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Centenaire : du Jaurès à toutes les sauces
Jaurès, amateur de spiritisme, qui a donné son nom à 2416 rues, et livrait des conférences rémunérées pour renflouer L'Huma. Ce portrait vous étonne? Ce sont quelques exemples des angles parfois farfelus traités dans les médias à l'occasion du centenaire de son assassinat le 31 juillet 1914. Un live- tweet a même été lancé pour suivre pas à pas ses derniers instants. Côté politique, les deux gauches se disputent l'héritage du socialiste qui n'a jamais gouverné.
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Derniers commentaires
On a eu aussi un article de Jérome Pelissier (auteur de la pièce "Rallumer tous les soleils") et Benoît Bréville en juillet 2014 dans le Monde diplomatique: "l'art de tuer Jaurès".
Peut-être dans un autre esprit, plus philosophique : une émission des "Chemins de la connaissance" sur France Culture l'an dernier.
Et sa thèse de philosophie est disponible en ligne : "De la réalité du monde sensible".
Un petit extrait, pour le plaisir : "Je sais que la loi idéale, dans son incessant effort, réalise l’unité autant qu’il est possible, et que cette unité, toujours incomplète, doit parfois cependant éveiller au cœur des choses, sous leur morne apparence de pesanteur, je ne sais quel frisson de joie infinie. Je sais que, ça et là, de belles consciences doivent éclore, en qui la réalité aura presque tout son éclat et l’univers presque tout son prix. Quoique passagères et bientôt évanouies, elles perpétuent la beauté et la splendeur du monde ; car elles ne sont pas une trouvaille, une rencontre fortuite de la vie, mais seulement une expression plus heureuse et plus noble de l’universel effort. Je sais que dans ce jardin merveilleux, où une même loi travaille l’infinie diversité des germes, les belles floraisons, même si elles n’éclatent qu’à intervalles, affirment la continuité de la vie et de la beauté."
Et quand éducation signifiait aussi élévation, Discours à la jeunesse, 1892 : "Alors, jeunes gens, vous aurez développé en vous la seule puissance qui ne passera pas, la puissance de l’âme ; alors vous serez haussés au-dessus de toutes les nécessités, de toutes les fatalités et de la société elle-même, en ce qu’elle aura toujours de matériel et de brutal. Alors, dans les institutions extérieures, en quelque manière que l’avenir les transforme, vous ferez passer la liberté et la fierté de vos âmes. Et de quelque façon qu’elle soit aménagée, vous ferez jaillir dans la vieille forêt humaine, l’immortelle fraîcheur des sources."
Et sa thèse de philosophie est disponible en ligne : "De la réalité du monde sensible".
Un petit extrait, pour le plaisir : "Je sais que la loi idéale, dans son incessant effort, réalise l’unité autant qu’il est possible, et que cette unité, toujours incomplète, doit parfois cependant éveiller au cœur des choses, sous leur morne apparence de pesanteur, je ne sais quel frisson de joie infinie. Je sais que, ça et là, de belles consciences doivent éclore, en qui la réalité aura presque tout son éclat et l’univers presque tout son prix. Quoique passagères et bientôt évanouies, elles perpétuent la beauté et la splendeur du monde ; car elles ne sont pas une trouvaille, une rencontre fortuite de la vie, mais seulement une expression plus heureuse et plus noble de l’universel effort. Je sais que dans ce jardin merveilleux, où une même loi travaille l’infinie diversité des germes, les belles floraisons, même si elles n’éclatent qu’à intervalles, affirment la continuité de la vie et de la beauté."
Et quand éducation signifiait aussi élévation, Discours à la jeunesse, 1892 : "Alors, jeunes gens, vous aurez développé en vous la seule puissance qui ne passera pas, la puissance de l’âme ; alors vous serez haussés au-dessus de toutes les nécessités, de toutes les fatalités et de la société elle-même, en ce qu’elle aura toujours de matériel et de brutal. Alors, dans les institutions extérieures, en quelque manière que l’avenir les transforme, vous ferez passer la liberté et la fierté de vos âmes. Et de quelque façon qu’elle soit aménagée, vous ferez jaillir dans la vieille forêt humaine, l’immortelle fraîcheur des sources."
[quote=ASI]"Si j'ai commis cet acte, c'est parce que Monsieur Jaurès a trahi son pays en votant la loi des Trois ans" déclare le meurtrier, Raoul Villain
N'est-ce pas plutôt "en votant contre la loi des Trois ans" ?
N'est-ce pas plutôt "en votant contre la loi des Trois ans" ?
Bon boulot, Laure et Adèle.
L'avantage des héros morts, c'est qu'on peut dire ce qu'on veut sur eux, ils ne protesteront pas. :D