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Demorand, ce malade si "émouvant" qu’il en fait oublier la crise de la psychiatrie

C'est "une claque", "un choc", quelque chose qui "restera dans l'Histoire" : Nicolas Demorand a écrit un livre. Dans "Intérieur nuit" (les Arènes), le co-présentateur de la matinale de France Inter révèle être un "malade mental" atteint de trouble bipolaire. Et qui dit nouveau livre, dit promo télé sur France 2 et TMC, avec projecteurs, rires et applaudissements du public. Car le sujet central de tout ce barnum n'est pas d'alerter les pouvoirs publics sur un secteur psychiatrique à l'agonie. Non, ce qui intéresse les télés, c'est "Nicolas".

Commentaires préférés des abonnés

Il y a un autre homme atteint de bipolarité, et qui en a parlé dans un livre, dont l'apport intellectuel est tout de même un chouilla plus significatif de celui de "Nicolas. C'est Emmanuel Carrère. 

Dans Yoga, récit écrit à la première (...)

Finalement les lecteurs et les articles du site sont si prévisibles que cela en devient presque gênant. Certes on peut reprocher à la matinale de Paris Inter de flirter avec la gauche , parfois la plus extrême, en déroulant le tapis rouge à des Ruffi(...)

L'entre soi médiatique de la petite caste. 

S’attarder sur le superficiel et éviter de parler du fond : l'hôpital en détresse. 

Demorand et Salamé ont déjà suffisamment lecher les bottes du pouvoir. 

Ce n'est pas d'eux que  viendront(...)

Derniers commentaires

C'est un bon début (et nous savons comme c'est difficile d'obtenir mieux de ce genre d'émission), mais c'est complètement atterrant de voir que Demorand semble refuser de saisir la perche politique quand on la lui tend… Espérons que d'autres reprennent le flambeau et qu'ils soient au moins aussi écoutés que ce cher Nicolas…

La révélation c'est moins que Demorand soit bipolaire, mais plutôt qu'il soit journaliste. Depuis tout ce temps, personne s'en était aperçu.

que deviennent tous ces étudiants en psy bardés de diplômes: employés de banque, inspecteurs des finances, commerciaux, président... il faut bien vivre, se loger!

ainsi il y aurait un traitement, la difficulté est de poser le diagnostique, en dehors de leurs crises ils sont charmants, ils ont peut-être déjà fréquenté petit un orthophoniste, ce sont des habitués qui vont dire au psy ce qu'il a envie d'entendre et sortir comme s'ils étaient normaux jusqu'à la survenue d'un drame

le dispositif de cette émission a du être copié sur la télé réalité de l'affolé du bocal de Mar-a-Lago, ils peuvent briguer la fonction suprême, ils ont toutes leurs chances

nous sommes dans l'ère du expliquez moi ce dont vous avez besoin, je vais vous expliquer comment vous en passer, ou plutôt, je vous ai compris, nous allons créer une commission!

créer le chaos pour en tirer le max de profit pour les pourvoyeurs de fonds qui contribueront à l'achat des votes

quelle déontologie quand en interview d'Adèle pas un mot pour la grève aux chaines publiques pour le projet de privatisation et le contrôle futur des milliardaires racistes et fascistes 

le choix des indépendants va encore se réduire, alors que nous avons failli avoir une chaine TNT

"Demorand-le-journaliste aurait pu préciser que Nicolas-le-malade a bien de la chance d'être aussi bien suivi. Rien n'est jamais contextualisé, aucune info sur l'état de la psychiatrie en France n'est donnée, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes pour quelqu'un qui exerce la profession de journaliste. " Merci de le dire, compagne de bipolaire depuis plus de 30 ans, je ne peux que dire combien la psychiatrie est dévastée et combien c'est un chemin de croix de faire suivre correctement un malade mentale si vous n'habitez pas Paris intra-muros, êtes privilégié pour pouvoir contacter un psychiatre jour et nuit, être hospitalisé au moment ad hoc. Un mot qui n'est jamais énoncé "sectorisation" vous habitez ici, vous ne pouvez être soigné que dans ce secteur et cette sectorisation psychiatrique n'est pas proportionnée aux nombres de malades à soigner dans cet ici.  Bipolaire avec revenus, bourgeois célèbre avec un métier tolérant à vos circonvolutions mentale, la maladie n'a pas le même impact car elle est prise en charge avec un échelon de soins qui n'est pas le même que si vous êtes pauvre, ou simplement mal pris en charge par défaut de moyens de l'hôpital.  Sinon, la description de la maladie est la bonne mais les moyens de la soigner sont tout à fait inégalitaires.

