauche pour faire une chronique et attends de voir la réponse de l'universitaire sur le tas.
Finalement, il donne le sentiment d'être un petit oiseau au bord du nid qui se demande "mais comment qu'on vole d'abord ? et si j'ai le vertige ? et si je suis ridicule ? tu crois que les zautres y vont aimer ma manière de voler ? et si y'a une tempête ?"
Effectivement, il donne quand même un peu envie de lui botter le fondement pour lui donner de l'élan et de lui crier "demerden sie sich!".
heureusement qu'il y a les 7 autres %: les profs à la retraite :D
Par contre ton face à face professeur/créateur n'est pas bon. Les gens qui ont quelque chose à produire [par exemple ton amie], le sont car ils sont bien plus que de simples agrégés. Certes ils ne savent comment monter un business, il peuvent même être moins bons qu'un agrégé moyen le jours de l'examen, ou plutôt ne pas avoir eu le temps pour l'agrégation du tout. Par contre ils ont un trésor précieux: une vision de leur domaine, de leur spécialité et d'une applications concrète, utile, donc désirée. Ces professeurs géniaux sont très rares. Ce sont eux qui font tenir nos universités debout, derrière les brevets déposés en France, ainsi que les activités de consulting technique pour les entreprises. Celui qui repère les entreprises dans le monde qui veulent sont talent, et arrive à concevoir un plan de carrière cohérent, devient un élément irremplaçable d'une institution qui le dépasse, et ne va jamais perdre pas son temps à enseigner en undergraduate ou pire dans les lycées.
Si Pourriol était de ce calibre, il n'aurait jamais pointé à Canal+ sans une suite dans les idées... pire, il n'a pas pu conquérir une place d'amuseur non plus.
Taddéi péremptoire et suffisant ...
Pardonnez-moi, mais F.Taddéi ne dis seulement qu'il crée les règles de sa propre émission. Et il dit aussi que pour être à la télé il faut savoir imposer son style et que celui-ci doit être sinon unique et inédit, au moins personnel.
Par contre, en face, on a O.Pourriol qui dit avoir été le seul être humain au monde à avoir vraiment questionné N.Sarkozy. Que son génie a su révélé à la face de la planète entière la psyché profonde de M.Lepen...
Je vous demande de répéter ce que vous avez dit, et de me dire, en votre for intérieur qui est vraiment péremptoire et suffisant ?
Je suis d'accord. Pire encore, Pourriol fait l'amalgame entre le fait de tenir sa place, arriver à être soit-même, et la "violence". Il met sur le même plan rester soi dans un cadre et une chronique assassine de Nicolas Bedos. Ce que respecte la télé, c'est pas la violence, c'est juste les gens qui arrivent à exister.
Je suis complètement de l'avis de Taddéi concernant la chronique de Tappenard : c'est nul, ça n'a aucun intérêt. C'est une aberration que de vouloir, pour reprendre ses mots, "parler de livres" dans un format de moins d'une minute. Le résultat est juste lamentable et chiant.
Je trouve Pourriol peu compréhensible, limite autiste et extrêmement prétentieux. Commenter le travail de son successeur, ce serait d'une "inélégance rare" ? Pourquoi ? Ce type transpire la suffisance. Et à tous ceux qui trouvent de la tendresse ou qui le qualifient de "gentil" je les invite à prendre connaissance de ses propos bien nauséabonds lors d'une émission du Cercle sur Canal + : http://youtu.be/4ihFU2wU0vU
PS: en moins laconique:
-J'ai l'impression de n'avoir à peu près rien retenu de vos émissions du type "le traitement des médias de X ou Y ou Z phénomène ou évènement" (si ce n'est d'excellentes adresses de blog ou sites internet, et le fait d'avoir été ponctuellement mieux informé sur lesdits phénomènes ou évènements qui ont constitué le calendrier, à un moment donné).
-Dans cette émission, il me semble qu'on touche du doigt les ressorts véritables de la télé et des règles qui doivent régir à peu près toute émission. Je pense que Frédéric Taddéi n'est pas étranger à ce phénomène...
sarkozy et sur vous et sur tout le monde" (40:20~)
C'est vrai qu'un bac + 6 (ayant dépassé la première année de licence) à la télé aujourd'hui ça fait un peu déplacé...laissons la télévision aux bateleurs... le seul problème est que nous payons la redevance et par rebond la publicité faisant vivre c'est faiseurs. On est libre de ne pas regarder, ce que je fais...On peut se demander si la télévision ne suivra pas le même chemin que la presse écrite, le décalage est énorme entre ce que vit la population et le spectacle que donne tous ces animateurs d'émissions de plus en plus débiles et d'une certaine façon méprisantes envers l'intelligence des téléspectateurs. Internet à aujourd'hui complètement révolutionné l'information, les secrets n'en sont plus, tous les bidonnages - et ils sont nombreux - sont vite détectés.... bref que venait faire ce puceau "philosophe" dans une telle galère ? C'est vrai que prof de fac et, ou chercheur même avec bac+9 c'est pas le même salaire.
C'est à la périphérie du débat que j'ai vu ou entendu des choses intéressantes :
- DS formé par Cavada : "bouge les mains à la télé". Donc DS bouge les mains, plusieurs fois, le doigt pour couper l'élan de Laure Daussy qui veut poser une question plutôt que de se limiter au lancement des extraits vidéos, la paume tournée en guise de stop quand Taddéi s'apprête à répondre à un propos.
- la télé est fondamentalement un univers de droite, Taddéi le dit très brutalement et clairement : "2000 types rêvent de votre place, vous faites votre trou tout seul ou vous dégagez, les autres ne sont pas là pour vous coacher ou vous conseiller, et à leur place, je vous aurais viré avant". Autre exemple : Ruquier qui se dit de gauche dans ONPC et qui exécute des apprentis comiques dans une autre émission de France 2 avec sa bande de has-been. Adapte-toi ou crève la gueule ouverte, si possible devant les caméras.
- pourquoi Pourriol a fait un livre et pas tous ceux qui ont été virés ? Parce que quand on l'ouvre vraiment, on est cramés partout. Pierre Carles l'a démontré, depuis son 1er licenciement par Dechavanne de "Ciel mon Mardi". Plus une télé ne veut bosser avec lui.
- les tunnels à la télé : DS ne cesse de répéter que "ce qu'il y a de génial avec le net, c'est que c'est libre, on fait la durée qu'on veut, on invite qui on veut" pour finir par avouer que quand il coupe c'est parfois par peur que ce soit trop long et que les abonnés s'ennuient. Etrange aveu du matinaute qui fustige la vieille presse, la vieille télé, mais qui ne peut s'empêcher, si ce n'est d'en reproduire les codes sur @SI, de s'interroger encore au regard de ceux-ci. Bravo et merci à Laure d'avoir eu l'audace de poser une question martelée dans le forum à chaque fin d'émission. Pour savoir si les abonnés s'ennuient lors des tunnels, on peut conseiller à DS d'aller lire le forum, c'est en partie fait pour ça.
- enfin, Taddéi a raison, il ne sert à rien de faire la réclame d'un bouquin, c'est même contre-productif.
L'émission passée, je suis dérouté.
Je m'attendais (et je ne suis pas le seul à lire les premiers commentaires) à voir les deux invités se rejoindre dans les grandes lignes par leur volonté commune d'apporter un peu d'intelligence à la TV. Refroidi d'entrée par l'animosité de Taddeï à l'égard de Pouriol.
J'imaginais un animateur pétri de conviction et pourfendeur des émissions d'infotainment. Nenni! Il nous dit juste vouloir faire des choses différentes de ce qu'on voit ailleurs sans chercher à porter un jugement moral sur la qualité de cet "ailleurs". Au final, le produit télévisuel résultant est bien l'émission de qualité que l'on connaît, mais cela aurait pu être un tout autre programme (?)
Je comprends que certains voient dans le comportement de Taddeï de l'arrogance voire du mépris. Pour ma part, j'y vois plutôt une forme aboutie de la liberté de pensée... teintée probablement d'une once de fausse modestie. En effet, il me semble improbable que M. Taddeï soit dénué de conviction et parfaitement cynique. Mais les raisons pour lesquelles il prend soin de ne pas en faire état dans l'émission m'échappent (en fait-il un principe?).
Je suis donc surpris mais pas déçu. Je suis passé d'une image préconçue à un mystère entier. Ca me plait presque plus.
Dommage...
Etonnamment, je suis sûr que son livre est bon. Littérairement, veux-je dire.
Taddéi se la pète grave : il sait tout sur tout. Bon : l'extrait lumineux de son émission avec Debray le rachète un peu, mais faudrait pas qu'il nous fasse une tête qui rentrerait plus dans mon 16/9. Quand j'aurai revendu mon 4/3 philipps cathodique.
Si c'est pendant toute l'émission comme ça, l'an prochain Pourriol va pouvoir écrire un second livre : DS (un peu) et Taddéi ( beaucoup) lui coupent la parole, parlent à sa place ... et il n'en place pas une.
j'ai hâte de la regarder
Allez hop, je télécharge.
gamma
Comme nous le savons, les invités de l'émission ont un abonnement offert,
ils ont donc accès aux messages qui s'échangent ici.
Aujourd'hui, deux pointures de lémédiadominants.
Le maître de céans ne veut pas que nous passions pour des malotrus (envers ses confrères)
... surveillons notre vocabulaire !
Ne faisons aucune allusion à une quelconque partie anatomique spécifiquement masculine,
ni à nos amis canidés
et encore moins aux cucurbitacées ! .
...Sous peine de subir une nouvelle pétarade de la bombinette passablement rouillée dont Mireille manie le bouton rouge.