MERCI encore de le préciser dans cet article.

Franchement, faire une sortie sur le trouble bi-polaire , le faisant ainsi  connaitre à un très large public est certainement une des meilleur chose , en terme d'altruisme et d’authenticité et d'utilité qu'il est fait dans sa vie. 

la haine  que sa démarche suscite sur ce forum est abjecte. 


comme lui, plein de dépressif bardés de médoc stagnent dans leur problématique dans une souffrance infinie et se légumifient peu à peu  car ils sont mal diagnostiqués . 


si certain d'entre eux peuvent sortir de leur tunnel en se découvrant un trouble bi polaire , trés bien soigné, je lui dis merci pour eux. 


un de mes meilleurs amis est traversée par ce trouble , carte d'handicpé etc.. 


avant d’être diagnostiqué , il vivait une vie de souffrance infernale. 


30 ans de sa vie gaché par l'alcool et autre artifice pour sortir de la douleur. profonde  Jusqu'a ce qu'il soit diagnostiqué bi-polaire. 


si il avait eu la chance de découvrir se trouble avant de tomber sur un psychiatre plus attentif que les autres il aurait gagner un temps incroyable. 


ça ne l'empeche pas de critiquer et domorant , et le livre, notement l'usage de "je suis bipolaire " plutot que "taversé par un trouble bipolaire"



Bonjour, merci pour cet article. J'ai un membre proche de ma famille qui suit une deuxième cure de désintoxication. A la sortie de la première, aucun suivi psychiatrique ou psychologique ! Manque de personnels, de professionnels. Il a donc rechuté ! Deuxième cure en ce moment, j'espère que le suivi sera meilleur mais j'ai constaté, comme vous, que Nicolas Demorand est très bien suivi pour ce qui le concerne. Tant mieux pour lui mais c'est loin d'être une règle. Sans parler de la prise en charge financière insuffisante. Le livre de Demorand est instructif pour comprendre une maladie mentale vécue de l'intérieur mais il reste très personnel et n'élargit pas le propos à la politique de santé mentale en France, très défaillante.

Excellent article et belle déconstruction d’un phénomène people ou du détournement d’une question politique et de santé publique pour ne parler ou faire parler que de soi (et vendre un livre, accessoirement ?).


Rien au-delà du témoignage d’un patient privilégié en suivi continu et direct avec un médecin d’un grand hôpital parisien quant un pourcentage important de malades n’ont pas accès aux soins ou difficilement en raison des restrictions budgétaires. Surtout ne pas évoquer la tragédie de ces malades victimes de la destruction politique des soins psychiatriques et ne se concentrer que sur son Moi. 


Demorand, finalement, n’est qu’un Bhl de la maladie mentale. Il est mauvais même quand il s’agit d’un problème qu’il connaît. Déprimant.

Étonnant, je me rappelle de ce personnage à l'époque de l'une des premières émissions d' @si-web - la grande époque de la résurrection d'@si après son éviction de la télé par la présidence toute fraiche de Sarkozy et via l'une de ses courroies de transmission, de Carolis.

Puis ensuite, il a sur une chaine télé quelconque, dézingué Didier Porte, son collègue de radio de l'époque, et grandement contribué à ce qu'il se fasse éjecter de France Inter. Avant tous les autres humoristes qui ont suivi, Dahan, Vernon et j'en passe.

Je ne suis pas spécialiste, mais sa maladie, selon moi, ce résumé à un mot, qui caractérise d'ailleurs la plupart des personnes au pouvoir, entre autres, et qui se termine par "ard".

Merci Sherlock !

Deux mois se sont passés depuis ton dernier mail quelques jour avant Noël, tu dois être overbooké...

... À la revoyure !

Ils sont totalement décomplexés . 

Regardons les choses en face, 

-des milliers de psychotiques SDF... sans soins, sans attaches.

-Le retour en force des psychiatres tous puissants (abus de neuroleptiques, de moyens de contention,)

-Destruction des droits de malades avec la modification de la loi sur les placements. 

-Si j'ai bien lu,  dans un hôpital, des personnes arrivant d'elles-mêmes  aux urgences pour état psychiatrique se retrouvent attachées comme des saucissons sur leurs brancards, livrés au bon vouloir...
-La crise de recrutement, la  diminution des moyens,  de  la formation psy des Infirmier.e.s, ,c'est aussi ça... 

-Un signe discret, dans les lieux d'enfermement, regardons l'état dentaires de ces pauvres gens... Il raconte quelque chose, autant  sur les malades que sur les soignants  et les soins...

Une régression continue et  totale!

J'aimerais être démenti, mais je crains fort que ce ne soit pas d'actualité.

Finalement les lecteurs et les articles du site sont si prévisibles que cela en devient presque gênant. Certes on peut reprocher à la matinale de Paris Inter de flirter avec la gauche , parfois la plus extrême, en déroulant le tapis rouge à des Ruffin ou des François Hollande ( c'est sans doute dû au fait qu'il reste encore sur cette station des cadres staliniens, époque Meurice et sa bande de gauchistes )  mais on devrait saluer  le talent et l'humilité de ces deux présentateurs plutôt que de se lancer dans une série d'arguties aussi vains que non fondés si ce n'est par la jalousie et l'aigreur d'abonnés bien trop influencés par une pseudo presse indépendante.

Que ce soit sur les ondes , dans notre petit écran et à la tête du journal libération, ils ont porté haut les couleurs de la presse française. Il y a chez Nicolas Demorand des fulgurances notamment dans ses questions liminaires auprès d'invités qu'il ne ménage pas, surtout quand ce sont des syndicalistes qui prennent les usagers en otages . Quant à  Léa Salamé, en plus d'être une femme lumineuse, son émission est un divertissement de haute tenue où les invités les plus prestigieux ont le temps de s'exprimer et de répondre aux questions sans concession d'une femme de télévision remarquable de modestie et dont la culture devrait faire l'admiration de tous et toutes . D'ailleurs , elle vit, il me semble , avec un homme d'une gauche raisonnable et responsable qu'on aimerait entendre plus souvent que les hurluberlus  gauchisants qui ne font qu'à rugir dans nos campagnes.

« Moi, je préfère parler de maladie mentale. »


C’est dommage d’aller à rebours de la psychiatrie qui parle désormais de trouble (de l’humeur dans ce cas précis).

"en 5 ans, les pénuries de médicaments essentiels ont augmenté de 80% en France"

"situation intolérable. « La rupture actuelle de quétiapine  crée une situation inédite et vraiment très problématique. Ce médicament, commercialisé en France depuis environ 15 ans, est très prescrit dans plusieurs types de troubles psychiques durables : la schizophrénie, le trouble bipolaire et certaines dépressions"

https://www.santementale.fr/2025/03/tensions-dapprovisionnement-en-quetiapine-linquietude-demeure/

Dommage de ne pas profiter de sa notoriété pour évoquer cette honte.

Un ami très proche, qui n'a pas son psychiatre au téléphone tous les jours, mais fait 50 km tous les trois mois pour le voir, vient de découvrir cette pénurie.

Il vient de recevoir son dernier mois de traitement et se dit qu'il faut tenir 3 mois avec ça.

Alors il réduit ses doses par 3.


"À rebours des promesses de Macron qui avait fait de la psychiatrie une priorité nationale en 2021"


Les promesses de Macron n'engagent que ceux qui y croient. Il pourrait être intéressant de les lister par contre.

Indécence.


C'est un mot qu'ils ont oublié depuis qu'ils pataugent dans leur bouillon de culture ?

C'est tellement émouvant que je n'imagine même pas pouvoir me lever pour aller acquérir ce chef d'oeuvre....

Comme le disait le grand philosophe de la fête et des paillettes, Freddie Mercury : "Show must go on".


J'ai entendu en direct "l'aveu" de "Nicolas" et j'ai ressenti un malaise ! Le cirque va commencer,  me suis-je dit, encore plus indécent, quand on affirme le faire pour aider malades et traitants.  

Le dire suffisait sauf à vouloir vendre un max. 

J'attendais rien des animateurs de la matinale mais j'ai eu trop.

L'entre soi médiatique de la petite caste. 

S’attarder sur le superficiel et éviter de parler du fond : l'hôpital en détresse. 

Demorand et Salamé ont déjà suffisamment lecher les bottes du pouvoir. 

Ce n'est pas d'eux que  viendront les questions qui fâchent. 

La littérature est tellement riche , comment peut-on perdre son temps à lire une telle daube. 

Il y a un autre homme atteint de bipolarité, et qui en a parlé dans un livre, dont l'apport intellectuel est tout de même un chouilla plus significatif de celui de "Nicolas. C'est Emmanuel Carrère. 

Dans Yoga, récit écrit à la première personne et paru en 2020, il raconte -entre mille autres choses- comment tout bascule et comment il fini interné. Les errances du malade, le diagnostic, les services de psychiatrie dépassés. Il est célèbre, auteur reconnu, et pourtant il n'a pas eu droit à tant de place médiatique pour parler maladie mentale et vie professionnelle. 


Sans doute faut-il faire partie du sérail pour bénéficier d'un tel traitement...

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